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Gérer la misérable, chasser l'indésirable et maîtriser l'indomptable. Critères de choix et objectifs des sentences criminelles prononcées contre les femmes par les juges de Namur dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
De 1750 à 1787, les échevins de Namur, petite localité des Pays-Bas autrichiens, prononcent plus de quatre cents sentences criminelles à l’encontre de femmes. De l’élargissement à la pendaison, ces sentences rendent compte de la réaction pénale que les juges ont choisi de réserver à des comportements déviants variés. Parmi les délinquantes poursuivies et condamnées, trois groupes présentant un profil social, criminel et pénal différent semblent toutefois avoir canalisé l’attention des échevins namurois : les « misérables » qui mendient, friponnent, se prostituent ou abandonnent leur enfant par manque de pain et se voient sanctionnées par une peine de prison, les « indésirables » qui arrivent en ville sans certificat ou y jouent la maquerelle et sont reléguées aux portes de la cité et les « indomptables » qui s’installent dans la marginalité, collectionnent les actes déviants ou commettent des crimes atroces et récoltent les châtiments judiciaires les plus sévères
Entre clémence et extrême sévérité. Les juges de la Haute Cour de Namur face aux femmes criminelles dans la seconde moitié du 18e siècle
Résumé du mémoire de master en histoir