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    Le Musée copte du Caire, une utopie architecturale

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    Le Musée copte du Caire, une utopie architecturale

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    Sous l’impulsion du Comité de conservation des monuments de l’art arabe, en 1897, l’architecte Max Herz Bey émit l’idée de création d’un musée destiné aux antiquités chrétiennes. Avec l’appui du patriarche Cyrille V, le choix du site se porta rapidement sur l’ancienne résidence patriarcale de Qaṣr al-Šamʿ. Marcus Simaïka Pacha lança en 1908 une souscription permettant de réunir les fonds nécessaires aux derniers travaux de remise en état du bâtiment. L’édifice inauguré en 1910 se révèle rapidement trop petit et des travaux d’agrandissement sont alors projetés. La découverte d’archives inédites a permis de reconsidérer l’histoire du musée mais également le sens que celui-ci a pris dans la première moitié du xxe siècle dans un schéma de construction identitaire de la communauté copte.Under the impulse of the Comité de conservation des monuments de l’art arabe, in 1897 the architect Max Herz Bey expressed the idea of creating a museum for the Christian antiquities. With the support of Patriarch Cyril V, the site selection focused on the old patriarchal residence of Qaṣr al-Šamʿ. Marcus Simaika Pasha launched in 1908 a subscription to raise funds for the last restoration works of the building. The museum opened in 1910, but soon was considered too small and expansion works were projected. The discovery of unpublished archives on the building has allowed reconsidering not only the history of the museum but also the sense that it took in the first half of the 20th century within an identity construction scheme for the Coptic community

    "Marcus Simaïka Pacha ou l'illustration de l'éducation des frères des écoles chrétiennes sur un copte-orthodoxe" dans P. Bourmaud et al., « In partibus fidelium ». Missions du Levant et connaissance de l’Orient chrétien (XIXe-XXIe siècles).

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    Un mois après sa mort à Alexandrie le 2 octobre 1944, Marcus Simaïka Pacha est célébré par le président du Comité de conservation des monuments de l'art arabe, Sir Robert Greg, comme l'« un de ses membres les plus infatigables, qui a rendu des services remarquables à la cause des monuments depuis sa nomination au Comité en 1906 ». Il est encensé par Mirrit Boutros Ghali Bey, président de la Société d'archéologie copte, comme celui qui « fit preuve toute sa vie d'un esprit d'initiative que rien ne faisait reculer, d'une énergie qui ne connaissait aucun répit, d'une persévérance que ne rebutait aucune difficulté ». Membre du Conseil de la communauté copte (al-magľis al-millı), vice-président du Comité de conservation des monuments de l'art arabe, directeur du Musée copte : comment cet honorable fonctionnaire de l'administration des chemins de fer, des télégraphes et du port d'Alexandrie parvient-il à une telle renommée lors de son décès

    Une statue pour Champollion ou l’Œdipe qui vainquit le sphinx

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    International audienceJean-François Champollion is at the heart of the Collège de France in Paris. This is a surprising statement when you consider that he held the Chair of Archaeology for less than a year. His presence is not just intellectual; it is also material, with his marble statue erected in the centre of the main courtyard of the Collège de France by Auguste Bartholdi. Far from paying homage to a reprehensible man depicted in a questionable position, this work celebrates not only the scientist but also one of the expressions of his genius, the deciphering of hieroglyphics. We are faced here with an "abuse of memory", the excesses of which must be combated.Jean-François Champollion est au cœur du Collège de France. Cette affirmation a de quoi étonner lorsque l'on sait qu'il fut titulaire de la chaire d'Archéologie durant moins d'une année. Sa présence n'est pas seulement d'ordre intellectuel ; elle est également matérielle, avec sa statue de marbre dressée au centre de la cour d'honneur du Collège de France réalisée par Auguste Bartholdi. Loin de rendre hommage à un homme blâmable figuré dans une position qui pose question, cette œuvre célèbre avant tout, outre le savant, l'une des expressions de son génie, le déchiffrement des hiéroglyphes. Nous sommes confrontés ici à un "abus de mémoire" dont il convient de combattre les excès

    Le Musée copte du Caire, une utopie architecturale

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    Le mécénat artistique en Égypte. Nouvelle approche de l'icône ottomane

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    International audienceIn a very cosmopolitan Egyptian Ottoman society, an individual is defined by his social status and profession, and then by his religious beliefs. The Coptic elite of the 18th century, following both Christian and Muslim usage, takes advantage of the province’s important economic development to redistribute the acquired wealth for the benefit of the Church and their coreligionists. Officials or administrators, they participate, in their own way, in the artistic renaissance that marks the history of devotional painting in Cairo. By sharing common tastes, they show a consciousness group in a community that is just emerging at that time. They have always taken special care to have their names on the paintings, closer to the holy images, in search of intercession to Paradise. Prolific patrons, the works follow one another and celebrate their names. By confronting this new approach of Egyptian Christians with historical narratives and textual sources, it becomes possible to rediscover this production in a new light. The icons bearing these dedications, often unpublished, become enlightening testimonies of the Coptic community’s construction.Dans une société égyptienne ottomane très cosmopolite, un individu est défini par son statut social et son métier, puis par ses convictions religieuses. L’élite copte du XVIIIe siècle, suivant un usage aussi bien chrétien que musulman, met à profit l’essor économique de la province pourredistribuer une partie des fortunes acquises au profit de l’Église et de leurs coreligionnaires. Qu’ils soient fonctionnaires ou administrateurs, ils participent, à leur manière, à la renaissance artistique qui marque l’histoire de la peinture de dévotion au Caire. Par un partage de goûts communs, ils font preuve d’une conscience de groupe dans une communauté qui émerge à peine à cette époque. Ils ont toujours pris un soin particulier à ce que leurs noms soient indiqués sur les panneaux, au plus près des saintes images, à la recherche de l’intercession pour accéder au Paradis. Prolifiques mécènes, les nombreux travaux se succèdent et célèbrent leurs noms. C’est en confrontant cette nouvelle approche des chrétiens d’Égypte aux récits historiques et aux sources textuelles qu’il devient possible de redécouvrir sous un nouveau jour cette production. Les icônes portant ces dédicaces, souvent inédites, deviennent des témoignages éclairants de la construction communautaire copte

    Le mécénat artistique en Égypte

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    Dans une société égyptienne ottomane très cosmopolite, un individu est défini par son statut social et son métier, puis par ses convictions religieuses. L’élite copte du xviiie siècle, suivant un usage aussi bien chrétien que musulman, met à profit l’essor économique de la province pour redistribuer une partie des fortunes acquises au profit de l’Église et de leurs coreligionnaires. Qu’ils soient fonctionnaires ou administrateurs, ils participent, à leur manière, à la renaissance artistique qui marque l’histoire de la peinture de dévotion au Caire. Par un partage de goûts communs, ils font preuve d’une conscience de groupe dans une communauté qui émerge à peine à cette époque. Ils ont toujours pris un soin particulier à ce que leurs noms soient indiqués sur les panneaux, au plus près des saintes images, à la recherche de l’intercession pour accéder au Paradis. Prolifiques mécènes, les nombreux travaux se succèdent et célèbrent leurs noms. C’est en confrontant cette nouvelle approche des chrétiens d’Égypte aux récits historiques et aux sources textuelles qu’il devient possible de redécouvrir sous un nouveau jour cette production. Les icônes portant ces dédicaces, souvent inédites, deviennent des témoignages éclairants de la construction communautaire copte.In a very cosmopolitan Egyptian Ottoman society, an individual is defined by his social status and profession, and then by his religious beliefs. The Coptic elite of the 18th century, following both Christian and Muslim usage, takes advantage of the province’s important economic development to redistribute the acquired wealth for the benefit of the Church and their coreligionists.Officials or administrators, they participate, in their own way, in the artistic renaissance that marks the history of devotional painting in Cairo. By sharing common tastes, they show a consciousness group in a community that is just emerging at that time. They have always taken special care to have their names on the paintings, closer to the holy images, in search of intercession to Paradise. Prolific patrons, the works follow one another and celebrate their names. By confronting this new approach of Egyptian Christians with historical narratives and textual sources, it becomes possible to rediscover this production in a new light. The icons bearing these dedications, often unpublished, become enlightening testimonies of the Coptic community’s construction

    L'usage des gravures occidentales dans l'art copte

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    "Fragment d'un décor mural aviaire du monastère du Pempton (Dekheila)" dans A. Boud'hors, J. Dijkstra & E. Garel, Études coptes XVII, Paris, 2022, p. 15-25.

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    In his presentation to the Académie des Inscriptions et Belles-Lettres on 17 June 1966, François Daumas, director of the Ifao, reports on the Institute's activities during 1965-1966. He mentions the excavations of "Dikhela", between April and May 1966, carried out with the help of the Swiss Institute for Architectural Research. François Daumas had first explored the site in 1964 in search of the place where Philo of Alexandria's Therapists had lived. He in turn points out that the area has been completely disrupted by the quarries that provided the stone for the modern city, making the excavation particularly delicate. François Daumas nevertheless mentions that the site that was excavated yielded houses dated to the 5th-7th centuries by ceramics and a large building with marble paving, granite columns, painted stucco and mosaics. The following year, still before the Academy, François Daumas said that he had not been able to resume the soundings at "Dikhela" due to lack of time.All of the material, now stored in the Ifao's cellars, is the result of the prospecting, excavations and test pits carried out during this campaign and has just been rediscovered in 2017. As the excavation could not be extended, the material does not seem to have been the subject of any study or publication. The evaluation of this material will make it possible to highlight the rare archaeological elements from this site and possibly to cross-reference them with the information available in written sources. The work of Jean Gascou has shown that religious establishments abounded in this region. Given the close proximity of Diḫīla to Alexandria, it would now be appropriate to no longer identify this site as Enaton but rather another monastery very close by, that of Pempton.Dans sa communication donnée le 17 juin 1966 à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, François Daumas, directeur de l’Ifao, rend compte de l’activité de l’Institut durant l’année 1965-1966. Il y mentionne les fouilles de « Dikhela », entre avril et mai 1966, réalisées avec le concours de l’Institut suisse de recherches architecturales. François Daumas avait exploré une première fois le site en 1964 en recherchant le lieu où avaient vécu les Thérapeutes de Philon d’Alexandrie. Il indique à son tour que la région est entièrement bouleversée par les carrières qui ont fourni la pierre pour la cité moderne, rendant la fouille particulièrement délicate. François Daumas mentionne néanmoins que le site dégagé a donné des maisons datées des Ve-VIIe siècles par les céramiques et un grand bâtiment avec pavages de marbre, colonnes de granite, stucs peints et mosaïques. L’année suivante, toujours devant l’Académie, François Daumas dit ne pas avoir pu reprendre les sondages à « Dikhela », faute de temps.L’ensemble du matériel, désormais entreposé dans les caves de l’Ifao, est issu des prospections, fouilles et sondages réalisés au cours de cette campagne et vient d’être redécouvert en 2017. La fouille n’ayant pu être prolongée, le matériel ne semble avoir fait l’objet d’aucune étude ni d’aucune publication. L’évaluation de ce matériel permettra de mettre en valeur les rares éléments archéologiques provenant de ce site et éventuellement de les croiser avec les informations disponibles dans les sources écrites. Les travaux de Jean Gascou ont montré que les établissements religieux abondaient dans cette région. Vu la grande proximité de Diḫīla avec Alexandrie, il conviendrait désormais de ne plus identifier ce site comme l’Enaton mais plutôt un autre monastère très proche, celui de Pempton
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