6 research outputs found
MĂ©diation hors-les-murs et ancrage territorial
Le Musée national de l’histoire de l’immigration a une histoire singulière dans le paysage des musées nationaux en France de par le statut et l’impulsion donnée par un réseau de partenaires principalement composé d’associations, de collectivités territoriales et de chercheurs, qui sont à l’origine de sa création. L’évolution des modes de collaborations et des projets conduits par le Musée avec ce réseau de partenaires, mais aussi hors-les-murs depuis dix ans, mériterait sans doute d’être analysée à l’aune des changements de contextes politiques, sociologiques et culturels qui touchent les champs des migrations et de l’intégration dans la société française. L’analyse des projets hors-les-murs menés par le Musée avec ces partenaires constitue en effet un bon angle d'observation des évolutions à l’œuvre. Les musées, qui se situent de plus en plus au cœur de ces enjeux socioculturels contemporains, s’interrogent sur leurs missions et leurs priorités en matière de développement de tous les publics, y compris ceux du champ social et ceux éloignés de la culture, mais aussi au regard de leur notoriété sur l’ensemble du territoire. Ces projets hors-les-murs donnent lieu à des expérimentations très diverses que cet article souhaite aborder à travers deux initiatives récentes
Les Assises nationales du Réseau d’acteurs du Musée national de l’histoire de l’immigration 13 octobre 2017
Le Musée national de l’histoire de l’immigration (MNHI) a fêté en 2017 ses dix ans, années durant lesquelles il a multiplié initiatives, rencontres et collaborations. Il a aussi modifié considérablement ses modes d’échanges avec le réseau de partenaires œuvrant dans le champ de l’histoire et des mémoires de l’immigration. Ce réseau s’est ouvert aux acteurs non spécialistes de nos thématiques, concernés par les enjeux migratoires contemporains en régions et au niveau international : institutio..
Préjugés & discriminations aux frontières. Les coulisses d’un projet
Depuis deux ans, des rencontres dĂ©terminantes entre la directrice gĂ©nĂ©rale de l’École de CondĂ©, un historien qui a entraĂ®nĂ© dans son sillage plusieurs chercheurs – sociologues et historiens – et le MusĂ©e national de l’histoire de l’immigration ont permis d’expĂ©rimenter, d’innover, et de croiser des mondes professionnels et artistiques. Ce projet a donnĂ© l’occasion d’éprouver un nouveau mode de collaboration entre disciplines et entre diffĂ©rents niveaux territoriaux. Tous les protagonistes – étudiants, chercheurs, institutions – se sont rĂ©unis autour d’un enjeu majeur : comment changer les reprĂ©sentations en matière de flux migratoires, en particulier celles qui portent sur les frontièresÂ
Capitales européennes et diversité culturelle
A l'occasion de l'exposition Paris-Londres, Music Migrations, 1962-1989, la revue publie certaines contributions d'un séminaire de recherche sur la place et le rôle de la diversité culturelle dans quatre capitales européennes (Berlin, Londres, Madrid et Paris). Les articles analysent la manière dont la présence des populations immigrées a pu susciter des transferts et une reconnaissance de leurs ressources culturelles vers les scènes artistiques, culturelles et patrimoniales. L'histoire de ces métropoles montre que l'accueil des artistes étrangers est aussi un vecteur d'hybridation culturelle et de modernité
Exposer les migrations
A travers un panel d'expositions réalisées depuis 1980 sur les migrations, leurs histoires, leurs mémoires et les regards artistiques contemporains, ce dossier analyse les modalités de mise en oeuvre de l'exposition des migrations, les collaborations engagées avec les populations concernées, des acteurs (partrimoniaux, scientifiques, culturels, mais aussi associatifs) et des artistes. Les articles questionnent ainsi le processus de patrimonialisation de l'immigration et l'inscription des migrations dans le développement des territoires
1973, l’année intense
L’année 1973 est certainement une des plus violentes de l’histoire de la Ve République en matière de racisme et violences contre les immigrés tout en étant l’une des plus riches en mobilisations des travailleurs immigrés et de militantisme en leur faveur. Ce numéro interroge l’idée que la crise économique serait la source unique du tournant de la politique d’immigration et expliquerait la décision de fermeture des frontières en 1974. Il permet de nuancer les temporalités et les causalités de ce virage décisif dans la gestion et la perception de l’immigration dans la société française