Stabilisation des colloïdes minéraux

Heller et Pugh ont défini, à côté des effets stabilisants dépendant des forces coulombiennes ou des forces de Van der Waals, une stabilisation « stérique », où seule intervient l’importance du nuage formé autour des particules par les macromolécules hydrophiles. Dans un premier temps, nous avons étudié l’effet de la masse moléculaire et de la dimension micellaire sur la stabilisation d’un colloïde d’or. Dans le cas de la Gélatine et du Dextran, nous trouvons une augmentation de la valeur protectrice avec la masse moléculaire. D’autre part, nous n’avons noté aucun changement de la valeur protectrice de la gélatine lorsque les dimensions des noyaux d’or varient de 100 à 1 800 Å. Les résultats sont en accord avec les hypothèses de Heller et Pugh. Toutefois, dans le cas de la polyvinylpyrrolidone, la valeur protectrice passe par un maximum, et décroît ensuite lorsque la masse moléculaire augmente. Nous avons essayé enfin de déterminer l’importance réelle du nuage entourant les micelles, dans le cas du système colloïde d’or Dextran, en utilisant les méthodes de chromatographie radio-active. Les résultats montrent que pour ce système, seulement une très faible partie du stabilisant emble jouer un rôle efficace dans la stabilisation