38 research outputs found
Dialogue control strategies in oral communication
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Users' representation of the machine in human-computer speech interaction
We report an experiment designed in order to study whether models of human-human voice dialogues could be applied successfully to human-computer communication using spoken natural language. Two groups of 6 subjects were asked to collect information about air travel, through dialoguing with a remote interlocutor. Subjects of the machine group were led to believe they were talking to a computer, subjects of the operator group were told they were interacting with a human operator. Both groups actually talked to the same human experimenter. The study focuses on subjects' representations of interlocutor's skills and knowledge, and differs from previous analogous experiments in several respects: - the task is more complex, giving rise to structured exchanges in natural language instead of question/answers pairs in a restricted language; - specific attention has been paid to the experimental protocol, in order to avoid the possible bias of other studies (in particular, conditions are strictly identical for both groups); - evolution over time has been considered (3 sessions, with a one-week interval). Some results confirm those of the literature, namely that subjects of the machine group tend to control and simplify their linguistic expression more than those in the operator group. However, most observations are either original or in contradiction with previous results: - subjects of the machine group are more talkative; no significant difference can be detected between the two groups with respect to most aspects of linguistic practice; - concerning evolution over time: both groups tend to get more concise; with respect to scenario processing (i.e. problem solving), the strategies of the operator group evolve significantly, whilst those of the machine group remain stable. These differences in the behaviors of the two groups are ascribed to different representations of the interlocutor's abilities
Navigating safety: necessary compromises and trade-offs : theory and practice
Managing safety in a professional environment requires constant negotiation with other competitive dimensions of risk management (finances, market and political drivers, manpower and social crisis). This is obvious, although generally not said in safety manuals. The book provides a unique vision of how to best find these compromises, starting with lessons learnt from natural risk management by individuals, then applying them to the craftsman industry, complex industrial systems (civil aviation, nuclear energy) and public services (like transportation and medicine). It offers a unique, illustrated, easy to read and scientifically based set of original concepts and pragmatic methods to revisit safety management and adopt a successful system vision. As such, and with illustrations coming from many various fields (aviation, fishing, nuclear, oil, medicine), it potentially covers a broad readership
Le risque d'accident peut-il se contrĂ´ler par des approches formelles?
Les problèmes de sécurité dans notre société n'ont jamais été autant à l'ordre du jour. Les instances publiques nationales et internationales ont créé des agences, des nouvelles tutelles et des bureaux dédiés à la sécurité. Toutes les solutions ont consisté à réduire l'autonomie des acteurs, et à encadrer fortement la pratique. L'industrie et les services restent pourtant sous pression du marché, dont la règle du Faster-Better- Cheaper reste la seule solution de la survie commerciale et du succès. La modélisation des décisions de sacrifice et les interfaces de gouvernance nécessaires pour arbitrer entre les valeurs de sécurité et les valeurs de production sont parmi les points les moins connus de la gestion de la sécurité. Les accidents continuent, moins nombreux, mais plus catastrophiques. Autrement dit, la sécurité augmente et la résilience globale se réduit. Est-on allé trop loin dans la volonté d'encadrement ? Quels sont les fondements scientifiques disponibles ? Et d'ailleurs pour finir, est-ce un vrai champ scientifique
Dysfonctionnements des systèmes et dysfonctionnements de la cognition.
La sécurité reste orientée par un principe simple : il faut supprimer les pannes et les erreurs humaines. L'exposé s'emploie à relativiser ces évidences dans le cas des systèmes devenus ultra-sûrs, dont la sécurité est proche de la barre mythique d'un accident catastrophique pour 10 millions de mises en jeu (10-7). Cet article délivre trois messages :
(a) Les solutions destinées à faire progresser la sécurité dépendent du niveau de sécurité du système. Quand la sécurité s'améliore, les solutions qui avaient conduit à ce nouvel état ne doivent pas être optimisées ; elles doivent être conservées en l'état (pour garantir le niveau de sécurité atteint), et couplées avec de nouvelles solutions pour aller plus loin (logique additive plutôt que logique d'optimisation) ;
(b) Le maintien et l'optimisation linéaire de solutions qui s'épuisent en efficacité peut conduire à une série de paradoxes qui finissent par remettre en danger le système et peut lui faire perdre le niveau de sécurité atteint ;
(c) Outre les ambiguïtés de définitions, il est montré à travers un historique de la recherche sur l'erreur, puis par des exemples et des études plus récentes dans l'industrie, le rôle indispensable que jouent les erreurs dans l'acquisition et l'efficacité d'une sécurité à l'échelon individuel et collectif. C'est une véritable théorie écologique de l'erreur qui est proposée. Ces théories sur l'erreur éclairent les effets négatifs d'une extrapolation trop linéaire des mesures de défense. Par un effet similaire, on peut penser que la limitation de la performance par la présence d'un bruit minimum de pannes et d'incidents dans le système technique favorise la sécurité de ce système en limitant les risques acceptés. De nouvelles directions de recherches sont présentées en fin d'exposé, particulièrement dans le cadre des systèmes devenus sûrs ou ultra-sûrs
Piloter la sécurité: théorie et pratiques sur les compromis et les arbitrages nécessaires
Cet ouvrage fait suite à La Conduite des systèmes à risques publié par l’auteur en 1996 (réédition 2001). Le premier livre mettait l’accent sur la sécurité au niveau des individus, celui-ci met l’accent sur la gouvernance de la sécurité dans les industries et services. La sécurité des systèmes complexes n’a pas perdu son actualité, bien au contraire ; citons la vingtaine de catastrophes aériennes annuelles, les presque aussi fréquentes catastrophes de la chimie, le spectre des accidents nucléaires, sans oublier les problèmes atteignant les services publics en médecine ou dans la finance. La liste serait trop longue pour prétendre être exhaustif. Plus que les morts, c’est la diversité des milieux concernés qui frappe l’imagination, et la gravité croissante des sinistres, avec leurs immenses répercussions économiques. On voit là réunies toutes les racines d’un système en équilibre précaire à l’échelle planétaire : produire toujours plus, avec des outils plus complexes, dans des endroits plus difficiles, en générant forcément toujours plus de risques d’accompagnement ; puis convoquer la science pour contrôler ce risque croissant, en cherchant l’alchimie magique qui réglerait au mieux les multiples fonctions d’échanges entre risques contradictoires : accès à l’innovation, marchés concurrentiels, libre entreprise, rentabilité et sécurité maximale. Approche systémique, compromis et arbitrages sont au cœur de cette maîtrise. Reflet de l’expérience très transversale de l’auteur tant académique que pratique, le livre présente une synthèse sans précédent des nouvelles perspectives théoriques et pratiques dans le domaine. Rédigé dans un style direct, simple mais complet dans ses références, il peut servir autant à des industriels et consultants qu’à des enseignants et étudiants