L'année à l'étranger : une mise en question de l'identité

Residence abroad as a student is an increasingly common feature of higher education. A long standing example is the Year Abroad undertaken by modern language students. Previous research into the Year Abroad has tended to focus on linguistic gains but the broader psychological and psychosocial aspects of the sojourn have received little attention. However, to understand the educational value of the Year Abroad, in its fullest sense, requires consideration of questions of identity. Beyond greater linguistic proficiency, examination of the possible outcomes has been discussed in terms of « intercultural competence ». The student faces the challenge to mediate between two cultures, a task requiring qualities of resilience, tolerance of uncertainty and empathy which are rooted in the student's sense of herself, including her attitude to her own « otherness ». Based on interview data, the nature of this challenge to identity is examined through the experience of two students. The experience of a third student is described to illustrate that the challenge to identity has inner and outer aspects. The outer aspect is the unfamiliarity and strangeness of the host society, and the inner aspect is the confrontation with the unfamiliar and possibly strange within oneself. This psychological and psychosocial perspective forms the basis for a brief discussion of educational responses that will maximise the benefits of the Year Abroad. It is argued that students can be helped to examine their own implicit theories about how they will respond to the demanding and stimulating experience of living and working abroad, during, as well as before and after, the Year Abroad.Vivre à l'étranger fait de plus en plus partie du vécu étudiant dans l'enseignement supérieur. Un exemple de longue date est celui de l'année à l'étranger effectuée par les étudiants de langues modernes. Alors que les recherches précédentes ont eu tendance à se concentrer sur les bénéfices linguistiques, l'aspect psychologique et psychosocial du séjour n'ont reçu que très peu d'attention. Pourtant, une compréhension de la valeur éducative de l'année à l'étranger dans toute sa complexité exige une analyse des questions d'identité. L'étudiant fait face au défi d'être médiateur entre deux cultures, une tâche qui demande des qualités d'énergie, de tolérance de l'incertitude et de l'empathie, qui sont basées sur la confiance en soit de l'étudiant, y compris son attitude envers sa propre « altérité ». A partir d'entretiens, nous examinons la nature de ce défi à l'identité à travers l'expérience de deux étudiantes. Nous décrivons l'expérience d'un troisième étudiant pour démontrer que le défi à l'identité a des aspects intérieurs et extérieurs. L'aspect extérieur est l'étrangeté de la société- hôte, et l'aspect intérieur est la confrontation avec le nouveau et peut- être la découverte de l'étrange en soi-même. Cette perspective psychologique et psycho-sociale est la base d'une discussion portant sur les actions pédagogiques qui produiraient les meilleurs bénéfices de l'année à l'étranger. Nous proposons qu'on peut aider les étudiants à analyser leurs propres théories implicites en examinant comment ils réagissent à l'expérience exigeante et stimulante de vivre et de travailler à l'étranger, pendant, aussi bien qu'avant et après l'année à l'étranger.Alred Geof. L'année à l'étranger : une mise en question de l'identité. In: Recherche & Formation, N°33, 2000. Mobilité internationale et formation : dimensions culturelles et enjeux professionnels. pp. 27-44

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