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Chirurgie implantaire et sclérodermie systémique (ScS) : à propos d’un cas suivi sur 5 ans
Introduction : La sclérodermie systémique
(ScS) est une pathologie auto-immune rare qui touche 6 000 à 10 000 personnes
en France. Appartenant au groupe des connectivites, elle est décrite
comme une affection chronique du tissu conjonctif caractérisée par
une micro-angiopathie diffuse pouvant aboutir à une fibrose généralisée
vasculaire et tissulaire touchant la peau et de nombreux organes.
Observation : Le cas rapporté décrit un patient âgé
de 54 ans, atteint de ScS diffuse, chez qui l’extraction d’un bridge
mobile 13-22 a été suivie de la pose de trois implants avec réhabilitation
par bridge de cinq éléments. Discussion : La ScS n’est
pas une contre-indication à la pose d’implants dentaires. Les traitements
implantaires permettent une amélioration de la qualité de vie grâce
à la stabilisation de prothèses amovibles complètes mandibulaires
et la réhabilitation esthétique du secteur maxillaire antérieur.
Le secteur antérieur incisif et canin est privilégié au maxillaire
comme à la mandibule en raison de la limitation de l’ouverture buccale,
afin de permettre une maintenance aisée
Insect bite of the lip with secondary impetiginization: a case report
Introduction: Impetiginization is defined as a surinfection of Staphylococcus aureus on a preexistent dermatosis: Observation: A 19-year-old patient in good general health was admitted to general emergency and then hospitalized in internal medicine for an abscess of the labial commissure. The anamnesis revealed a 24 hours old insect bite. An abscess of the labial commissure of 20 mm in diameter with a necrotic surroundings and associated induration was observed. After 3 days of antibiotic i.v (amoxicillin + clavulanic acid), the patient went home. By 14 days, healing was complete. Bacteriological examination detected numerous staphylococcus aureus (SA) that were sensitive to meticillin. Discussion: SA by their pathogenicity are responsible for many infections, potentially serious. For several decades, mainly in hospitals, SA have acquired resistance to penicillins A and G. Infections considered as banal could evolve into very serious necrotic infections. Conclusion: This case is unusual because of its localization and its quick evolution on a young adult. It underlines the importance of early bacteriological sampling before the introduction of probabilistic antibiotherapy in order to anticipate extremely serious necrotic infections that may lead to aesthetic and functional sequelae
Kyste osseux solitaire chez un patient atteint d’une drépanocytose
Un patient âgé de 28 ans, d’origine africaine, est hospitalisé en urgence pour une crise drépanocytaire aiguë.
L’examen clinique révèle un bon état général. Il est adressé au service d’Odontologie pour une tuméfaction
palatine, apparue une semaine auparavant. Une restauration en composite sur 21 et une carie de l’émail sur
22 sont notées. Les tests de vitalité au froid sont négatifs sur ces deux dents. La radiographie rétro - alvéolaire
révèle une image radioclaire au contact des apex de 21, 22 et 23, sans continuité avec la lamina dura. La radiographie
occlusale du maxillaire montre une lésion radioclaire para-médiane gauche, mesurant 20X20 mm, à
limites nettes. Le diagnostic préliminaire évoqué est un abcès sous-périosté d’origine dentaire en rapport avec
21 et 22. Le traitement endodontique est réalisé dans un premier temps. L’exérèse de la lésion est effectuée
sous anesthésie locale après la réalisation d’un lambeau vestibulaire de pleine épaisseur, l’ostéotomie de la
corticale vestibulaire met en évidence une cavité osseuse vide, contenant un peu de liquide d’aspect hématique.
Les racines de 21 et 22 plongent dans cette cavité qui jouxte la racine de 23. Après aspiration du liquide,
aucun revêtement épithélial n’est trouvé et le diagnostic de kyste osseux solitaire est retenu. Après la régularisation
des rebords osseux alvéolaires, la suture est réalisée avec des points simples et séparés. Aucune suite
opératoire notoire n’est rapportée. Les clichés radiographiques rétro - alvéolaires et les incidences occlusales
sont pratiqués à un mois et à 14 mois postopératoires ; ces derniers montrent une réossification totale de la
lacune osseuse. L’association d’un kyste osseux solitaire à une drépanocytose peut être expliquée par l’aptitude
de ces patients à développer des infarctus osseux. La diminution de la vascularisation est un des mécanismes
retenus dans la genèse de ces kystes. Ce cas permet de rappeler l’importance des bilans de recherche
de foyers infectieux et la prévention des complications infectieuses post-chirurgicales chez les patients
atteints d’une drépanocytose. (Med Buccale Chir Buccale 2003; 9: 105-111
Insect bite of the lip with secondary impetiginization: a case report
Introduction: Impetiginization is defined as a surinfection of Staphylococcus aureus on a preexistent dermatosis: Observation: A 19-year-old patient in good general health was admitted to general emergency and then hospitalized in internal medicine for an abscess of the labial commissure. The anamnesis revealed a 24 hours old insect bite. An abscess of the labial commissure of 20 mm in diameter with a necrotic surroundings and associated induration was observed. After 3 days of antibiotic i.v (amoxicillin + clavulanic acid), the patient went home. By 14 days, healing was complete. Bacteriological examination detected numerous staphylococcus aureus (SA) that were sensitive to meticillin. Discussion: SA by their pathogenicity are responsible for many infections, potentially serious. For several decades, mainly in hospitals, SA have acquired resistance to penicillins A and G. Infections considered as banal could evolve into very serious necrotic infections. Conclusion: This case is unusual because of its localization and its quick evolution on a young adult. It underlines the importance of early bacteriological sampling before the introduction of probabilistic antibiotherapy in order to anticipate extremely serious necrotic infections that may lead to aesthetic and functional sequelae.</jats:p
Découverte d’une infection à VIH à partir d’une sialomégalie bilatérale
L’atteinte des glandes salivaires chez les patients infectés par le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) est fréquente. On distingue des pathologies infectieuses,
des néoplasies et l’hyperplasie lymphoïde kystique (HLK). Face à une sialomégalie
persistante, l’hypothèse d’une HLK liée à l’infection par le VIH doit être évoquée. Le
tissu lymphoïde des glandes salivaires représente une cible pour le VIH et son effet
cytopathogène est directement à l’origine du développement de cette lésion. L’observation
présentée est celle d’une patiente ayant une sialomégalie bilatérale. La démarche
diagnostique a conduit à la découverte de sa séropostivité pour le VIH
