9 research outputs found

    Penser la décroissance avec Gilbert Simondon

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    Dans cet article, nous étudions l’axiologie des techniques des discours écologistes de la décroissance à l’aune de celle du philosophe français Gilbert Simondon. Cette articulation fertile permet de montrer, premièrement, que les discours de la décroissance n’évaluent les techniques qu’à partir de leurs usages ; deuxièmement, elle explique pourquoi une telle axiologie, praxéologique plutôt que technologique, est incapable d’influer sur le progrès technique. À partir de Simondon, nous montrons notamment que la pensée de la décroissance ignore la distinction entre information et énergie au sein des réalités techniques, distinction pourtant nécessaire si l’on souhaite relier l’étude des techniques et l’écologie de façon adéquate et constructive

    Composition musicale et philosophie

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    La musique apparaît peu dans la philosophie de Deleuze et de Guattari, mais elle le fait de manière remarquable tant par l’efficacité expressive qui est l’un de ses propres que par le lien qu’elle entretient avec le concept philosophique. La confrontation que nous proposons entre les affects et les percepts de QPh et la ritournelle de MP nous amènera à différencier la musique et la composition musicale ainsi qu’à considérer cette dernière comme une forme de la pensée - au sens de QPh - au croisement de la philosophie et de l’art

    Variations sur le dixième plateau

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    Composition musicale et philosophie

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    Jack Goody, La Logique de l’écriture. L’écrit et l’organisation de la société, trad. A.-M. Roussel, Paris, Armand Colin, 2018, 251 p.

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    Armand Colin réédite La Logique de l’écriture, traduction française de The Logic of Writing and the Organization of Society de l’anthropologue britannique Jack Goody. L’ouvrage a paru pour la première fois en 1986, simultanément en anglais à la Cambridge University Press et en français chez Armand Colin. Si le texte anglais a bénéficié de plusieurs réimpressions, la traduction française d’Anne-Marie Roussel était depuis longtemps introuvable. Cette réédition, qui bénéficie d’une préface inédi..

    LE« NUMÉRIQUE» À LA LUMIÈRE DE LA PHILOSOPHIE DE LA CULTURE DE GILBERT SIMONDON

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    Cette recherche rend compte des raisons qui ont amené Gilbert Simondon, philosophe français de la seconde moitié du XXème siècle et spécialiste notamment de la technicité et des objets techniques, à ignorer l'informatique et en particulier les ordinateurs et le développement du logiciel. Or- c'est l'hypothèse-, il est insuffisant de recourir uniquement aux concepts technologiques de Simondon pour penser l'informatique ; au contraire, il faut d'abord montrer en quoi le thème de la technique trouve sa valeur et sa signification philosophique parce qu'il répond à une problématique plus profonde portant sur le pouvoir régulateur de la culture. Il devient clair par là que le « numérique » ne peut être ni thématisé ni problématisé simplement en tant que réalité technique qui bouleverse ou compromet une authentique réalisation de la culture, qu'il faut plutôt demander en quel sens ce que nous qualifions de « numérique » est toujours une réalité à la fois fonctionnelle et culturelle, à la fois technique et symbolique. La t èse se divise en deux parties, méthodologiquement différentes mais problématiquement complémentaires. La première, composée de trois chapitres correspondant aux trois périodes du corpus de Simondon: 1950-1958, 1958-1960, 1960-1983, tâche de reprendre exhaustivement la pensée simondonienne à partir du problème que lui pose le « numérique » comme réalité à la fois culturelle et technique, en montrant notamment en quel sens la question des conditions de possibilité de l'objectivité technique comme support et symbole de la culture - qui anime' les textes des deux premières périodes - se transforme, durant la période tardive, en une problématisation de l'invention techno-symbolique comme condition absolue de la culture. Ce développement permet notamment de rendre compte de nombreux changements chez Simondon à l'endroit de la pensée de l'utilité aussi bien qu'à celui de l'art ou, plus généralement, de l'esthétique. S'en dégage en particulier une réflexion remarquable sur la genèse du signe, essentielle pour problématiser de façon fertile l'informatique « numérique ». Les textes bien connus des deux thèses de 1958 apparaissent alors comme un moment particulier dans un développement philosophique plus long et plus compliqué. La seconde partie de la thèse, composée de deux chapitres (l'un épistémologique et l'autre éthique), tire profit des éléments de la première partie et éclaire le « numérique » à partir de la philosophie simondonienne de la culture, en particulier à partir de l'originalité de sa genèse sémiotique. Cette seconde partie ne considère pas le « numérique » au terme de la dissociation entre le hardware et le software, mais tâche au contraire de rendre compte des conditions génétiques auxquelles la possibilité d'une telle dissociation, artificielle au sens de Simondon, est pourtant maintenue ; pour ce faire, elle propose notamment une étude de technologie comparée entre l'ordinateur analogique - symbole technologique dans la mesure où il fonctionne comme fonctionne ce dont il est le symbole - et l'ordinateur« numérique» en tâchant de montrer que le second ne doit pas être conçu comme une évolution du premier mais bien plutôt comme un usage dont la possibilité désigne aussi un refoulement de l'invention (invention du flip-flop, du compilateur, des modèles de données, etc.). Si l'informatique analogique exige de l'opérateur une connaissance physique du monde sans laquelle la machine ne signifie pas, l'informatique « numérique » -- qui ne se rapporte à la culture que selon le phénomène et non selon les opérations - privilégie l'utilisation sans connaissance des fonctionnements et fait recours à un symbolisme injonctif qui, notamment, sollicite les opérations en les nommant par leurs résultats. L'invention est ainsi asservie à l'intention, la poïétique est substituée à la génétique, et la technicité est réduite à la matérialité. Ces confusions, élucidées par la philosophie de Simondon, sont aussi à l'origine de plusieurs mythes (celui de l 'aspect asémantique du binaire, de la précision de calcul prétendument infinie du « numérique », de l 'absence de limites dans ses possibilités, etc.) dont le dernier chapitre se propose d'esquisser la critique dans l'idée de contribuer à la possibilité d'une régulation politique

    Dans le labyrinthe de la pensée

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    Ce volume propose une relecture du Qu’est-ce que la philosophie?, ultime opus (1991) écrit à quatre mains par Gilles Deleuze et Félix Guattari. Il veut donner accès à ce texte difficile en montrant comment les concepts qui y sont définis permettent de penser plus avant, entre autres la composition musicale et le geste même de prendre pour objet l’acte de philosopher. Il invite encore à confronter la pensée des deux philosophes à d’autres réflexions, amies ou ennemies. Mais il montre encore que, loin d’être une météorite, l’œuvre s’inscrit, jusque dans sa créativité la plus débridée, dans la tradition de la métaphysique occidentale. A ce titre, le volume n’est donc pas un simple essai de doxographie. Il se veut une tentative de penser dans le sillage ouvert par l’inventivité philosophique de Gilles Deleuze et Félix Guattari, en même temps qu’une invitation à déplier la créativité de sa propre pensée au contact d’une œuvre dont la fécondité est encore à venir
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