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    Persia under Mongol domination. The effectiveness and and failings of a dual administrative system

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    International audienceThis paper points out the break of the traditionnal administrative patterns from dure Gret' Khans period to the fall of the Persian Ilkhanate in 1355. Previously, financial and secretarial offices had been handed down, to generation, in established families. However, under the Mongols, a dual administrative system was set up, consisting of both Mongol and local peersonnal. This administratif system was efficient on the beginning of the period. But during de Ilkhanid's period, the politiczl mzneuvring at the royal court meant that Mongol officials courld not realy on the local nobility to faithfull manage fiscal affairs. When the Mongols temporarely take up the Bilâd alShâm, this system was efficient. The Persian officials have no particular interest. Such comparisons of Mamluk and Ilkhan provincial administration and économy would surey vauable new insigns both of these statesand the relations beetweem them.Cet article examine comment, depuis la formation de l'Empire mongol par Gengis Kan en 1206 jusqu'à la fin des Ilkhans en 1335, a été institué un système d'administration dual afin de contrôler avec efficacité l'ensemble du territoire. Les charges étaient partagées simultanément par deux personnes : un Mongol (ou un Türk ou encore un Chinois) et, en Iran, avec un Persan. Ce mode de fonctionnement administratif s'est révélé très efficace pendant les premiers siècles, mais, par la suite, il a été mis en échec par les fonctionnaires persans qui à l'ordo des Ilkhans défendaient leurs propres intérêts au détriment des populations iraniennes locales. Lorsque que les Ilkhans ont occupé temporairement la Syrie, ce système a également été utilisé : un Mongol et, cette fois, un Persan. Il s'est alors révélé plus efficace, les Persans n'ayant pas d'intérêt particulier. Une étude analogue et précise devrait être menée sur les périodes où la Syrie fut dominée par les Mongols d'Iran

    La légitimité islamique des invasions de la Syrie par Ghazan Khan

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    International audienceDans ce article, l'auteur explore le contenu et la transmission de deux documents émanant du sultan mongol Ghazan Khan : le firman (amān) à la population de Damas, accordé en 699/1300 lors de l'occupation mongole, et une lettre adressée au sultan mamelouk al-Malik al-Nâsir Muhammad, en 700/1301. Seule la copie arabe de ces textes à été conservée, dans les chroniques mameloukes syriennes et égyptiennes. L'analyse du contenu de ces documents porte principalement sur les arguments religieux qui légitiment l'invasion de la Syrie et sa soumission au pouvoir mongol, et ce, alors que le Ghazan s'était converti à l'islam. Le souverain mongol veut y apparaître comme chef de l'umma, et dénoncer l'illégitimité de la domination mamelouke afin de faire accepter son invasion de la Syrie. L'A. montre que finalement, malgré la conversion de Ghazan à l'islam, le discours mongol est en continuité avec la tradition antérieure : demande de soumission et affirmation de la supériorité du souverain mongol. L'analyse de la transmission de de la lettre est l'un des grands apports de l'article. En effet, les différentes versions de la lettre à al-Malik al-Nâsir Muhammad attestent de l'existence de deux transmissions distinctes : une version A, plus agressive, et une version B, plus conciliante, mais qui affirme davantage la supériorité de l'Ilkhan. L'auteur remet en cause l'interprétation de T. Raff (Remarks on an anti-mongol fatwa by Ibn Taymiya, Leiden, 1973, p. 34) pour lequel la version B était une forgerie mamelouke, rédigée tardivement pour en faire une offre de paix. Comme le fait remarquer l'auteur, le fait que Baybars al-Mansûrî, un contemporain des événements, transmette la version A montre que ces deux versions ont circulé simultanément. La version A serait la traduction arabe de l'original en mongol, envoyé par Ghazan, comme m'atteste la phraséologie officielle utilisée par les Mongols. La version B pourrait être une copie arabe du texte, effectuée au sein de l'État ilkhanide. Tandis que la version A a sans doute été établie à partir de l'original mongol par les services de la chancellerie mamelouke du Caire. L'auteur démontre de manière convaincante que les deux versions sont en fait des demandes de soumission adressées au sultan mamelouk. Cette demande de soumission implicite est justifiée par de nombreux versets de Coran, cités à l'appui de l'argumentation

    De la “non négociation” à l'alliance inaboutie. Réflexions sur la diplomatie entre les Mongols et l'Occident latin

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    International audienceDans cet article, l'auteur étudie l'histoire des relations diplomatiques entre les Mongols et l'Occident latin depuis leurs origines avec de précieuses indications sur ce qu'il appelle un « corpus multilingue éclaté ». Avant d'analyser le corpus (documents originaux, traductions ou « copies transmises »), l'auteur met en garde sur un certain nombre de difficultés. En effet, la nature “ hybride ” du corpus rend son exploitation délicate. Afin d'éviter « l'écueil de la surinterprétation du corpus original », il est nécessaire de replacer les textes dans leur contexte historique et culturel, voire dans leur système symbolique de représentations. Les lettres émises par les grands Khans ne sont ni plus ni moins que des demandes de soumission inconditionnelle au pouvoir mongol : il s'agit « d'une diplomatie de la “non-négociation” ». Avec les Ilkhans, les choix politiques deviennent pragmatiques. Les échanges d'ambassades s'inscrivent dans le cadre d'une recherche alliance avec l'Occident contre l'ennemi commun les Mamelouks d'Égypte et de Syrie. Les relations diplomatiques deviennent plus intenses et l'on trouve des personnages représentatifs de l'apogée de ces rapports. C'est le cas par exemple de Bus¬carello de Ghisolfi que l'on retrouve encore à l'époque du musulman Ghazan Khan, ambassadeur en 1302, auprès du pape Boniface VIII. Malgré cette bonne volonté affichée, la demande de soumission reste implicite Dans la version mongole de sa lettre à Philippe le Bel, Öljeitü paraît menacer ce dernier, alors que dans la traduction en italien de Pise qui figure au revers du document, cette soumission implicite a disparu. Il faut enfin souligner que la présence de tous ces marchands italiens dans l'entourage des Ilkhans témoigne également que cette activité diplomatique s'inscrivait au sein de réseaux de circulation économique

    Les autorités religieuses dans l'islam médiéval. Essai

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    à paraître dans ouvrage collectif sous ma directionThe aim of this « essai » is a reflection on the statute of religious authorities in medieval Islam. What is the foundation of the authority in Islam? After an historiographic survey of the historical schools, for example: « micor-story » and « Annales », the author tackles the question of the sources, in particularly the biographic dictionaries. These sources give to much informations on this social category (the ‘ulamâ') in comparison with the « menu peuple » (small people). Many scholars consider that the religious autorities (‘ulamâ') is a coherent group inside the islamic society, a sort of homo islamicus. But the author throws out this approch by a strong argumentation.Le but de cet essai est de mener une réflexion sur le statut des autorités religieuses dans l'islam médiéval. Quel est le fondement de cette autorité ? Après une brève présentation des différentes écoles historiques (Écoles des Annales, Nouvelle histoire, micro-histoire) qui se sont intéressée à cette question tant en Occident que dans l'islam, dont les visions sont très différentes. Les unes privilégiant l'approche « macro-historique » les autre, au contraire, une étude des individus dans leurs liens avec d'autres individus. La grande majorité des informations sur les autorités religieuses dans l'islam provient des dictionnaires biographiques arabes. L'auteur pointe le fait que nous avons trop d'information sur ce « groupe social » en comparaison de ce dont nous disposons sur d'autres catégories, le « menu peuple » qui fait pourtant partie intégrante de la société. De ce fait, beaucoup de chercheurs considèrent que les autorités religieuses que l'on désigne par le terme ulamâ' en raison d'un savoir acquis (al-‘ilm), par rapport aux fuqahâ', dont l'autorité repose sur leur connaissance intime du divin (al-ma‘rifa) comme un groupe cohérent au sein de la société islamique, une sorte d'homo islamicus. Avec une solide argumentation, l'auteur rejette cette vision globalisante des autorités religieuses islamiques en se fondant sur des exemples précis

    La parole et l'écrit: Baybars et le califat abbaside au Caire

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    chapitre d'ouvrage scientifique dans Oralité et lien social au Moyen Âge, Occident, Byzance, Islam: parole donnée, foi jurée, serment, M.-F. Auzépy et G. Saint-Guillemain (éd.), Paris (Centre de recherche d'histoire et civilisation de Byzance, Monographies 29)Le sultan Baybars (658-676/1260-1277), réel fondateur du pouvoir mamelouk en Égypte et en Syrie, issu comme tous les mamelouks de conditions serviles, s'est hissé à la tête du monde musulman et est devenu un héros légendaire. Il a soigneusement forgé sa légitimité en instaurant au Caire un nouveau califat abbaside. L'auteur étudie les différentes modalités d'investiture des deux califes inaugurés par Baybars. L'inverstiture du premier, Amîr Abû l-Qâsim Ahmad, en juin 1261, était destinée à donner une légitimité au sultan mamelouk, monté sur le trône après avoir commis deux régicides, tandis que celle du second, Amîr Abû l-Abbâs Ahmad, en 1262, avait une portée politique évidente afin de présenter Baybars comme le chef de l'umma, face au souverain mongol de la Horde d'Or, converti à l'islam. L'auteur étudie minutieusement les documents d'investiture, la description des cérémonies t montre de manière convainquante à quel point l'oralité et l'écrit sont imbriquées dans les différentes modalités de reconnaissance respective de la légitimité du calife et du sultan. La parole ne peut avoir de valeur irréfutable qu'en passant par l'écrit, mais l'acte écrit ne peurt fonder sa légitimité qu'en passant à son tour par le canal de l'oralité

    L'œuvre historiographique de Barhebraeus. Son apport à l'histoire de la période mongole

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    International audienceBarhebræus (m. 1286) or « Ibn al-‘Ibrī » (syr. Bar ‘Ebroyo) is a great Syriac author. In 1264, he was the maphriem of Oriental Syriac's Church. This Church was under the Mongol domination. Ibn al-‘Ibrī is the author of a great number of works on medicine, astronomy, mathematics, history, theology, philosophy, grammar and literatur. The history is a marquant point in his production. Barhebræus is the author of two chronicles. A very great in Syriac, the second, more little, writing directly in Arabic. In this paers, the author shows, with a minoutious comparison between the two texts the important contribution for the Ilkhans' history, as well for the Mamluks in Bilâd al-Shâm. For Chinggis Khan' conquests, Barhebræus uses the Persian historien, as well oral nestorians traditions. Cet article is in relation with : D. Aigle, « Bar Hebraeus et son public, à travers ses chroniques en arabe et en syriaque », Le Muséon, vol. 118/1-2 (2005), p. 83-106.Gregorios Abū l-Faraǧ Ǧamāl al-Dīn (m. 1286) est également connu sous le surnom de « Ibn al-‘Ibrī » (syr. Bar ‘Ebroyo), par rapport à son village natal situé sur l'Euphrate, près de Métilène. En 1264, il accéda à la fonction de patriarche de l'Église jacobite orientale alors sous domination mongole. Au service des Mongols d'Iran, les Ilkhans, il passa une grande partie de sa vie dans leur capitale, située alors à Maġāra, en Azerbaïdjan. Selon la liste établie par son frère, il a laissé trente et un ouvrages dans des domaines aussi variés que la médecine, la pharmacopée, l'astronomie, les mathématiques, l'histoire, la théologie, la philosophie, la grammaire et les belles-lettres. Cette activité littéraire avait pour objectif de conforter la communauté syriaque, d'enrichir son patrimoine intellectuel et, sans doute, de maintenir sa place au sein de l'Orient musulman. L'histoire occupe une place importante dans son œuvre. Barhebræus est l'auteur de deux chroniques : l'une, de grande envergure, écrite en syriaque, l'autre, moins développée, rédigée directement en arabe. Dans cet article, l'auteur s'est attaché à montrer, grâce à une comparaison minutieuse des deux chroniques leur apport important pour l'histoire non seulement des Mongols d'Iran mais aussi des Mamelouks, en particulier dans le Bilād al-Šām dont il était témoin direct. En ce qui concerne la période des conquêtes de Gengis khan, il s'appuie essentiellement sur l'historien persan ‘Aṭā' Malik al-Ǧuvaynī, mais il utilise également des traditions orales nestoriennes. Cet article est à mettre en relation avec : D. Aigle, « Bar Hebraeus et son public, à travers ses chroniques en arabe et en syriaque », Le Muséon, vol. 118/1-2 (2005), p. 83-106

    La conception du pouvoir en islam. Miroirs des princes persans et théories sunnites (XIe-XIVe siècles)

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    Cet article constitue une synthèse utile pour les chercheurs qui s'intéressent aux traités d'éthique gouvernementale dans le monde musulman médiéval, et particulièrement en Iran. Après avoir présenté les plus grands traités en la matière, depuis l'époque sassanide, dans la dernière partie l'auteur ouvre quelques pistes de recherche sur le statut, la fonction et l'ancrage historique de ces traités à l'époque médiévale. D. A. met en relation les textes persans avec quelques textes traitant de la théorie du pouvoir dans le monde arabe : en particulier al-Mâwardi, Ibn Taymiyya et Badr al-Dîn b. Jamâ‘a (m. 1333). L'A. montre comment la modélisation du prince idéal puise à deux sources : l'héritage sassanide persan et l'islam. Par sa démarche historienne, D. A. met en lumière l'ancrage de ces textes normatifs dans la réalité historique dont ils sont issus. Elle relie ainsi l'évolution que connaît le prince idéal des Mirois des princes avec les transformations politiques qui ont secoué le monde musulman médiéval, en particulier avec la prise de pouvoir par des dynasties d'origine nomade et même non musulmanes avec les Mongols. Les articulations entre la réalité historique et le discours sur le prince idéal sont mises en perspective grâce à une utile comparaison avec les Miroirs des princes en Occident latin. L'A. montre enfin comment ces textes privilégient l'immuabilité de l'ordre politique et social pour éviter d'introduire dans la réflexion politique toute notion de fitna. Les événements qui se sont produits pendant les débuts de l'islam, en particulier pendant le califat de ‘Ali b. Abî Tâlib sont restés bien ancrés dans les mémoires, encore au XIVe siècle. Les savants en sciences religieuses, en particulier sunnites et dans le monde arabe Proche-Oriental, ont préféré soutenir un pouvoir despotique pour éviter toute idée de chaos social et politique

    Loi mongole vs loi islamique? Entre mythe et réalité

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    International audienceMongol law, the jasaq, haws provied the basis of a long tradition of studies which were inaugurated by Pétis le la Croix in 1710. He was the first to definine a list of precepts of the jasaq, but without taking consideration either the chronologie or their origin. Most subsequent scholars deling with the question revived the same vision of the jasaq. Debate focused on whether or not the Mongols possed a written code of laws. But, until now, little discussion has taken place concerning with the jasaq represented for the Mongols themselwes and how this Mongol « law » was percieved by medieval authors who, on the whole, confused the edits (jasaq) with customs (yosun). The paper examines the jasaq in its political and cultural contextes and, in particular, in th analysis of the precepts takes into consideration the shamanisme, the Mongol system of representations. Reasons of the lack of understunding by Muslims, in particular the Mamluks historiens, of certains customs in disharmony with Islam and thereby highlight, reasons with led them to see in the jasaq an equivalent of the šarī‘a: a Mongol order imposed on muslim populations wich had fallen under their domination. This paper is in relation with: D. Aigle, “Le ‘grand yasa' de Gengis-khan, l'empire, la culture mongole et la sharī‘a”, Journal of the Economic and Social History of the Orient 47/1, 2004, p. 31-79.La loi mongole, le jasaq, a donné lieu à une longue tradition d'études qui fut inaugurée par Pétis le la Croix dans un ouvrage publié en 1710. Il fut le premier à dresser une liste des préceptes du jasaq sans tenir compte de la chronologie des sources et de leur provenance. Les chercheurs qui se sont penchés par la suite sur cette question ont repris, pour la plupart d'entre eux, cette vision du jasaq. Le débat s'est ensuite focalisé sur l'existence ou non d'un code de loi écrit chez les Mongols. Mais, jusqu'à présent, il a été peu discuté de ce que le jasaq représentait pour les Mongols eux-mêmes et comment cette « loi » mongole a été perçue par les auteurs médiévaux qui confondaient, la plupart du temps, les édits impériaux (jasaq) et les coutumes (yosun). Le jasaq est ici examiné dans ses contextes politique et culturel, et, en particulier, il prend en compte, dans l'analyse des préceptes, le système de représentations des Mongols, le chamanisme. Il met ainsi en lumière les raisons de l'incompréhension, de la plupart des musulmans, de certaines coutumes en désaccord avec l'islam, surtout par les auteurs mamelouks qui les a conduits à voir dans le jasaq l'équivalent de la šarī‘a : un ordre mongol imposée aux populations musulmanes tombées sous leur domination. Cet article est en relation avec : D. Aigle, « Le ‘grand yasa' de Gengis-khan, l'empire, la culture mongole et la sharī‘a », Journal of the Economic and Social History of the Orient 47/1, 2004, p. 31-79

    Les invasions de Ġāzān Ḫān en Syrie. Polémiques sur sa conversion à l'islam et la présence de chrétiens dans ses armées

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    article a paraître dans Actes colloque sous la direction et Kathia ZakhariaL'auteur étudie ici les polémiques suscitées par la présence de chrétiens dans les rangs des armées de l'Ilkhan Ghazan Khan et la remise en cause de sa sincère conversion à l'islam. Outre les chroniques, l'auteur s'appuie principalement sur deux types de sources : l'échange de correspondances diplomatiques entre Ghazan Khan et le sultan mamelouk al-Malik al-Nâsir Muhammad b. Qalâwûn ainsi que sur un certain nombre de fatwâ-s émises par Ibn Taymiyya (m. 728/1328) qui fut très actif à cette période pour inciter au djihad contre les invasions ilkhanides. Nous pourrons constater que ces textes de nature différente reflètent la même vision que les autorités politiques et religieuses mameloukes avaient de Ġāzān Ḫān et du régime ilkhanide. Il existe deux transmissions des lettres (A et B) qui offrent quelques différences entre elles, mais qui n'affectent pas le sens général du contenu. Il est reproché à l'Ilkhan mongol de ne pas se conformer aux prescriptions de l'islam en ayant contracté une alliance avec les Géorgiens et les Arméniens du royaume de Cilicie, dont le roi, Het‘um II, l'accompagne dans ses conquêtes. Il lui est également reproché d'avoir pris des contacts avec le roi de Chypre et d'autres princes francs ainsi qu'avec la papauté et les rois occidentaux. L'Ilkhan prétend venir défendre la population de Mârdîn, ville située en territoire ilkhanide, en Haute Mésopotamie, où les armées mameloukes ont commis des actes répréhensibles et contraire à la loi islamique. La réponse du sultan mamelouk, truffées de dix-huit citations coraniques destinées à illustrer le propos d'al-Malik al-Nâsir Qâlawûn, est fondée sur une contre argumentation religieuse par rapport à la lettre de l'Ilkan. Ibn Taymiyya amplifie encore ces reproches contre l'Ilkhan. En vertu de la conversion de ce dernier à l'islam, beaucoup de soldats mamelouks refusent de combattre leurs frères en religion. Mais en tant que savant en sciences religieuses hanbalite, il situe son discours dans une perspective plus large : celle du régime ilkhanide qui reste attaché a son substrat culturel d'origine et qui met ainsi en danger l'islam en y apportant des innovations blâmables (bid‘a), comme en témoigne l'alliance de Ghazan Khan avec les chrétiens tant orientaux qu'occidentaux

    The Letters of Eljigidei, Hülegü and Abaqa: Mongol overtures or Christian Ventriloquism?

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    Il s'agit de l'avant dernière épreuve avant publicationInternational audienceThis paper deals with the Great Khans and Ilkhans' letters, and with the question of their authenticity and the intervention of the Christians of the Bilād al-Shām. The author analyses three letters sent by the Mongols to the Latin West. This paper points out the Eastern Christians' leading role in the translation of the letters, and the Christians' hope for an alliance between the Ilkhans and the Latin West. In this letters the Mongols put emphasis on the protection afforded to the Christians, the legend of Prester John and the possibility of returning Jerusalem to the Franks. But the offer of collaboration went unheeded.Cet article traite des lettres des grandsKhans et des Ilkhans en se concentrant essentiellement sur la question de leur authenticité. Nous disposons de peu de documents en langue mongole sauf pour la période des Ilkhans, ce qui permet par comparaison de tenter de vérifier la valeur les lettres transmises principalement en latin. Il semble que les chrétiens orientaux, en particulier les nestoriens, aient été les principaux acteurs de la rédaction de ces correspondances en y faisant incérer des actions en leur faveur
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