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    Une collaboration scientifique « dans un esprit vraiment œcuménique et international » : Les congrès internationaux d’historiens et le Comité International des Sciences Historiques dans l’Entre-deux-guerres

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    Dans l’entre-deux-guerres se tinrent quatre Congrès des sciences historiques (à Bruxelles en 1923, à Oslo en 1928, à Varsovie en 1933 et à Zurich en 1938). Ils prirent leur forme d’organisation définitive en 1926 avec la fondation du Comité International des Sciences Historiques (CISH). Cet article traite principalement des réactions du CISH à l’évolution du contexte politique. Le congrès de 1923 prit encore place dans la situation créée après la Première Guerre mondiale par le boycott des sciences allemandes. Mais dès 1919 s’esquissèrent, de la part des États-Unis, des tentatives pour rapprocher les historiens de l’ensemble des anciens pays belligérants et créer un organisme assurant une coopération permanente et variée. La réintégration de l’Allemagne, à laquelle s’opposa principalement la France, fut décidée en 1925, à une date plus précoce que dans presque toutes les autres disciplines scientifiques. Jusqu’en 1939, le CISH, auquel participèrent, outre les États-Unis, presque tous les pays européens, dont l’URSS, et un nombre croissant d’autres pays, développa un dense réseau de coopération scientifique. Mais après 1925-1926, la situation politique suscita de nouveaux problèmes, qui faillirent plusieurs fois provoquer la dislocation du Comité : tensions entre la France et l’Allemagne après l’ère Briand-Stresemann, antagonismes germano-polonais, puis montée des fascismes en Italie et en Allemagne, dictature stalinienne en URSS. L’organisation se maintint certes jusqu’en 1939, mais ce fut au prix d’une politique d’appeasement ambivalente.Between the First and Second World Wars, four International Historical Congresses took place (1923 in Brussels; 1928 in Oslo; 1933 in Warsaw; and 1938 in Zurich). The foundation of the International Committee of Historical Sciences (ICHS) in 1926 gave them the structure that has endured until today. This contribution deals primarily with the reactions of the International Committee of Historical Sciences to the political framework. The Congress of 1923 still took place in the situation that had resulted from the boycott of the German sciences after World War I. However, as early as 1919, efforts were underway, initiated by historians from the USA, to unite the historians of the enemy countries and to create a body that would allow a permanent and multi-faceted cooperation. In 1925, earlier than in most other academic areas, it was decided to include Germany, against various objections, particularly from France. By 1939, ICHS had created a tight network of international cooperation, with member nations including nearly all the European countries, as well as the USA and the Soviet Union and an increasing number of countries from all parts of the world. However, even after 1925-26 the political situation often led to problems which sometimes strained the Committee almost to the breaking point : First the tensions between France and Germany after the Briand-Stresemann era as well as the German-Polish conflicts, then fascism in Italy and Germany, and finally, though to a lesser degree, the politics of the Soviet Union, all burdened the Committee. Despite all this, the organization could be kept intact until 1939, but only at the price of an ambivalent policy of appeasement.In der Zeit zwischen dem Ersten und Zweiten Weltkrieg fanden vier Internationale Historikerkongresse statt (1923 in Brüssel, 1928 in Oslo, 1933 in Warschau, 1938 in Zürich). Sie erhielten 1926 mit der Gründung des Comité International des Sciences Historiques (CISH) ihre bis heute fortbestehende Organisationsform. Dieser Beitrag behandelt primär die Reaktionen des Internationalen Historikerverbandes auf die politischen Rahmenbedingungen. Der Kongreß von 1923 fügte sich noch in die Situation ein, die nach dem Ersten Weltkrieg durch den Boykott der deutschen Wissenschaften entstanden war. Aber bereits seit 1919 gab es, ausgehend von den USA, Bemühungen, die Historiker aller verfeindeten Länder wieder zusammenzuführen und ein Organ für eine vielfältigere permanente Kooperation zu schaffen. Die Einbeziehung Deutschlands, gegen die vor allem Widerstand aus Frankreich kam, wurde 1925 beschlossen, früher als in den meisten anderen Wissenschaftszweigen. Bis 1939 schuf das CISH, dem sich neben den USA nahezu alle europäischen Länder, einschließlich der Sowjetunion, und eine wachsende Zahl von Ländern aus anderen Teilen der Welt anschlossen, ein dichtes Netz internationaler Zusammenarbeit. Aber auch nach 1925/26 brachte die politische Situation Probleme mit sich, die das Komitee manches Mal bis zum Zerbrechen belasteten : zunächst durch die Spannungen zwischen Frankreich und Deutschland nach der Ära Briand-Stresemann und die deutsch-polnischen Gegensätze, dann durch den Faschismus in Italien und Deutschland, am Rande auch durch die Sowjetunion. Es gelang zwar, die Organisation bis 1939 intakt zu halten, aber nur um den Preis einer ambivalenten Appeasement-Politik

    La fabrique internationale de la science

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    Au XIXe siècle se développèrent de nouveaux lieux de savoirs : les congrès scientifiques internationaux. Entre 1850 et 1950, véritables fabriques internationales de la science, ils font événement bien au-delà des cercles savants. Placés sous le patronage de grandes personnalités politiques, ils investissent les villes organisatrices et font la une des journaux, a fortiori lorsqu’ils sont couplés à l’organisation d’expositions universelles. Les congrès scientifiques internationaux offrent un bon observatoire de la construction de la science à l’échelle internationale. Dans un contexte de spécialisation et de disciplinarisation croissantes des domaines scientifiques, leur organisation pose des questions cruciales touchant à la délimitation et la structuration du champ concerné. Ils favorisèrent ainsi la standardisation d’outils disciplinaires, la reconnaissance de nouvelles théories, la mise en place de projets internationaux ou l’émergence de nouvelles disciplines. Mais les congrès témoignent aussi de la plasticité de pratiques scientifiques qui se comprennent tantôt comme nationales, tantôt comme universelles. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, l’Allemagne, principale puissance scientifique, cristallise les rivalités. Le boycott dont elle fera l’objet dans les réunions scientifiques de l’Entre-deux-guerres révèle l’incidence du politique dans l’organisation des congrès. L’idéal d’universalisme scientifique est en outre mis à mal par l’absence quasi complète de l’Asie, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Océanie

    7. ANHANG

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