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    Onchocerciasis Control Programme in West Africa: a 20-year monitoring of fish assemblages

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    Onchocerciasis is a widespread disease in intertropical Africa, which, ultimately, causes irreversible blindness. The disease is transmitted by a small blackfly, Simulium damnosum (Diptera), which has aquatic larval and pupal stages. The breeding sites of the blackflies are riffles. These river reaches are the targets of the control campaign of the Onchocerciasis Control Programme in West Africa (OCP). An aquatic monitoring network covering the totality of the area exposed to the insecticide was set up to evaluate environmental impact. In this paper, we present results from the OCP 20-year period of monitoring of the ichthyofauna regularly exposed to larvicides. We do not record any measurable effects of pesticides on the CPUE, abundance of species, trophic structure, community structure or fish health. However, we detect the emergence of a number of medium-term tendencies. These tendencies may relate to climatic conditions that have a consequent effect on hydrology. Thus, we note a constant decrease in the CPUE from the beginning of the monitoring until 1995. The rivers were treated during that time until 1990 or 1993, depending on the station. But even after the treatments ended, the number of catches continued to decrease. As a result, we consider other factors to be the cause of that decline. The average level of annual discharges in this region has been decreasing regularly from the beginning of the 1970s. The production of fish fluctuates in all the rivers according to the flood rate. Important floods inundate larger areas, making greater quantifies of food available, and thus improving the conditions for reproduction. The determining factor of the ichthyological stock abundance seems to depend both on the extern and the duration of the flood. In our catches, the observed effect was not immediately evident but appeared a few years later as a cumulative effect of poor hydrological conditions. An increase in the CPUE since 1996 has been related to improved hydrological conditions. In these last few years, we have observed an intensification of the basic flow leading to a ground water renewal. Furthermore, on three of the stations investigated, it appeared that the impediment of rivers (dams) could induce different and/or antagonistic effects. In some cases, we have observed that in spite of unfavourable hydrological conditions, certain species appear to be favoured by the presence of the dam. But, the damming of the river has a negative effect on other species, particularly on the coefficient of condition of migratory fishes. The impact of these factors is enhanced by the fact they exist conjointly. © 1999 Ifremer/Cnrs/Inra/Ird/Cemagref/Éditions scientifiques et médicales Elsevier SASRésumé — Maladie largement répandue en Afrique intertropicale l’onchocercose est un fléau qui provoque, à son stade ultime, une cécité irréversible. La maladie est transmise par un petit Diptère, Simulium damnosum, qui présente une phase larvaire et nymphale aquatique. Ce sont les gîtes larvaires de ce vecteur, biefs à courant rapide des rivières, que le Programme de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP: Onchocerciasis Control Programme in West Africa) traite lors de ses campagnes de lutte. Comme toute lutte insecticide, OCP représentait une menace importante pour l’environnement. C’est pourquoi le programme s’est doté d’un réseau de surveillance des écosystèmes aquatiques, couvrant l’ensemble de la zone exposée aux épandages d’insecticides. Ce sont les résultats de vingt années de surveillance de l’ichtyofaune, régulièrement exposée aux traitements larvicides, qui sont présentés ici. Les différentes variables étudiées dans cette étude, ne permettent pas de mettre en évidence un effet décelable des pesticides sur la structure et la richesse spécifique des peuplements. De même, la composition trophique ou la santé des poissons ne semblent pas affectées. Cependant, nous observons parfois certaines tendances, à moyen terme, qui semblent être essentiellement sous l’influence des conditions climatiques, probablement hydrologiques. Ainsi, nous observons une diminution régulière des prises par unité d’effort (PUE) du début de la surveillance jusque vers 1995. Durant cette période, les rivières ont été, selon les stations, traitées jusque 1990 ou 1993. Mais, alors que les traitements étaient terminés, la diminution des captures s’est poursuivie. Nous pouvons donc estimer que d’autres facteurs en sont la cause. Si nous considérons les crues moyennes annuelles et régionales, nous observons une diminution régulière depuis le début des années 1970. Dans toutes les rivières, la production de poisson fluctue en fonction du régime d’inondation. Lorsque les crues sont favorables, elles inondent des superficies plus grandes, ce qui favorise la disponibilité en nourriture, et améliore donc les conditions pour la pérennité des espèces. En fait, le facteur déterminant de la production halieutique semble être lié à la fois à l’étendue et à la durabilité de l’inondation. Dans nos captures, l'effet apparaît avec quelques années de retard comme s’il y avait eu un effet cumulatif des mauvaises conditions hydrologiques. Inversement, l’accroissement des PUE depuis 1996 paraît bien corrélé aux meilleures conditions de crue observées. Ces dernières années, nous notons un renforcement de l’écoulement de base qui se traduit par une recharge des nappes phréatiques. Enfin, sur trois stations étudiées, les barrages peuvent induite différents effets, antagonistes ou non. Dans certains cas, nous observons qu’en dépit de mauvaises conditions hydrologiques, certaines espèces semblent être favorisées par le barrage et sa retenue d’eau. Inversement, le barrage du fleuve peut avoir un effet négatif sur certaines autres espèces, particulièrement sur celles qui effectuent des migrations longitudinales. Tous ces facteurs semblent montrer une pression d’autant plus importante qu’ils se produisent en synergie. © 1999 Ifremer/Cnrs/Inra/Ird/Cemagref/Éditions scientifiques et médicales Elsevier SA

    Trente ans de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest. Traitements larvicides et protection de l’environnement

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    La lutte contre l'onchocercose, ou cécité des rivières, une maladie parasitaire endémique, fut entreprise en Afrique de l'Ouest dans une perspective do développement durable. Tous les moyens technologiques disponibles ont de ce fait été mobilisés pour le contrôle du vecteur, une simulie, puis du parasite responsables de cette maladie, par le Programme de Lutte contre l’Onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP). La lutte antivectorielle consistant en épandages d’insecticides chimiques sur les sites de développement de la simulie dans les rivières, il est apparu indispensable d’assurer la sauvegarde de l’environnement aquatique qui fournit aux communautés riveraines eau et ressources biologiques. Les technologies les plus modernes ont été mises en œuvre dès leur mise au point, pour combattre la maladie, contribuant ainsi à la protection de ce milieu. Le programme de surveillance écologique des rivières traitées par des larvicides anti-simulies a été mis en place dès le lancement d’OCP. et assuré par des spécialistes de I' hydrobiologie des pays africains participants du Programme, sous la supervision d’un groupe international d’experts indépendants, le Groupe Écologique. OCP est incontestablement un succès aussi bien pour ce qui est du contrôle de la maladie que de la protection de l'environnement. Il est l'exemple unique au monde d’un programme de santé publique de longue durée qui depuis son origine a mis en œuvre tout ce qui était possible pour harmoniser les enjeux de l’amélioration de la santé et ceux de la protection de l’environnement. Il s'est achevé avec la satisfaction de laisser aux générations montantes un environnement non dégradé et des vallées libérées de l’onchocercose, qui permettront d’accroître la productivité agricole des pays africains.The control of onchocerciasis, or river blindness, an endemic parasitic disease, was implemented in West Africa in the perspective of sustainable development AH the available technological means to fight this disease, by way of the control of its blackfly vector, then its parasite, were therefore implemented by the Onchocerciasis Control Programme in West Africa (OCP). Vector control being achieved through applications of chemicals on its river breeding sites, it was necessary, at the same time, to fight for the preservation of the aquatic environment, which supplies the communities that live along the rivers with water and biological resources. This was the spirit in which the OCP was set up and implemented, and the most modem technologies were used as they become available to fight the disease, thus facilitating the preservation of the aquatic environment. This Programme has indisputably been a success as regards the control of the disease as also from the point of view of the preservation of the environment The aquatic monitoring programme of the rivers under treatment with anti-simulid larvicides was set up right from the very beginning, and performed by national experts of the Participating Countries of the Programme, under the aegis of a group of international independent experts, the Ecological Croup The Onchocerciasis Control Programme in West Africa is an unique example in the world of a long-term public health programme which has made every effort possible from its inception to adequately combine health and environment issues. It ended with the satisfaction of bequeathing to the coming generations a non degraded environment and valleys freed from onchocerciasis which would increase the agricultural productivity of the countries
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