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Émile Haguenin de l’université à la diplomatie : trajectoire berlinoise et médiation franco-allemande (1901-1924)
Im Oktober 1901 war Émile Haguenin der erste Franzose, der als „außerordentlicher Professor“ von der Universität Berlin rekrutiert wurde. Der junge Literatur-Professor, der kein Wort Deutsch sprechen konnte, ließ sich dann in der Reichshauptstadt nieder, wo er mit der Ausnahme der Kriegsjahre bis zu seinem Tod im Januar 1924 blieb. Während dieses kurzen Vierteljahrhunderts war er erst ein sehr aktiver Akademiker, der in verschiedenen Berliner Kreisen weite Netze knüpfte und es als seine Pflicht betrachtete, die französische und deutsche Literatur miteinander in Kontakt zu setzen; danach war er ein halb-offizieller Diplomat, der sich im Dienst der französischen Regierung und dann der Reparationskommission der Wiederherstellung der deutsch-französischen Beziehungen und Verständigung widmete. Berlin war der Rahmen und der gemeinsame Punkt dieser beiden Karrieren. Der Artikel zielt darauf ab, zu verstehen, wie Haguenin diese strenge Verankerung in der deutschen Hauptstadt nutzte, um sich als einer der originellsten, wichtigsten und langfristigsten Mediatoren zwischen Deutschland und Frankreich am Anfang des 20. Jahrhunderts zu erweisen.Émile Haguenin fut, en octobre 1901, le premier Français recruté en tant que « professeur extraordinaire » par l’Université de Berlin. Ce jeune professeur de lettres maîtrisant mal la langue allemande s’installe alors dans la capitale du Reich ; il y restera jusqu’à sa mort en 1924, passant sur la Spree près d’un quart de siècle interrompu seulement par la guerre. Il y fut d’abord un universitaire à l’activité frénétique, tissant des réseaux dans des cercles variés et se faisant mission de mettre en contact les lettres françaises et allemandes ; diplomate officieux et autodidacte après-guerre, au service du Quai d’Orsay puis de la Commission des réparations, il s’y consacra à la reconstruction des relations et du dialogue entre la France et l’Allemagne. Berlin fut le décor commun et le trait d’union de ces deux carrières. L’article cherche en conséquence à comprendre comment son immersion et son ancrage sur les bords de la Spree permit à Haguenin, « Berlinois français », de s’affirmer comme l’un des médiateurs franco-allemands à l’action la plus originale, la plus significative et la plus continue de ce début de xxe siècle
Étienne Dubslaff, Paul Maurice et Maude Williams (éd.), Fraternisations franco-allemandes en temps de guerre. Deutsch-französische Fraternisierungen in Kriegszeiten (1799-1945)
Quelles fraternisations peuvent exister en temps de guerre entre France et Allemagne ? Que révèle ce type d’épisodes, sur les plans individuel ou collectif, des expériences de guerre franco-allemandes contemporaines ? Regroupant une douzaine de contributions, c’est à ces questions que l’ouvrage dirigé par E. Dubslaff, P. Maurice et M. Williams cherche à répondre. Issue d’un colloque organisé en 2018, l’entreprise n’est pas étrangère à la mise en avant des fraternisations lors du Centenaire de..
Les émotions populaires à l’assaut des ambassades
Depuis la généralisation du système diplomatique européen initiée à Vienne en 1815, ambassades et consulats sont devenus les cibles de plus en plus récurrentes d’explosions de colère provoquées par différents types d’émotions collectives. L’article présenté ici vise à analyser les origines de ce phénomène. Centré sur une période – de 1815 à l’entre‑deux‑guerres – où de tels épisodes étaient d’autant plus transgressifs qu’ils étaient encore exceptionnels, cet article montre comment se forment les différents types d’« émotions diplomatiques » qui font aujourd’hui régulièrement la une de l’actualité. De Téhéran en 1829 à l’Europe ou l’Amérique latine des années 1920, il s’agit de comprendre comment certaines formes d’émotions populaires se sont progressivement tournées contre les représentations diplomatiques, et de s’interroger sur ce que cette nouvelle pratique révèle de l’assimilation du système diplomatique par les populations. La confrontation entre une émotion collective souvent exprimée par la violence et un système de relations codifié et intellectualisé, ne peut être lue comme la simple opposition entre un déchaînement de passions primitives et un comportement rationnalisé ou civilisé. Chacun des épisodes étudiés souligne plutôt l’évolution de la perception de l’artifice diplomatique par les populations aux quatre coins du monde : l’exposition croissante des représentations diplomatiques aux émotions populaires apparaît surtout comme le signe de la progressive reconnaissance de leur représentativité. Le besoin de protection, parfois paranoïaque, est le premier résultat de cette nouvelle vulnérabilité diplomatique : il conduit directement aux ambassades barricadées devenues aujourd’hui familières. Élevant des barrières infranchissables entre diplomates et populations qui les accueillaient, il changea profondément – et sans doute irrémédiablement – le sens du contact et de l’immersion diplomatiques.Since the rigid codification and gradual worldwide extension of the European diplomatic system initiated at Vienna in 1815, embassies, consulates and other forms of diplomatic implantations abroad have been more and more frequently targeted by local populations, in outbursts of rage triggered by different forms of collective emotions. The article presented here aims at analyzing the origins of this phenomenon. Focusing on a period – between 1815 and the interwar‑years – when such episodes were still exceptional and highly transgressive events, it intends to show how the different kinds of “diplomatic emotions” that have become a common item in international news today, emerged and took then form. From Tehran 1829 to Europe and Latin America in the 1920’s, it seeks to understand why and how popular emotions got progressively used to targeting diplomatic representations abroad, and what this new “habit” says about popular understanding of the diplomatic system. The confrontation between collective—and most of the time violent—emotions on one side, and a codified system of international relationships on the other, can indeed not be seen only as the bare opposition between unleashed primitive passions, and rationalized or civilized behaviour. Each episode of the long century presented here underlines much more the evolution of the perception of the diplomatic mechanisms by populations all over the planet, and the growing exposure of embassies and consulates to collective anger or frustrations appears mainly as the result of the gradual recognition of their legitimacy. The sometimes paranoiac need of safety quickly became the consequence of their new vulnerability: it lead to the over‑protected embassies that we know today. Building strong bars between diplomats in residence abroad and the cities they lived in, it profoundly changed the signification of diplomatic contact, and immersion
Concours d'entrée en 4e année "ERIG" - ouverture le 1er février 2021 !
Le concours d’entrée en 4e année s’adresse aux étudiants ayant validé un bac +3 (ou en cours d’obtention d’un bac +3), soit 180 ECTS (European Credits Transfer System). 11 places ouvertes pour le concours 2021. La sélection des lauréats se fera en deux temps : ADMISSIBILITÉ : Sur dossier de candidature comprenant : - Une lettre de motivation exposant le projet professionnel du candidat. Celle-ci doit permettre au jury d’évaluer l’apport que Sciences Po Strasbourg peut représenter pour..
Conférence MIRA : Les volontariats internationaux
La première conférence de l'Association du master RI arrive ! Lucie Lombard, chargée de mission internationales Normandie-Nord-Est, viendra y parler des volontariats internationaux qui peuvent intéresser les étudiants du master (VIA, VIE, SVE...). Rendez-vous le vendredi 20 septembre 2019, de 18h à 20h, amphi 216 (Espace Saint-Georges). Venez nombreux
Introduction de la deuxième partie
Si l’affrontement apparaît comme le trait dominant à la fois l’expérience vécue et la mission des diplomates français à Berlin de 1871 aux années 1930, il aboutit souvent, du point de vue politique, à l’impasse d’un face-à -face stérile. La présence de la diplomatie française à Berlin vaudrait dès lors pour elle-même – elle signifie la paix entre la France et l’Allemagne – bien plus que pour son action et ses résultats. Les hommes en poste Pariser Platz ne se sont pourtant pas contentés d’occu..
Introduction
Le 4 juillet 1871, le marquis de Gabriac pose le pied sur le quai de la gare berlinoise de Friedrichstraße. Chargé d’affaires, il est missionné par le gouvernement français pour reprendre possession du vieil hôtel de la Pariser Platz, qui, au pied de la Porte de Brandebourg, abrite depuis le milieu du XIXe siècle la diplomatie française sur la Spree. Les lieux ont été désertés douze mois plus tôt pour cause de guerre ; le traité de Francfort, signé par la France et l’Empire allemand le 10 mai..
Chapitre 5. Personnel et structures
En février 1923, la critique, par la Commission du budget de l’Assemblée Nationale, du coût des « Services annexes » de l’ambassade de France à Berlin, suscite, en pleine occupation de la Ruhr, la colère de Pierre de Margerie. L’ambassadeur s’emporte : « Ces services trouvent dans les circonstances actuelles une nouvelle et capitale raison d’être […]. Pour l’ambassade proprement dite, notre action dans la Ruhr a eu cette conséquence de la couper, en grande partie, de ses rapports avec le mini..
Conclusion
« En cet hôtel vécut ChateaubriandMais il ne trouva pas le séjour très riant. Ce bon papa, ce fut le marquis de Noailles ; Mais sa postérité n’était pas sans danger : L’un de ses fils n’avait pas de repos qu’il n’aille Rouler sur son vélo dans la salle à manger. Cet indiscernable faciès, Surmonté d’un chapeau de feutre Qui cache un sourire assez neutre C’est celui de l’abbé Sieyès. L’aimable marquis de Moustier Fut plein de tact et de vaillance : Il excella dans le métier De raccommodeur de f..