3 research outputs found
Obstacles au suivi de grossesse par le médecin généraliste (imputabilité au manque d'information ?)
70% des grossesses françaises sont dites à bas risque , pourtant seules 24% sont suivies par le médecin généraliste alors que celui-ci est compétant pour ce type de suivi selon les recommandations HAS 2007. Le manque d information est-il l une des causes du faible taux de suivi de grossesse par le médecin généraliste? En existe-il d autres ? A travers 3 questionnaires distincts adressés aux patientes en âge de procréer, aux Gynécologues-Obstétriciens (GO) ainsi qu aux Médecins Généralistes (MG) de Picardie j ai essayé de comprendre ces chiffres et me suis interrogée sur la part imputable à l information faite à nos patientes. L étude a analysé 451 questionnaires patientes, 198 questionnaires de MG et 45 questionnaires de GO et a démontré que 70% des médecins généralistes déclaraient donner l information à leurs patientes alors que seules 40% des patientes déclarent avoir été informées par leur médecin généraliste. De plus, les nulligestes sont deux fois moins informées que les femmes ayant déjà eu des grossesses (24% vs 45%) 68% des femmes ont estimé leur MG compétent au suivi de grossesse, cependant 40% ne savaient pas que celui-ci était apte au suivi de grossesse dans la limite ou celle-ci n est pas pathologique avec une différence significative entre les deux groupes de patientes : 61% pour les nulligestes et 33% pour les uni/multigestes. Les politiques ainsi que les médias doivent contribuer au changement des pratiques et des mentalités en ce qui concerne le suivi de grossesse, en instaurant un cadre dans lequel le MG aurait une place centrale bien codifiée. Actuellement ce dernier se sent accablé par le côté médico-légal de la question et estime être insuffisamment couvert juridiquement. Les obstacles au suivi de grossesse mis en évidence dans ce travail sont tous franchissables à condition que tous les partenaires de santé s investissent ainsi que l Etat. L obstétrique doit faire partie intégrante de celle d un médecin généraliste, d autant qu il assurera, le plus souvent, le suivi du nouveau-né à venir.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF
Le vécu des patientes hystérectomisées (rôle du médecin généraliste et influence décisionnelle, dimension psychologique et corporelle)
Introduction: L'hystérectomie est une intervention régulièrement pratiquée dont les conséquences psychologiques et physiques à long terme ne peuvent pas être ignorées. Objectif: Par le biais d'une enquête rétrospective en Picardie basée sur un questionnaire, nous avons voulu établir le rôle du médecin généraliste dans le vécu des patientes hystérectomisées et confronter nos résultats à ceux de la littérature. Matériel et méthode: 54 patientes opérées pour une pathologie bénigne ou maligne entre le 01.01.10 et le 31.12.11 ont répondu à un questionnaire comprenant 14 réponses fermées portant sur le vécu psychique et organique après hystérectomie. La qualité de l'information a été comparé chaque fois que cela a été possible. Résultats: Après intervention, 54,5% des patientes présentent une baisse de la libido, 50% des patientes éprouvent une baisse du plaisir, 36,4% des patientes présentent une dépression, 31,8% des patientes présentent une dyspareunie, 36,4% des patientes évoquent un éloignement du partenaire et des déséquilibres conjugaux, 45,5% des patientes présentent une baisse des rapports, 63,6% éprouvent une modification de l'image du corps et de la fatigue, 86,4% des patientes souhaitent être mieux informées, 90,9% des patientes reçoivent une information de qualité du chirurgien contre 27,3% du médecin traitant, 45,5% des patientes ont une stratégie de suivi par le chirurgien contre 4,5% par le médecin traitant.Discussion: L'information pré opératoire diminue de façon significative: la dépression (p=0,035), la dyspareunie (p=0,016), les déséquilibres conjugaux et l'éloignement du partenaire (p=0,035). Elle est délivrée essentiellement par le chirurgien au détriment du médecin traitant (p<0,001). Conclusion: Le corps médical doit renforcer ses stratégies d'information et de prévention afin de limiter les troubles psychologiques et organiques de l'hystérectomie.Background: hysterectomy is a surgical operation practiced frequently. Its psychological and physical consequences in the long terme can not be ignored. Objective: We wanted to evaluate, though a local investigation based on a questionnary, the role of the general practitioner in the hysterectomyzed patients lived. Method : 54 patients operated between 01.01.10 and 12.31.11 for benign or malignant uterin pathology were included. Questions were about the organic and psychic experience after hysterectomy. The main outcome measures were changes in the sexual life, sexual desire, orgasm, dyspareunia, frequency of sexual relation. Quality of information was compared for some items when possible. Results: after surgery, 54,5% of low libido was noticed, 50% of the patients had less frequent orgasm, 36,4% of patients felt depression, 31,8% suffered from dyspareunia, 36,4% of patients felt marital problems, 45,5% were less engaged in sexual intercourse, 63% felt a modification of body image and tiredness, 86,4% of patients wished to be better informed, 90,9% patients got better quality information from the surgeon against 27,3% from the general practitioner, 45,5% of patients had monitored strategy by the surgeon against 4,5% from general practitioner. Discussion: quality information reduces significantly depression, (p=0,035),dyspareunia (p=0,016), marital problems (p=0,035). Information is delivered by the surgeon to the detriment of general practitioner (p<0,001). Conclusion: the medical profession must reinforce its outreach strategies and the prevention to limit psychologic and organic disorders due to hysterectomy.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF
La pratique de la gynécologie médicale et obstétrique des médecins généralistes en Picardie (les obstacles, les attentes, les besoins en formation)
Ce travail a été réalisé pour vérifier l hypothèse selon laquelle, les médecins généralistes de la région Picarde ne pratiqueraient pas suffisamment la gynécologie et/ou l obstétrique dans leurs cabinets. Des informations personnelles telles que l âge et le sexe, et des informations professionnelles telles que le mode, l année et la zone d installation, les modalités de prise en charge des cas cliniques les plus courants en gynécologie et en obstétrique et des précisions sur la formation initiale et complémentaire des médecins généralistes, ont fait l objet d un recueil par le biais d un questionnaire de 72 items. Les réponses ont été recueillies, et traitées selon les strictes règles de la statistique aboutissant à des résultats qui ont été interprétés individuellement mais également d une manière bi ou multivariée après l application de croisements adéquats. 352 médecins généralistes ont participé à l enquête. 82 % pratiquent la gynécologie médicale et 81 % pratiquent la gynécologie obstétrique régulièrement. Les médecins généralistes se sentent suffisamment formés pour réaliser des frottis (87 %), suivre des grossesses (84 %), poser et retirer des implants contraceptifs (33 %), poser et retirer des stérilets (24 %). 19 % de médecins généralistes s estiment capable d accoucher une femme enceinte à domicile. Le traitement de toutes ces données a permis de conclure que les médecins généralistes, en Picardie, possèdent globalement un savoir théorique de bon niveau en matière de gynécologie et d obstétrique, mais qu ils ne le mettent pas forcement en pratique dans leurs cabinets. Cela à cause de quelques obstacles parfois matériels et souvent par manque d un chaînon entre la théorie et l application finale que représente la formation pratique (stages, ateliers, séminaires ). Toutes ces constatations m ont amenée à formuler des solutions pragmatiques, espérant contribuer, certes modestement, à une grande réflexion sur l amélioration des pratiques professionnelles, et dans l intérêt de la santé publique en maintenant les médecins généralistes comme pivot du système de soins.This study was undertaken to verify the hypothesis that general practitioners in the region of Picardy do not practice sufficiently gynecology and/or obstetrics. Personal data such as age, gender, professional data, mode of practice, the year of initiating practice, catchment area, performance in gynecology and obstetrics according to most frequent clinical cases encountered in general practice and data on university, postgraduate and any additional education were collected from 72-item questionnaires. Responses were submitted to statistical analysis both individually and using a multivariate approach. A total of 352 GPs answered the questionnaire. Of them 82 % practice regularly gynecology and 81 % obstetrics. GPs believe they are adequately educated to perform cytology (87 %), monitor pregnant women (84 %), insert and remove contraceptive implants (33 %), insert and remove coils (24 %). Nineteen percent GPs believe they are capable of delivering babies at home. The present study shows that GPs in Picardy have a good theoretical knowledge of gynecology and obstetrics, but they do not necessarily use this knowledge in practice. The main reason is a lack of equipment and no translation of theory into practice (trainings, courses, seminars ). These findings prompted me to propose pragmatic solutions which may contribute to the improvement of practice and from the viewpoint of public health gains to maintain a pivotal role of GPs.AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF