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L’abbé Jean Schoonjans (1897-1976) et la vulgarisation de l’histoire, de la Faculté Saint-Louis à la série Nos Gloires
En dépit de la rareté des sources, cet exposé se propose de retracer, dans son contexte, le parcours de Jean Schoonjans. Prêtre du diocèse de Malines, Schoonjans acquiert sa formation supérieure au Grand Séminaire de Malines et à l’université catholique de Louvain. Il entame une carrière dans l’enseignement secondaire, successivement au Petit Séminaire de Basse-Wavre, au Collège Saint-Pierre à Uccle et à l’Institut Saint-Louis (Bruxelles). Il partage son activité entre trois sections de l’Institut Saint-Louis : les humanités (jusqu’en 1953), l’Ecole des sciences philosophiques et religieuses (jusqu’en 1940) et la Faculté de philosophie et lettres (jusqu’en 1965). Malgré ces deux dernières fonctions, il est difficile de le créditer d’une carrière scientifique. Ses publications comportent pour l’essentiel des manuels scolaires (1926, 1928, 1934, 1945) et des ouvrages historiques pour la jeunesse (Vos aînés, 1930, réalisé dans une perspective d’Action catholique, et bien sûr Nos Gloires), auxquels s’ajoutent un essai tiré de ses leçons publiques (L’inquisition, 1932) et des prises de positions léopoldistes (Pour la couronne, 1947). Ses talents de pédagogue et de dessinateur sont visiblement appréciés. Inspiré de Pirenne, de Terlinden et de van der Essen, son point de vue sur l’histoire de Belgique est aussi celui des milieux « belgicistes », catholiques, francophones et monarchistes dont il fait partie. Le ton patriotique et édifiant de Nos Gloires, ainsi que la propension à dresser une galerie de célébrités, semblent être un fil rouge de ses écrits depuis l’Entre-deux-guerres. En dépit de sa sincérité, de sa bonne conscience et de ses professions de foi d’objectivité historique, Schoonjans propose une version tendancieuse et, à plus d’une reprise, réductrice voire trompeuse, du passé national
Père des lettres et roi de guerre
Lorsqu’il aborde le règne de François I er , l’Epitome franco-latin offert au futur Henri II accorde la première place à l’intérêt du roi pour les lettres, origine de leur renouveau dans le royaume. Ce n’est que dans la suite de la notice que le récit de la geste militaro-diplomatique est déroulé.téléchargeabl