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Une catholique malgré l'eucharistie, sœur Jeanne Féry de Mons : éléments d'un dossier
L'étude d'un cas de possession, survenu à Mons, dans les Pays-Bas espagnols, en 1584-1585, à travers le récit d'exorcisme qui nous est parvenu vise à permettre de connaître avec quelque précision l'univers psychique et mentale de Jeanne Féry, cette jeune Belge de vingt-cinq ans, née vers 1560 à Sore-sur-Sambre et ayant vécu l'essentiel de sa vie (qui s'est achevée en 1620) à Mons. Ce sont alors les enjeux religieux, sociaux et politiques d'un monde en crise profonde qui sont mis en lumière, dans un va-et-vient entre l'individuel et le social
Regard porté sur les femmes par le franciscain Jean Benedicti à travers son manuel de confession La somme des pechez et le remede d\u27icevx... (1595, rééd.) (Le)
Mémoire du Master 1 Cultures de l\u27écrit et de l\u27image portant sur le regard porté sur la femme à travers l\u27étude du manuel de confession de Jean Benedicti, franciscain de la seconde moitié du XVIe siècle
Comment Redessiner Le Monde: Art Et Anthropologie Dans l\u27Oeuvre d\u27Antonin Artaud.
In my dissertation entitled Comment redessiner le monde: Art et anthropologie dans l\u27oeuvre d\u27Antonin Artaud, I examine Artaud\u27 s critical writings on painting, music and theatre which are central to his reflection. My research focuses on key concepts in Artaud\u27s writings such as culture, primitivite and mythe. Notwithstanding the complexity and controversial aspects of these notions in the post-modern era, Artaud uses them as pivot points in the articulation of a totally new philosophy of life, which places art at the heart of social activity. My first point underlines Artaud\u27s belief that western civilization alienates the artist from the pervading inner spiritual forces of the universe and that, under the burden of uncompromising institutions which enslave rather than liberate man\u27s creative powers, this culture and its artists are doomed. From this perspective, I show that Artaud considers plastic arts as a ritualistic means to express renewed myths which he considers as fundamental to the revival of the human spirit and the birth of a new culture. I illustrate this essential aspect with the works of Artaud\u27s favorite painters. My central argument is articulated around Artaud\u27s incarceration in 1937. I believe that from that time on, the poet\u27s reflection on western metaphysical laws undergoes a radical change. My dissertation analyzes the implications and the significance of this shift. It is my hypothesis that through his writings and artistic works, Artaud seeks to create a new cosmogony which entails a symbolic system of resistance against the judeo-christian God and leads to a creation of his own, best described as an intuition of a new form of existence. Whatever the context of Artaud\u27s considerations on art, artistic endeavor remains a powerful ritualistic mode which the poet deems necessary not only for the spiritual awakening of man and the implementation of la vraie culture but also, and most importantly, for his own survival and intellectual autonomy. Through his writings and drawings--which often include glossographia--I explore the complex relationship between word and image, which Artaud had chosen as privileged ways to express both social change and an unprecedented sense of spiritual awakening
Quand les philosophes rient de la religion
While the notion of irony is well suited to certain literary genres, often
referred to as minors, it seems less obvious in philosophical discourse and especially
when it comes to dealing with such important subjects as theology or the central
issues of religion as the immortality of the soul, miracles or the greatness of God.
However, in the 17th century, when the Inquisition and the imprimatur were still
powerful institutions, surprisingly, there were many examples of the use of irony,
particularly in speeches dealing with religious issues. More than political issues,
however, it is probably the most monitored theme and should be used to increase
respect. How is it that philosophers dare to use irony to deal with these subjects? How
do they use irony? And above all, why do philosophers use irony to address certain
themes? It is to these questions that I will propose to answer with an approach
combining philosophy and rhetorical analysis of the texts. To do this, I will have to
place the humorous excerpts in the dynamics of the works and in the historical
context
Écriture ensauvagée, écriture de combat : une ethnocritique des romans de jeunesse de V. Hugo
Cette thèse porte sur l'univers ethnoculturel que donnent à lire les quatre premiers romans de V. Hugo : Han d'Islande (1823), Bug-Jargal (1826), Le Dernier Jour d'un Condamné (1829) et Notre-Dame de Paris (1831). La récurrence de certains motifs dans cette jeune écriture fait apparaître une architecture formée de réseaux symboliques que nous pouvons appréhender suivant deux grandes structures culturelles : la dialectique littératie/oralité (ou culture écrite/culture orale) et le schème carnaval/carême. Deux structures qui sous-tendent l'organisation fictionnelle et narrative de chacune des œuvres, et s'agencent de manière à y faire émerger une dynamique générale : l'antinomie ordre et désordre. Partant d'une approche ethnocritique (V. Cnockaert, J.-M. Privat, M. Scarpa), nous nous penchons ainsi sur la question des rites et des coutumes pris comme signes ethnographiques, et des modalités de leur intégration dans le tissu romanesque. Notre thèse repose d'une part sur l'étude des rapports entre ce qui relève de la logique du carême – les grandes institutions, qui imposent un ordre et instaurent des régimes oppressifs – et ce qui relève du carnavalesque (ou des pratiques collectives des carnavals traditionnels) – les personnages-désordre, qui sont tous voués à un destin singulier –, et s'attache à montrer d'autre part comment ces représentations ethno-logiques sont, suivant une perspective plus large, au cœur de relations belligérantes entre littératie et oralité. Nos lectures tiennent également à mettre en lumière ce qu'autorise cette pluralité culturelle à l'écriture même de Hugo, qui se veut une écriture de changement. Réappropriés par l'auteur, transformés dans et par l'écriture, les schèmes (et motifs) culturels reçoivent, de fait, « un nouveau sens dans le système de relations constitutif de l'œuvre » (Bourdieu). Aussi non seulement sont-ils à l'origine d'une carnavalisation littéraire (Bakhtine), mais encore donnent-ils lieu à la mise en place d'un système unifiant dans notre corpus de jeunesse. La portée polyphonique des effets de carnavalisation générés dans les textes – à partir de ces croisements, métissages et confrontations culturels – permet d'avancer une interprétation d'ensemble en regard des récits, de même qu'en regard de la pensée hugolienne (les vues, croyances et convictions de l'auteur) que véhiculent les romans. Il s'agit en somme, dans cette thèse, d'examiner comment Hugo, à travers une écriture de combat, éclaire autrement la situation générale de la France du début du XIXe siècle – la situation de cette jeune nation qui tente de se redresser après les violences (encore fraîches) de la Révolution de 1789.\ud
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Victor Hugo, Littératie, Oralité, Carnaval, Carême, Carnavalisation, Ethnologie du symbolique, Littérature, XIXe siècle
Musée neuchâtelois: recueil d'histoire nationale et d'archéologie : organe de la Société d'histoire du canton de Neuchâtel
La superstition dans les contes fantastiques français du dix-neuvième siècle
This study is dedicated to the potential superstitious part inherent to French fantastic tales of the XIXth century. Within this concise form of storytelling, we outline the impact arising from the collision of fantastic and superstition, two enemies of reason, witness of a time when imagination was in search of a new breath in literature. We return to the origins of the reunion of these two notions by considering their respective etymologies and evolutions, before focusing on their narrative similarities. The second part of our analysis revolves around the precursors, initiators and romantic authors, from J. Cazotte to P. Mérimée. Our third part is dedicated to major works of the second half of the century, which, at the instigation of the particularly famous E.A. Poe and other few realistic authors considered as less influent, benefit from a new form of imagination ending with J. Lorrain’s Decadent movement. This study shows the existence, necessity and evolution of the belief, in a genre dependent on a verve particularly receptive to the disillusion caused by a despised reality. We observe that fantastic and superstition both stand at the point where the ordinary meets an alternative hereafter which is paradoxically source of anxiety and salvation, reflecting the sensibility of the fantastic authors who transcribed it into an increasingly macabre imagination throughout the century, supported by traditional folklore, then by psychiatric pathologies.Cette étude est consacrée à la potentielle part superstitieuse immanente aux contes fantastiques français du XIXe siècle. Au sein de cette forme concise du récit, nous cernons l’impact dégagé par la collision du fantastique et de la superstition, ces deux ennemis de la raison, témoins d’une époque où l’imaginaire est à la recherche d’un nouveau souffle littéraire. Nous revenons sur les origines de la rencontre de ces deux notions en faisant le point sur leurs étymologies et histoires respectives, puis mettons en exergue leurs assonances narratives. Le second temps de notre analyse s’articule autour des auteurs précurseurs, initiateurs et romantiques allant de J. Cazotte à P. Mérimée. Notre troisième partie est consacrée aux œuvres phares de la seconde moitié du siècle, qui, sous l’impulsion du très remarqué E. A. Poe et de quelques auteurs réalistes jugés mineurs, profitent d’un nouvel imaginaire s’achevant avec le décadentisme de J. Lorrain. Ces recherches permettent de constater la présence, la nécessité et l’évolution de la croyance dans un genre tributaire d’une verve particulièrement réceptive au désenchantement causé par une réalité exécrée. Nous observons que fantastique et superstition se situent conjointement à la croisée du monde ordinaire et d’un au-delà alternatif paradoxalement anxiogène et salvateur, reflet de la sensibilité des fantastiqueurs qu’ils retranscrivent au travers d’une pensée de plus en plus macabre au fil du siècle, folklore traditionnel puis pathologies psychiatriques à l’appui
