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    Les possessions du sage et le dépouillement du philosophe

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    On trouve dans le stoïcisme impérial divers usages des paradoxes stoïciens sur “le sage seul riche” et “le sage propriétaire de toute chose”. On montre que, pour justifier sa fortune dans le De vita beata, Sénèque y fait allusion sans trahir leur sens stoïcien originel, qui accordait au sage un droit spirituel de propriété sur tout ce dont il sait faire usage. Sénèque, comme les premiers stoïciens, rend d'ailleurs ces paradoxes vraisemblables à partir de diverses distinctions juridiques entre propriété et usufruit. Chez Épictète, ils sont en revanche relativisés au profit d'une exhortation à la dépossession spirituelle, qui peut seule nous rendre capable de faire usage des choses. On montre que c'est pour des raisons pédagogiques qu'Épictète met à distance et renverse même les paradoxes stoïciens.“Only the wiseman is rich”, “the wiseman owns everything” are typically stoic paradoxes. I show that Seneca's implicit uses of them in his De vita beata, although aimed at vindicating his fortune, are in line with their meaning in hellenistic stoicism, which granted the wiseman with a (spiritual) ownership of everything he knows how to use. Like the hellenistic Stoics, Seneca makes these paradoxes clear and plausible using various legal distinctions of the type property/usufruct. Epictetus, on the other hand, distances himself from  these paradoxes and favors alienating (spiritually) one's belongings as the only way to become able to use things. I show that this distrust of the paradoxes can be justified on pedagogical grounds

    Les possessions du sage et le dépouillement du philosophe

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    Faire-valoir. (essai de reconstruction d'un dispositif d'évaluation stoïcien)

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    Cette recherche se propose d'analyser ce que nous appelons un dispositif d'évaluation stoïcien . Par dispositif nous faisons référence à un ensemble d'éléments qui interagissent entre eux d'une certaine manière, qui répondent à un enjeu et qui entrent en relation et en concurrence avec d'autres formations similaires ou pas. Parler de dispositif d'évaluation renvoie aussi bien à des processus psychiques, qu'aux éventuels critères auxquels satisfait ou doit satisfaire ce processus une certaine distribution de la valeur à l'enjeu qui lui est assigné et aux éventuels effets collatéraux. Valeur et jugement de valeur ne sont que les éléments d'un ensemble qui les englobe et se caractérise par les modalités de leur articulation. Reconstruire un dispositif d'évaluation stoïcien a pour enjeu de rendre compte de la manière dont les stoïciens conçoivent la discrimination naturelle de son environnement par le vivant humain et la portée de ce processus. Et par naturelle , on comprendra optimale et correcte et non pas factuelle. Le dispositif d'évaluation doit en effet être compris comme l'expression du développement naturel, c'est à dire optimal et non pas effectif, de la pratique d'évaluation telle que les stoïciens la conçoivent, ce qui implique de ne pas confondre naturel et habituel, naturel et effectif. On voit d'emblée que la possibilité d'un dysfonctionnement n'est pas exclue. Réciproquement, le dispositif d'évaluation émerge au sens strict dans la reformulation prescriptive d'une pratique d'évaluation naturelle, c'est-à-dire optimale.This research intends to analyse what we call a " Stoic device of evaluation ". By "device" we make reference to a set of elements which interact between themselves in a certain way, which answer a stake and which have relations and compete with the other similar formations or not. To talk about " device of evaluation " refers to psychic processes, as well as to possible criteria which this process satisfies or has to satisfy a certain distribution of the value to the stake which is assigned to him and to the possible collateral effects. Value and value judgment are only the elements of a set it includes them and is characterized by the modalities of their articulation. To reconstruct a " Stoic device of evaluation " has for stake to report the way the Stoics conceive the "natural" discrimination of its environment by human being and the impact of this process. And by "natural", we shall understand "optimal " and " correct" and not actual. The device of evaluation must be indeed included as the expression of the natural, that is optimal development of the practice of evaluation such as the Stoics conceive it, what involves not to confuse natural and usual, natural and actual. We see at once that the possibility of a dysfunction is not excluded. Mutually, the " device of evaluation " emerge in the strict sense in the prescriptive reformulation of a practice of natural, that is optimal evaluation.SAVOIE-SCD - Bib.électronique (730659901) / SudocGRENOBLE1/INP-Bib.électronique (384210012) / SudocGRENOBLE2/3-Bib.électronique (384219901) / SudocSudocFranceF

    Les possessions du sage et le dépouillement du philosophe : un paradoxe socratique et ses reprises stoïciennes

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    "Only the wiseman is rich", "the wiseman owns everything" are typically stoic paradoxes. I show that Seneca's implicit uses of them in his De vita beata, although aimed at vindicating his fortune, are in line with their meaning in hellenistic stoicism, which granted the wiseman with a (spiritual) ownership of everything he knows how to use. Like the hellenistic Stoics, Seneca makes these paradoxes clear and plausible using various legal distinctions of the type property/usufruct. Epictetus, on the other hand, distances himself from these paradoxes and favors alienating (spiritually) one's belongings as the only way to become able to use things. I show that this distrust of the paradoxes can be justified on pedagogical grounds.On trouve dans le stoïcisme impérial divers usages des paradoxes stoïciens sur "le sage seul riche" et "le sage propriétaire de toute chose". On montre que, pour justifier sa fortune dans le De vita beata, Sénèque y fait allusion sans trahir leur sens stoïcien originel, qui accordait au sage un droit spirituel de propriété sur tout ce dont il sait faire usage. Sénèque, comme les premiers stoïciens, rend d'ailleurs ces paradoxes vraisemblables à partir de diverses distinctions juridiques entre propriété et usufruit. Chez Épictète, ils sont en revanche relativisés au profit d'une exhortation à la dépossession spirituelle, qui peut seule nous rendre capable de faire usage des choses. On montre que c'est pour des raisons pédagogiques qu'Épictète met à distance et renverse même les paradoxes stoïciens
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