13 research outputs found

    Un destin littéraire. Georges Darien

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    The speeches today Georges Darien remain largely associated with anarchism. To grasp the limits, the thesis goes back to biographical sources. Reading his œuvre− as rich as méconnue− take note of a founding moment: the experience of disciplinary camps, in 1883. From there, fictions are part of a protest action. The literary destiny becomes specular true reflection of a resistor input soul.Holding both Balzac Vallès or Mirbeau, the writer denounces and engages its copyright liability. Combining with original characters and situations, Darien revisits the issues of his time compared to the bourgeoisie, to money, to institutions, to the individual. As such, its literature is a vast territory to explore. Writing practices and specific stereotypes of the “end of century” are the subject of a highly critical analysis. The man of letters wrote his challenge in all forms: novel, poetry, theater, pamphlet, newspaper, speech. Lost child of the bourgeoisie, comes to the Great Muette, besieged by nightmarish visions; Darien has enough to feed his scriptural resistance. Nothing missed libertarian speech he exercises. Bagnes and armies will experience more violent satire. Family and guardianship bodies shall issue often ridiculous ideologies. Nations and writers will provide an opportunity to discuss the place of the artist and forge a fierce individualism. Under the cover of detonating stories, the writer gives to see and matter but also fashion. Increment, picture, cartoon, reductio ad absurdum, founded an original aesthetic. Fiction never pledged allegiance to a system of thought, whatever it is. The literary continent on which we lay our eyes means reviewing our certainties. Go to the meeting of Darien, is rethinking the issue of accession to anarchism, naturalism or symbolism. Literature becomes the laboratory of a thought that is never partisan, anxious to decrypt. The comparative approach such as sociology allow it to engage decryption. Finally, read or reread Darien is spend a singular literary destiny plural of our destinies. The text finds its etymology of “textus” this thread is done and undone at the discretion of the scriptures and clashes of collective history as personal.Les discours tenus aujourd’hui sur Georges Darien restent, pour une large part, associés à l’anarchisme. Pour en saisir les limites, la thèse remonte aux sources biographiques. La lecture de son œuvre− aussi riche que méconnue− prendra acte d’un moment fondateur : l’expérience des camps disciplinaires, en 1883. A partir de là, les fictions s’inscrivent dans une démarche contestataire. Le destin littéraire devient spéculaire, véritable miroir d’une âme entrée en résistance. Tenant à la fois de Balzac, Vallès ou encore Mirbeau, l’écrivain dénonce et engage sa responsabilité d’auteur. Combinant avec originalité des personnages et des situations, Darien revisite les problématiques de son époque : rapport à la bourgeoisie, à l’argent, aux institutions, à l’individu. A ce titre, sa littérature est un vaste territoire à explorer. Les pratiques d’écriture et les stéréotypies particulières de la « fin de siècle » font l’objet d’une analyse très critique. L’homme de lettres écrit sa contestation sous toutes les formes : roman, poésie, théâtre, pamphlet, journal, discours. Enfant perdu de la bourgeoisie, livré à la Grande Muette, assiégé par des visions cauchemardesques ; Darien a de quoi nourrir sa résistance scripturaire. Rien ne manquera à la parole libertaire qu’il exerce. Bagnes et armées connaîtront une satire des plus violentes. Famille et instances tutélaires délivreront des idéologies souvent ridicules. Nations et littérateurs donneront l’occasion de discuter la place de l’artiste et de forger un individualisme féroce. Sous le couvert de récits détonants, l’écrivain donne ainsi à voir matière, mais aussi manière. Surenchère, image, caricature, raisonnement par l’absurde, fondent une esthétique originale. La fiction ne fait jamais allégeance à un système de pensée, quel qu’il soit. Le continent littéraire sur lequel nous posons notre regard impose de revoir nos certitudes. Aller à la rencontre de Darien, c’est repenser la question de l’adhésion à l’anarchisme, au naturalisme ou encore au symbolisme. La littérature devient le laboratoire d’une pensée qui n’est jamais partisane, mais toujours soucieuse de décrypter. La démarche comparatiste comme la sociologie permettent d’engager ce décryptage. Finalement, lire ou relire Darien, c’est passer du singulier d’un destin littéraire au pluriel de nos destinées. Le texte retrouve son étymologie de « textus », ce fil qui se fait et défait au gré des écritures et des heurts de l’Histoire collective comme personnelle

    Léon Bloy, l'invention de l'écrivain catholique moderne (1884-1903)

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    Entre la fin du XIXe siècle et la Deuxième Guerre mondiale, le monde des lettres françaises est marqué par de nombreuses vagues de conversions qui attestent de la surprenante vitalité du catholicisme à l’âge de la sécularisation des sociétés. Plusieurs de ces écrivains catholiques nous sont bien connus aujourd’hui : Huysmans, Claudel, Péguy, Bernanos, Mauriac. Le présent mémoire est une enquête sur les origines de ce renouveau. À partir du cas du pamphlétaire, romancier, essayiste et diariste Léon Bloy, nous tentons de cerner les enjeux de l’émergence d’une position d’« écrivain catholique moderne » dans un champ littéraire symboliquement dominé par les principes de l’art pour l’art et les valeurs de l’esthétique pure. Comment concilier le programme de la modernité littéraire avec les exigences du catholicisme ? Par quel(s) moyen(s) sortir de l’esthétique pour privilégier une lecture spirituelle des œuvres, quand elles sont produites dans un champ surtout préoccupé d’art pur ? Comment déjouer les préjugés d’un milieu valorisant l’indépendance de l’artiste en investissant une image d’auteur catholique soucieux de son orthodoxie ? Telles sont quelques-unes des questions que nous abordons ici selon trois axes : socio-institutionnel, médiatique et théorique. Nous étudions d’abord la trajectoire de Léon Bloy, qui lutte avec un appareil institutionnel structuré par les valeurs de l’esthétique pure pour faire reconnaître sa position dans sa spécificité originale. Puis, comme une position nouvelle doit aussi se donner à voir comme telle, nous nous intéressons aux stratégies de visibilité mises en place par Bloy afin d’introduire dans l’imaginaire médiatique une figure d’écrivain catholique moderne. Enfin, nous abordons la réflexion théorique de l’écrivain pour assister à l’émergence d’une conception de la littérature catholique de la modernité construite à la lumière d’un double refus : refus de la littérature catholique telle qu’elle en vient à s’imaginer à l’époque, refus de l’art pur sous toutes ses formes. Notre étude entend restituer la figure de l’écrivain catholique moderne dans le contexte de sa difficile émergence. Nous verrons que, loin d’aller de soi, elle est le fruit de nombreuses luttes contre les principales orientations du champ littéraire fin de siècle et même contre l’Église qui cherche à exercer un contrôle sur la production intellectuelle de l’époque

    Discours et imaginaires de la Commune

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    peer reviewedA l'occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, cette livraison de COnTEXTES, dirigée par Denis Saint-Amand et Justine Huppe, rassemble des contributions consacrées au Cri du peuple, aux recherches formelles menées par Vermersch, Lissagaray et Reclus pour dépasser l’écrasement de l’insurrection, au traitement de cette dernière chez Vallès et chez Zola, à l’édition des œuvres de Louise Michel et à la mémoire de l’événement chez Darien ou Descaves, mais aussi à la façon dont la Commune a infléchi les écrits du Comité invisible et le cinéma d’Eisenstein, à la manière dont elle est mise en scène par Watkins ou déplacée fictionnellement dans le Montréal du XXIe siècle par Simon Leduc — ce numéro interroge aussi la façon dont cet épisode historique charrie des représentations vives, parfois contradictoires sinon antagonistes, portées par des pratiques poétiques longtemps tenues à l’écart des études littéraires (celles du journal, de la chanson, du tag ou de l’affiche), alors qu’elles sont les premières à faire bouger les lignes de nos imaginaires. Le dossier est composé d’articles de David Charles, Sylvain David, Quentin Deluermoz, Jeremy Hamers, Céline Léger, Aurélien Lorig, Patrick Marcolini, Julie Moucheron, Cécile Robelin, Pascal Rousse, Frédéric Thomas, Sidonie Verhaeghe, et d’entretiens avec Michèle Audin et avec Michèle Riot-Sarcey

    Histoire de la haine

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    La haine possède une histoire : ses expressions, ses modalités, ses logiques, ses objets et ses effets ne sont ni identiques ni immuables. Cet essai replace cette passion funeste dans son époque et cerne ses raisons évoquées par les contemporains. Si la haine est à sa manière une forme de rationalité permettant de se mouvoir dans l’univers social, elle est une « figure du pensable » et un ressort psychologique déterminant, donnant la possibilité de comprendre ce qui anime les individus et les sociétés

    Le retentissant destin de Georges Darien à la Belle Époque

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    Des Fictions De L\u27identite Au Xiiieme Siecle : L\u27exemple Du Lancelot Prore

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    The Lancelot proper, a vast fictional cycle written in French in the 13th century, is a prime example of how representations of identity are developed in fiction before the modern era. What determines identity, how the subject is conceived of and represented, if at all, in medieval literature, and how the limits of the subject are reflected in the limits of the courtly romance genre are the driving questions of this study. In order to answer them, the text has been divided into four spaces, each space unveiling identity in a different manner. Using several markers of identity as analytical tools allows for a detailed study of the constructions and destructions of fictional identity. Psychological markers such as voice and memory, physical markers such as appearance and disguise, and finally social markers such as name, title and reputation all come into play in the establishment of the literary subject in the prose cycle. From this textual evidence, the analysis develops to encompass questions of gender roles, agency, and authority. The Lancelot proper is then situated in its historical literary context, by using other earlier or later texts of the Arthurian tradition, in French and in one instance in German, underlining the unique nature of the Lancelot proper within this tradition. The complexity of the depictions of identity and their boundaries in the romance ultimately brings about an irreconcilable conflict, leading to the shift in values and ideology exemplified by the text immediately following the end of the Lancelot proper: The Quest of the Holy Grail

    La Tribune et la Scène. Les débats parlementaires sur le théâtre en France au XIXe siècle (1789-1914)

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    There is a real “theatre civilization” in France in the 19th century. This thesis analyses thewhole of parliamentary debates about this ‘’theatre civilization’’ between 1789 and 1914 based on alarge corpus of sources, including especially the budgetary debates, petitions, questions andinterpellations, and bills. The first part questions the parliamentary contribution to the State theatricalpolicies through three levers of action. The “privilege system” goes against the liberal logic of thetheatre industry between 1807 and 1864. The grant given by the State to the theatres goes from thecivil list to the State budget in 1820 : this sovereignty transfer undermines the very principle of grant,by making it subject to the whims of parliamentary debates in an entirely new way. Censorshipconstitutes the great third lever of action on theatres that the state retains until 1905 : the analysis ofthe arguments aimed at justifying or fighting censorship brings out a not so obvious correlationbetween the expressed beliefs and the political culture of Parliament members. The second part showshow the participation of Parliament members in the State theatre policies can be considered as anindicator of the political life in the 19th century. The dive into the heart of parliamentary action, incommittee, at the tribune or outside the parliament opens into a typology of Parliaments membersintervening about theatres. The theatrical matter is next considered in the mirror of parlementarismwhile the political instrumentation of debates about theatre is underlined through the many internaldigressions which affect them. Finally, the third part gets down to understanding the aesthetic andsocial concerns of the Parliament members in the 19th century towards the theatre life consideredunder a triple view point of repertory, authors and artists, thus suggesting a parliamentary history oftaste.Il existe une véritable « civilisation du théâtre » en France au XIXe siècle. Cette thèse analyse l’ensemble des débats parlementaires qui s’y rapportent de 1789 à 1914 à partir d’un vaste corpus de sources, en particulier les débats budgétaires, les pétitions, les questions et interpellations et les projets de loi. La première partie interroge la contribution parlementaire à la politique théâtrale de l’Etat à travers trois leviers d’action. Le « système du privilège » s’oppose à la logique libérale de l’industrie théâtrale entre 1807 et 1864. La subvention que l’Etat accorde aux théâtres passe de la liste civile au budget de l’Etat à partir de 1820 : ce transfert de souveraineté menace le principe même de la subvention en le soumettant de façon inédite aux aléas des débats parlementaires. La censure constitue le troisième grand levier d’action sur les théâtres, que l’Etat conserve jusqu’en 1905 : l’analyse des arguments pour la justifier ou la combattre met en exergue une corrélation peu évidente entre les convictions énoncées et la culture politique des parlementaires. La seconde partie montre comment leur participation à la politique théâtrale de l’Etat peut être envisagée comme un révélateur de la viepolitique au XIXe siècle. La plongée au cœur de l’action parlementaire, en commission, à la tribune, ou à l’extérieur du Parlement, débouche sur une typologie des parlementaires intervenant sur le théâtre. La question théâtrale est ensuite envisagée au miroir du parlementarisme, tandis que l’instrumentalisation politique des débats sur le théâtre est soulignée à travers les nombreuses digressions internes qui les affectent. La troisième partie s’attèle enfin à comprendre les préoccupations esthétiques et sociales des parlementaires du XIXe siècle à l’égard de la vie théâtrale, envisagée du triple point de vue du répertoire, des auteurs et des artistes, et propose ainsi une histoire parlementaire du goût

    Saint-Martin : d'une autonomie à l'autre : des faits au(x) droit(s)

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    Le résumé en français n'a pas été communiqué par l'auteur.Le résumé en anglais n'a pas été communiqué par l'auteur
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