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    Populations réfugiées : de l'exil au retour

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    Depuis les années 1960, la Turquie est avant tout connue comme pays d'émigration, pays d'origine de nombreux travailleurs émigrés ou réfugiés. Cependant, on oublie souvent que ce pays a été et reste un pays d'immigration. Devenu récemment pays de transit et d'immigration pour des migrants cherchant en Europe ou en Turquie un travail, l'empire ottoman transformé en république a attiré depuis 1771 des millions de réfugiés et personnes déplacées a l'occasion de nombreux conflits dans les Balkans, les pays de la Méditerranée orientale, du Caucase et de la Mer Noire, voire en Sibérie ou au Xinjiang chinois. Tous n'étaient pas turcophones, ni même d'origines turques, mais à l'exception de rares chrétiens alliés un moment à l'empire, tous étaient musulmans. Cet article propose un bilan politique de la venue de ces réfugiés qui ont, dans l'émergence de la Turquie contemporaine, joué un rôle immense, non seulement de par leur apport démographique, mais bien aussi par le transfert de leurs idéologies, croyances et convictions. (Résumé d'auteur

    La crise monétaire turque de 2000/2001 : analyse de l'échec du plan de stabilisation par le change du FMI

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    URL des Cahiers : https://halshs.archives-ouvertes.fr/CAHIERS-MSECahiers de la Maison des Sciences Economiques 2006.09 - ISSN 1624-0340 Voir aussi l'article basé sur ce document de travail paru dans "Économie internationale", 2006, 4, 108, pp. 5-26This article empirically investigates the failure of the Exchange Rate-Based Stabilisation Program started in Turkey in January 2000, under the IMF supervision. For that purpose, a Vectorial Error Correction Model integrating an uncovered interest rate parity modeling short term deviations is estimated. We use an unusual daily database to take into account the everyday commitment of monetary authorities for the crawling exchange rate. The results show the inability of the central bank to sustain the program, despite its seeming flexibility. Indeed, the monetary instrument apparently left to the central bank, namely the monetary base, was actually mainly market-determined.Cet article propose un examen empirique de l'échec du Plan de Stabilisation par le Change mis en place sous l'impulsion du FMI en Turquie à partir de janvier 2000. Nous estimons un modèle vectoriel à correction d'erreur dans lequel les chocs de court terme sont modélisés à l'aide d'une parité de taux d'intérêt non couverte. L'emploi de données en fréquence quotidienne, inhabituelle dans ce type d'étude, nous permet de rendre compte de la contrainte liée à la fixité du taux de change, pesant au jour le jour sur l'autorité monétaire. Nos résultats soulignent que l'apparente flexibilité laissée à la banque centrale turque au travers des ajustements de la base monétaire était en réalite largement tributaire des facteurs externes, laissant la banque centrale pieds et poings liés au bon vouloir du marché

    Histoires de familles, l'appropriation de langues étrangères en Égypte au XXe siècle

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    International audienceCe travail collectif a été conduit par des enseignants de français exerçant dans différentes Universités et Facultés d'Égypte. C'est à partir de leurs expériences variées en province et au Caire1 que s'est élaborée une réflexion didactique incluant de façon prioritaire des paramètes sociaux dans l'apprentissage et l'appropriation de langues étrangères. Il s'agissait de montrer, en opposition à des manières plus techniciennes d'aborder l'enseignement du “Français Langue Étrangère”, que dans la maîtrise, l'usage, et par conséquent, l'apprentissage d'une langue étrangère, l'essentiel se joue sans doute en dehors de la salle de classe, de l'amphithéâtre ou du laboratoire de langue. L'hypothèse qui a commandé notre recherche fait de la famille un lieu d'observation privilégié du processus de capitalisation de langues étrangères dans l'Égypte du XXe siècle. C'est en effet aux décisions familiales que remontent le choix d'apprendre une langue et le bi- ou le trilinguisme. La famille partage avec l'école un rôle majeur d'entraînement à la pratique de langues étrangères, dont certaines, le français en particulier, sont devenues des langues secondes, voire de véritables langues maternelles. Il paraissait intéressant, dans un pays que n'ont cessé de se disputer les puissances impériales, et dont l'identité nationale s'est largement construite en opposition à elles, de voir comment des familles égyptiennes s'étaient pliées à la pratique de langues politiquement dominantes, avaient diversifié leurs atouts, les avaient intégrées ou non dans leur patrimoine transmissible, et cela en fonction de quelles stratégies de mobilité sociale. Une langue étrangère est un outil de communication, mais aussi un signe de reconnaissance. Nous avons donc construit notre travail sur l'idée que la capacité à jouer sur plusieurs codes constituait une marque forte d'appartenance de classe, et avons essayé de tester ce postulat sur une dizaine de familles égyptiennes arabophones, qui, à un moment donné de leur histoire, ont eu accès à une ou plusieurs langues étrangères

    Turcs, Kurdes et Chypriotes devant la Cour européenne des droits de l'homme : une contestation judiciaire de questions politiques

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    Cet article examine la juridicisation de deux questions politiques internationales, à savoir la question des droits de l'homme en Turquie (incluant la question kurde) et la question chypriote. La Turquie, membre du Conseil de l'Europe et signataire de la Convention européenne des droits de l'homme, a reconnu en 1987 le droit de recours individuel devant la Cour européenne des droits de l'homme et, en 1990, la juridiction obligatoire de la Cour. Depuis, nous assistons à une croissance exponentielle du nombre de requêtes individuelles introduites devant la Cour contre la Turquie émanant de citoyens turcs, d'origine kurde pour nombre d'entre eux, et de Chypriotes grecs. Elles concernent les violations massives des droits de l'homme en Turquie (particulièrement en raison de la répression du séparatisme kurde) et la politique chypriote de la Turquie qui occupe ce qu'elle reconnaît comme la « République turque de Chypre-nord » dont l'accès est interdit aux Chypriotes grecs. La Turquie se trouve ainsi confrontée à la constitution d'un « espace international des droits de l'homme » dans lequel les individus parviennent à se faire entendre et à mettre en difficulté certains États qui, à l'instar de la Turquie, avaient repoussé jusque-là toute pression extérieure comme attentatoire à leur souveraineté. Les condamnations et le paiement de dommages et intérêts à des individus ordonnés par une instance supranationale remettent en cause les politiques de la Turquie et, dans le cas Loizidou, la contraindrait, si elle acceptait de payer, ce qu'elle n'a toujours pas fait, à dénier toute souveraineté à la « RTCN » et à endosser l'entière responsabilité de la situation actuelle à Chypre. Alors que le débat fait rage sur une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne, les requêtes devant la CEDH donnent au problème une nouvelle dimension et montrent que les citoyens turcs et chypriotes expérimentent déjà leurs droits de citoyens européens.This paper considers the juridicization of two political problems, the human rights question in Turkey (including the Kurdish problem) and the Cyprus problem. Turkey, as a member of the Council of Europe and signatory of the European Convention on Human Rights, recognized in 1987 the individual right of application to the European Court of Human Rights and, in 1990, the binding jurisdiction of the Court. Since that, we observe an exponential growth of the number of applications v. Turkey introduced to the Court by Turkish citizens, some of Kurdish origin, andGreek Cypriots. They concern massive violations of human rights in Turkey (particularly because of the repression against Kurdish separatism) and Turkey's Cypriot policy, i. e. the occupation and recognition of the so-called « Turkish Republic of Northern Cyprus » which access is denied to Greek Cypriots. Turkey is face to face with the constitution of an « international human rights area » in which the individuals succeed to make them selves heard and to make difficulties to states who, as Turkey, have refused all external pressures as a challenge to their sovereignty. The condemnations and payments of compensations and damages to individuals sentenced by a supranational institution are summoning the policies of Turkey and, in the Loizidou case, would force it, if it accepts to pay, that it has not done, to deny sovereignty to the « TRNC » and to accept the entire responsability of the current situation in Cyprus. At the time when the debate on Turkey's candidacy to the European Union is blazing, the applications to the ECHR give to the problem a new dimension and show that Turkish and Cypriot citizens are already using their European citizens' rights

    Géopolitique de la Turquie à partir du Grand échiquier de Zbignew Brzezinski

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    Cet essai prend comme point de départ l'ouvrage de Zbignew Brzezinski, LeGrand échiquier, L'Amérique et le reste du monde, pour faire une analyse géopolitique de la Turquie. Dans son livre, Zbignew Brzezinski qualifie successivement la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d'important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Il s'agit d'illustrer ces deux caractéristiques et de les passer au crible de la réalité. Malgré la disparition de I'URSS, la Turquie demeure un important pivot géopolitique. Si son rôle de sentinelle du monde occidental face à la grande puissance septentrionale a quelque peu évolué, le redéploiement effectué vers le Moyen-Orient confère toujours à la Turquie une position-clé dans la région. Le qualificatif d'acteur géostratégique régional pose davantage problème. Certes, des Balkans à Chypre en passant par l'Asie centrale, la Turquie est en mesure de prouver ses capacités d'influence. Mais ne s'agit-il pas avant tout d'une influence ponctuelle, sur des espaces bien délimités, voire potentielle ? L'exemple de l'Asie centrale est ici révélateur, Ankara ayant bien été obligée de passer vis-à-vis du « monde turc », au début des années 1990, des illusions au réalisme. Par ailleurs, l'accumulation de difficultésinternes concernant notamment le problème kurde, la place de la mouvance islamique dans le système politique, le développement de la mafia, les disparités économiques et sociales, risque d'hypothéquer les capacités d'influence externe de la TurquieThis article is a geopolitical analysis ofTurkey taking Zbignew Brzezinski'sbook The Grand Chessboard : American Primacy and its Geostrategic Imperativesas a starting point. In his book, Zbignew Brzezinski successively characterizes Turkey as a «first-class geopolitical pivot » and an « important geostrategic actor in the Eurasian Balkans region ». Those two characterizations are illustrated and thoroughly analysed here. Despite the disappearance of the URSS, Turkey is still an important geopolitical pivot. If its role as a guard of the Western worldfacing the big Northern power has evolved quite a bit, the redeployment towards the Middle East still grants Turkey a key position in the region. The term regional geostrategic actor is more controversial. Indeed, from the Balkans to Cyprus to Central Asia, Turkey is able to demonstrate its influence. But is it only a sporadic influence, exerted over well-defined spaces, or even a potential influence ? The case of Central Asia is a telling one here; in the early 1990's, Ankara had to switch from illusions to realism vis-à-vis the « Turkish world ». In addition, growing domestic issues such as the Kurdish problem, the sphere of influence of Islam in thepolitical System, the development ofa mafia, and the social and economic disparities, may undermine Turkey's external influence

    La résolution 688 (1991) du Conseil de Sécurité : quel devoir d'ingérence?

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    It has been said that Resolution 688 (1991) established a "right to interfere" for humanitarian reasons. This right - reference was even made to a "duty of humanitarian interference" - would allow third-party states to take the initiative of committing acts of humanitarian intervention on behalf of minorities subjected to ill treatment by the authorities of their country. Resolution 688 (1991), however, does not establish this right. Although the Security Council recognized itself as being competent to intervene, it did so because it had succeeded in identifying a threat to peace. Furthermore, although the United States, France, and Great Britain intervened, they were able to do so because they had breathed new life into humanitarian-motivated intervention by giving it the form of a sanction-intervention
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