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    Réflexion sur la protection de l'intégrité lors des partenariats d'affaires dans le domaine de la construction et du génie-conseil

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    Les entreprises de construction et génie-conseil sont exposées à une pression populaire et législative depuis plusieurs années. La commission Charbonneau a exposé au grand jour les pratiques de corruption et de collusion de ces organisations au Québec. Face à ceci, elles sont passées aux actes en rédigeant des politiques, normes et codes d’éthique. Afin de demeurer intègres à ceux-ci, les entreprises mettent des mesures en place et contrôlent les risques de ne pas être conforme. Une dérogation peut être synonyme de perte financière importante pour l’entreprise en plus des effets néfastes sur la réputation et de la possibilité d’être poursuivi en justice. Ces risques sont relativement bien contrôlés à l’interne grâce à des formations et des procédés réduisant la concentration du pouvoir et augmentant la transparence. Toutefois, à l’externe, il est très difficile pour les entreprises de contrôler les actions de leurs partenaires d’affaires. Évaluer les risques qu’ils représentent est donc nécessaire avant d’entamer tout partenariat. Pour ce faire, les entreprises de construction et génie-conseil se basent sur des modèles normalisés provenant du domaine financier. Très peu de recherches ont été effectuées afin de déterminer si ces modèles sont appropriés dans un contexte différent et quels sont les risques ainsi que leurs indicateurs à contrôler afin d’assurer l’intégrité des entreprises. Cette réflexion vise à mieux comprendre les risques liés à l’intégrité et explore différentes possibilités quant à la gestion de ceux-ci. En premier lieu, les risques liés à l’intégrité sont explorés à travers six indicateurs de risque proposés dans la littérature. Grâce à une étude de cas dans une importante firme de construction et génie-conseil, ces six indicateurs sont notés par rapport à leur capacité à révéler des risques liés à la corruption, la collusion, les conflits d’intérêts, la conformité et les droits humains. Ensuite, l’utilisation d’un outil d’analyse de performance permet d’obtenir l’avis d’experts sur le procédé actuellement utilisé par la firme pour évaluer le risque des partenaires d’affaires. Ces études révèlent l’importance d’inclure la perception d’experts provenant de différents secteurs d’activités de la firme afin d’avoir un outil de protection de l’intégrité complet en identifiant différentes failles du procédé actuel. La variabilité des points de vue des experts démontre qu’un échantillon plus grand est nécessaire pour valider les résultats du sondage. En second lieu, les concepts de diligence raisonnable et de gestion des risques sont explorés. À travers une étude de cas dans la même firme, une méthodologie est proposée afin d’accompagner les entreprises de construction et génie-conseil dans la création d’un outil de protection de l’intégrité. En plus de proposer les étapes nécessaires à une telle tâche, un format et du contenu sont suggérés selon la littérature et les résultats de la première étude. Cet outil permet de couvrir et d’évaluer les cinq risques abordés précédemment que présente un partenaire d’affaires potentiel. Le suivi à long terme des partenariats sera facilité grâce à une meilleure compréhension du partenaire et du contexte qui a mené à l’évaluer ainsi. Finalement, une conclusion par article et des recommandations pour de futures recherches seront présentées à la fin de ce mémoire
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