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« Educations aux médias, à l'information et aux TIC : ce qui nous unit est ce qui nous sépare »
Actes du Colloque international "L'éducation à la culture informationnelle", Lille, octobre 2008, sous le patronage de l'Unesco.National audienceLe propos peut être résumé ainsi : à partir de quelques points d’entrée, il s’agit de pointer ce qui rapproche l’éducation aux médias, l’éducation à l’information et « l’éducation aux TIC », tout en rappelant que ce qui sépare, de manière parfois irréductible, les trois domaines, c’est ce bien commun, à savoir la notion d’information. Et la question soumise à la discussion pourrait être la suivante : une culture informationnelle, à la fois différenciée et partagée, peut-elle englober ces trois « éducation à… » et constituer progressivement, sinon un territoire, du moins un socle commun ? Pour cette comparaison, forcément rapide, nous prendrons les trois critères suivants : les facteurs socio-techniques, les questions épistémiques et les aspects didactiques
Economie de la "société de l'information". Qoui de neuf ?
International audienceThe ideology of the "information society" is based on an economic story. This story discovers a "new economy" characterized by "dematerialization" whose the two consequences would be the "piracy" of works and the development of “Web 2.0 media" based on the direct management of information by the public. These four "discoveries" of the economic ideology of the information society are refuted not only on the theoretical level but also by a case study of an Internet-based firm (Cityvox). The real changes that affect the economy of informational goods in relation to the development of digital technologies can be described as a contemporary manifestation of capitalist and industrial economy principles, regarding the development and transfer of value and competition between firms.L'idéologie de la « société de l'information » repose notamment sur un récit économique. Ce récit met l'accent sur une « nouvelle économie », caractérisée par la « dématérialisation », dont deux conséquences seraient le « piratage » des oeuvres et le développement de « médias Web 2.0 » fondés sur la gestion directe de l'information par le public. Dans ce texte, nous allons réfuter quatre « découvertes » de l'idéologie économique de la société de l'information à la fois sur le plan théorique et par l'étude d'un cas d'entreprise de l'Internet, la société Cityvox. Les changements réels qui affectent l'économie des biens informationnels en relation avec le développement des technologies numériques doivent plutôt être décrits comme la manifestation contemporaine de fondamentaux de l'économie capitaliste, industrielle et marchande concernant la formation et la circulation de la valeur et la concurrence entre les firmes
Elargir l'offre de médiation virtuelle de la Médiathèque Valais - Martigny: du catalogue RERO à une offre éditoriale
Depuis sa création en 1985, la Médiathèque Valais - Martigny, convaincue que les archives ne sont pas faites pour être conservées à l'abri des outrages du temps, mais aussi coupées du public, a opté, résolument, pour la mise en valeur de ses collections. A l'heure où les sites de partages d'images connaissent un succès croissant, où tout un chacun se fait un peu l'historien de son coin de terre ou de sa famille, les institutions en charge de la mémoire doivent se poser la question de la place qu'elles accordent à la médiation culturelle et des outils qu'elles comptent utiliser pour aller à la rencontre des publics. Le but de ce travail est tout d'abord de définir la position de la Médiathèque Valais – Martigny en matière de médiation culturelle, et plus particulièrement de médiation culturelle en ligne. Une deuxième partie présente quelques pistes de réalisation pour aller au-delà de l'accès aux documents audiovisuels via le catalogue RERO, basée sur une typologie des publics
Industries culturelles, économie créative et société de l’information
Après avoir rappelé les grandes lignes de la théorie des industries culturelles, l’auteur relie le “nouveau modèle” de l’économie créative aux diverses tentatives pour nommer et interpréter les changements qui affectent les sociétés industrialisées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, de la société post-industrielle de Daniel Bell et d’Alain Touraine à la société de la connaissance de l’UNESCO. Il procède ensuite à l’examen critique des définitions et des évaluations des industries créatives. Il explique comment ces dernières reposent sur un usage et une interprétation de données statistiques fort contestables. Il discute les résultats surprenants, voire aberrants, auxquels en arrivent les auteurs du rapport de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) dans leur tentative de mesurer la taille de l’économie créative sur l’ensemble de la planète. Enfin, il tente d’interpr��ter les motifs sous-jacents à la promotion de cette nouvelle version de l’idéologie de la société de l’information. Si les données disponibles montrent que l’art et la culture ne comptent que pour une valeur relativement faible des industries créatives, ils sont au cœur de l’opération idéologique. L’évocation de la créativité permet de jeter des ponts en direction des activités culturelles, dont l’intégration donne du lustre et de la légitimité à l’ensemble. Surtout, l’arrimage aux industries culturelles permet de se réclamer des mêmes spécificités économiques que l’analyse a permis de dégager au cours des quatre dernières décennies et de revendiquer la même protection, les mêmes interventions que les pouvoirs publics ont déployées au fil des ans dans les secteurs artistiques et culturels
Rapport annuel du Conseil supérieur des bibliothèques (2000-2001)
Rapport du CSB rédigé par le secrétaire général. Etat et perspectives des bibliothèques françaises, statistiques nationales et étrangères. Etudes particulières : Documentation électronique, Politiques documentaires, Violence et bibliothèques, Architecture des bibliothèques, etc
Saisir les transformations du journalisme en ligne : vers un \ud croisement des approches critiques
Gouvernance mondiale de la culture: où en est-on?
Pour ce premier cahier de recherche de l’année 2014, le Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) vous propose une thématique consacrée à la gouvernance mondiale de la culture et ses enjeux actuels. Ce cahier de recherche, dirigé par Antonios Vlassis, réunit les neuf contributions rédigées par des spécialistes reconnu-e-s sur la régulation internationale des industries culturelles et publiées tout au long de 2013 dans la Chronique Culture, commerce et numérique préparée par le CEIM pour l’Organisation internationale de la Francophonie. Chacun d’eux traite d’un aspect particulier des reconfigurations actuelles de la gouvernance mondiale de la culture. Le cahier couvre trois questions majeures : a. Culture et accords commerciaux ; b. culture et développement ; c. culture et technologies numériques.Édition speciale (special issue
Les sources sont-elles ‘le pain de l'historien' ?
Ce texte constituait l'introduction d'une journée d'études intitulée "L'historien et 'ses' 'sources'", organisée par Joseph Morsel. Le texte programmarique, inédit, est joint à cette publication.National audienceLe problème des sources que tout historien est censé se poser est en règle générale restreint à celui du repérage et de la critique de validité des sources. Mais la notion même de « source » est loin d'être aussi simple et simplement technique qu'il y paraît. L'utilité de se pencher sur cette notion de « source » et son usage par les historiens apparaît dès lors qu'on prend en considération deux expressions que ceux-ci utilisent couramment et qui sont sans doute symptomatiques de leurs représentations profondes : les « sources disponibles » et « mes sources ». La première expression revient à considérer implicitement que les sources préexistent à l'historien : elles sont objectivement déjà là, elles l'attendent, il les trouve – et leur existence est alors fondamentalement d'ordre arithmétique : elles sont le résultat de la soustraction « sources produites – sources détruites = sources disponibles ». Or l'expression « sources disponibles » trompe non seulement par son segment « disponibles », mais aussi et surtout par son segment « sources » : car le terme évoque un point d'origine (outre les images de pureté/transparence et de linéarité véhiculées par la métaphore du cours d'eau), alors que le document est un produit, le résultat de multiples opérations qui contribuent à en border le sens. Le document est en effet un produit idéel/matériel de son temps (ce qui interdit entre autres de le réduire à son contenu-texte), il est le produit idéel/matériel de stratégies de conservation différentielle dès son époque (qui reconfigurent profondément son inter-textualité et « inter-documentalité »), il est le produit idéel/matériel de son archivage actuel (qui injecte des logiques institutionnelles spécifiques que l'on rétro-projette sur le passé en même temps qu'on prétend le lire à travers des sources classées). La transformation du document en « source » doit donc impérativement inclure la « déconstruction » du « produit fini », sans quoi l'on se condamne à rester à l'intérieur de « cages mentales » d'autant plus efficaces qu'elles sont invisibles. Quant à l'usage du mot « sources » assorti d'un adjectif possessif (« mes sources »), il est le signe d'une appropriation privée symbolique (car elle n'a que très rarement un soubassement institutionnel) de documents – appropriation qui sous-tend la pratique de l'hyper-spécialisation d'un grand nombre d'historiens, qui fondent leur carrière sur l'exploitation d'un fond d'archives ou d'un type documentaire précis. La « source » renvoie alors à l'idée, toute proche, du gisement, de la ressource. Bien que l'image qui vient souvent à l'esprit soit celle de l'historien qui se taille un fief (donc dans un univers « féodal »), ce qui est à l'œuvre est bien plutôt une logique de type « capitaliste » : les sources apparaissent comme un « capital » dont l'appropriation privée est garantie symboliquement par un ensemble de procédures faiblement institutionnalisées et donc d'autant plus fortement défendues collectivement. C'est ainsi à une « appropriation privée des moyens de production historique » que l'on assiste à travers cette appropriation symbolique des sources considérées comme des objets – ce qui rend parfaitement congruente l'élimination du caractère produit des documents puisqu'on sait qu'une telle élimination est justement au cœur du « fétichisme de la marchandise » qui caractérise notre société... L'examen de la notion de « sources » et de son usage par les historiens doit ainsi permettre de révéler certains aspects de la mythologie historienne et les deux dangers auxquels ils sont exposés : le « fétichisme de la source » et la transformation du document en « res-source » personnelle
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