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Le capitalisme japonais en voie de reconfiguration
Revue disponible en ligne sur CAIRN (barrière flottante) : http://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement.htmInternational audienceIn spite of many handicaps due to its « structural » crisis in the nineties (1993-2003), the Japanese capitalism continue to move towards its profound mutation. This text aims at describing some signs of its renewal, that is, emerging new actors and their new behaviours, new practices and new rule setting. This process of institutional creation occurs particularly in the following three fields: work and corporate governance reforms; research system; its regional integration in Asia.Malgré des nombreux handicaps qui résultent de sa crise « structurelle » durant la décennie 90 (1993-2003), le capitalisme japonais continue à connaître sa mutation en profondeur. Ce texte vise à décrire des signes de son renouveau, c'est-à-dire, l'émergence de nouveaux acteurs, leur nouvelles pratiques et comportements, en bref le phénomène de création institutionnelle dans trois domaines : les réformes en matière de firmes et travail ; le système de recherche ; son intégration en Asie
Vie matérielle, échanges et capitalisme sur la rive méridionale du Pool du fleuve Congo (1815-1930)
http://www.cemaf.cnrs.fr/IMG/pdf/18-clio.pdfLe visage que revêt un milieu de vie est toujours le résultat d'un processus de développement dans la longue durée historique. L'histoire est ainsi importante dans l'analyse des processus de développement, parce qu'elle nous empêche de croire que les phénomènes que nous étudions sont nouveaux, ou qu'ils sont issus d'une génération spontanée. En nous intéressant au cas de la ville de Kinshasa, nous nous sommes interrogés sur le processus de structuration dans la longue durée du territoire sur lequel elle est bâtie, étant donné que celui-ci a existé comme milieu de vie bien avant la fondation de la ville. Un regard sur un tel processus dans le temps long, prenant en compte à la fois les continuités et les ruptures, pourrait peut être amener un autre éclairage dans la compréhension des problèmes et défis qui se posent à ce milieu de vie aujourd'hui. Cette contribution n'a pas l'ambition de proposer une nouvelle version de l'histoire de la ville. Il s'agit plutôt d'une tentative de compréhension de la dynamique des transformations ayant affecté ce milieu de vie, ainsi que les modes de vie des populations
Mondialisation et "impérialisme à l'envers"
Dès le début des années 1970, Charles Albert Michalet analysait les firmes multinationales et leur rôle dans la mondialisation, et en 1976 paraissait Le capitalisme mondial aux Presses universitaires de France. Dans l'esprit du temps, il avait alors repensé de façon critique les grandes thèses de l'impérialisme pour tester leur adéquation aux transformations en cours. Dès 2002, dans Qu'est-ce que la mondialisation, et surtout en 2007, dans Mondialisation, la grande rupture, Charles Albert Michalet avait eu l'intuition de ce qu'il nommait " l'impérialisme à l'envers ", celui de jeunes économies émergentes, par une forme de " dialectique du maître et de l'esclave " inspirée de Hegel. C'est ce concept d' " impérialisme à l'envers " que nous explorons de nouveau ici, en l'illustrant notamment par l'étude du cas de la Chine d'aujourd'hui
La social-démocratie des années 2000
Notes de la Fondation Jean JaurèsCette contribution fait le point sur l'état de la social-démocratie depuis les années 2000, après l'élargissement à l'Est et l'éclatement d'une grande crise du capitalisme. Elle se base largement sur des résultats collectés dans le "Handbook of Social Democracy in the European Union" (2013), publié aux éditions Palgrave Macmillan et soutenu par la Fondation Jean-Jaurès
La pensée économique à l'épreuve de la crise de 2008
La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d'une façon de " keynésianisme du désastre ", que l'on tente d'occulter ou d'abandonner, parce que le fétiche de la " reprise " semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s'ajoute l'amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s'utilisent à l'excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays " émergents " ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s'est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l'image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu'il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une " science économique ", fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au " marché ". En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D'où l'effet en retour que l'on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d'une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L'obsession du marché, en effet, revient à méconnaître la force d'un rapport social spécifique de séparation, ce qui est la marque de fabrique de l'idéologie ordinaire unissant dans le règne de l'idéel ce qui est séparé dans l'empire du matériel. Nous ferons donc, en premier lieu, une brève esquisse de ce qui fut " l'impérialisme de l'économie " des années 1970-1990, mouvement poussant l'économie " hors d'elle-même " et approfondissant l'autonomie supposée de celle-ci vis-à-vis des autres sciences sociales. En conséquence, il s'est constitué une clôture de la théorie, qui s'est immunisée contre nombre de faits : on prétend encore que la solution à la crise actuelle est l'institution de nouveaux marchés et la liquidation de tout ce qui peut s'apparenter à des garanties de l'Etat. Ces mécanisme de défense surgissent avec une vigueur qu'on ne lui avait pas connue depuis les années 1930, même s'il faisait quelques années que les crises mineures du capital mondialisé, celles des années 1990, suscitaient semblable tropisme. Ensuite, nous aborderons, successivement, l'étude de fragments révélateurs de trois importants économistes contemporains, dans le dessein d'illustrer que l'occultation du Capital, au profit du marché ou de ses simulacres, implique des impasses. Comme le prix " en mémoire d'Alfred Nobel " (offert par la Banque de Suède) est la distinction qu'affectionnent les économistes du courant dominant, nous choisirons donc d'évoquer quelques aspects des travaux de North, Stiglitz et Krugman. Bien que le triomphe de la " mentalité de marché " ait durablement ossifié le travail de nombreux économistes, ces économistes de renom se sont autorisés quelques émancipations révélatrices vis-à-vis de carcans longtemps respectés. Ce sont les graves dérives de la science économique qui les ont conduits à prendre leur distance vis-à-vis de discours ou de pratiques, lesquels, risquaient, à terme, de discréditer leur idéal scientifique. Stiglitz et Krugman sont assurément les plus critiques sur l'idéologie dominante imprégnant la grande majorité de leurs collègues , North prétendant, de façon moins hérétique, construire un cadre qui englobe la théorie néoclassique, de façon à rendre compte du changement. Néanmoins, le fait est que tous, à leur façon, redécouvrent la question politique, sans s'engager réellement sur la voie de l'économie politique qu'il nous faut distinguer de la science économique, structurée par une logique formaliste . Avant de conclure sur la nécessité d'aller au-delà de l'offre et de la demande, nous évoquerons une pensée française dans la mondialisation : Pierre Dockès s'inquiète de ce que la peur de la mondialisation ne soit que l'expression d'une peur régressive de l'altérité. Cette crainte sérieuse ne devrait-elle pas, pourtant, nous faire oublier que le " protectionnisme social et écologique " a des forts arguments en sa faveur, notamment dans l'Europe de ce début de siècle
Le capitalisme familial dans les entreprises moyennes : un déclin réversible
International audienceLes grandes entreprises connaissent un éloignement plus ou moins rapide mais inéluctable entre la propriété du capital et la dévolution des fonctions dirigeantes. Les petites entreprises restent largement le domaine des entrepreneurs individuels. Qu'en est-il des entreprises moyennes ? A travers l'exemple d'un corpus d'entreprises de 100 à 500 salariés des secteurs phares de la seconde industrialisation (construction mécanique, construction électrique, chimie) de la région lyonnaise dans la première moitié du XXe siècle, la diversité de l'évolution des modes de contrôle économique est soulignée. Toutes les créations ne correspondent pas à des initiatives individuelles. Le contrôle personnel ou familial n'est pas nécessairement le fait du fondateur ou de ses descendants. L'ouverture du capital à l'extérieur n'exclut pas la survivance d'un contrôle familial
Quelle théorie du capitalisme pour quelle théorie de la reconnaissance ?
Dans cet article, nous défendons la nécessité d’articuler les luttes pour la reconnaissance aux luttes pour l’appropriation. Nous effectuons d’abord un retour sur le déficit socioéconomique de la Théorie critique du capitalisme. Puis, nous tentons d’arrimer la problématique de la reconnaissance à une critique sociohistorique du capitalisme. Nous présentons comment Marx avait lié les questions du capitalisme, de l’accumulation et de la reconnaissance. Enfin, nous exposons des développements au sein du marxisme occidental qui nous paraissent plus aptes à développer les enjeux soulevés par la problématique de la reconnaissance dans le capitalisme avancé.In this paper, we argue in favour of embedding struggles for recognition in struggles for appropriation. In the first section, we highlight the socio-economic antinomies of the Frankfurt’s School critique of capitalism. Then, through a presentation of Marx, we seek to anchor struggles for recognition in a socio-historical critique of capitalism. Lastly, we seek to present promising theoretical developments within Western Marxism to address the issue of recognition in advanced capitalism
L’entreprise et les religions:Max Weber, Baby Loup et le bricolage (éditorial)
La question des religions dans l’entreprise a connu en France un regain d’actualité depuis 2010 et le déclenchement de l’affaire de la crèche Baby Loup. Elle est généralement posée dans l’espace public sous deux registres : d’une part celui du respect de la diversité, qui conduit à s’interroger sur le degré possible d’aménagement des lieux et du temps de travail de manière à permettre à celles et ceux qui le demandent d’exercer leur liberté de conscience dans sa dimension de liberté religieuse ; d’autre part celui des limites à la visibilité, qui suscite un débat sur l’extension des règles de la laïcité au monde du travail. Le dossier qui suit est en partie née de cette actualité. Mais nous nous sommes efforcés de rendre à ces questions actuelles leur épaisseur d’histoire, dans le cadre d’une démarche interdisciplinaire, ouverte à la comparaison entre les zones géographiques, les aires culturelles et les religions, à l’épreuve d’une histoire de l’entrepreneuriat qui rende à la relation entre entreprises et religions sa complexité et sa richesse
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