Le profit contre la croissance? Le dynamisme et la rentabilité des grandes entreprises cotées en France

Abstract

International audienceThe increasing profits of large companies have sparked off fierce debates these past few years. Many pundits believe that extravagant dividend distribution and share redemption policies benefiting only the shareholders are likely to jeopardise investments and therefore business growth. The performance analysis of major groups listed on the French market strongly moderates this point of view. While shareholders have largely benefited from the profit distribution process, this is mostly to the detriment of creditors without really threatening free cash flow. Company management teams are looking to combine the short-term and long-term interests of their shareholders, the former relating to profit redistribution and the latter to business growth. The profitability constraint weighs heaviest on investment, notably via the leverage effect based on a gap between the economic return on capital and the long-term interest rate. In this context, the subprime crisis is likely to penalise investment even more and eventually the economic growth of large companies.La croissance des profits réalisés par les grandes entreprises suscite de vifs débats ces dernières années. De nombreux commentateurs considèrent que les politiques dispendieuses de distribution de dividendes et de rachats d'actions qui bénéficient aux seuls actionnaires sont de nature à compromettre l'investissement et donc la croissance des entreprises. L'analyse du comportement des grands groupes cotés en France nuance fortement ce point de vue. On constate bien un basculement dans la répartition des gains au profit des actionnaires, mais il se fait surtout au détriment des créanciers, sans mettre véritablement en cause les ressources d'autofinancement. De fait, les directions d'entreprises cherchent à concilier les intérêts à court terme et à long terme des actionnaires, les premiers étant liés à la redistribution des bénéfices, les seconds à la croissance de l'entreprise. Et c'est surtout le poids de la contrainte de rentabilité qui pèse sur l'investissement, notamment à travers l'effet de levier fondé sur un écart entre le taux de rendement économique du capital et le taux d'intérêt à long terme. Dans ce contexte, la crise des subprimes risque de pénaliser plus encore l'investissement et au-delà la croissance des grandes entreprises

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Hal-Diderot

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Last time updated on 08/11/2016

This paper was published in Hal-Diderot.

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