La psychothérapie des psychoses (Conférence publique): Conférence du Dr Jean-Jacques PINTO, psychanalyste, formateur et conférencier, à l'hôpital de jour d'Aubagne (Bouches-du-Rhône) le jeudi 24 septembre 2009

Abstract

Résumé de la conférence, non publiéInternational audience1) Pour se faire une idée de la ou des psychoses, l'argument d'autorité ne vaut pas lorsqu'on a un minimum d'esprit scientifique. a) Nous sommes redevables à Freud d'avoir inventé la psychanalyse, mais cela ne l'a pas empêché de commettre des erreurs. Seul un acte de (mauvaise) foi incompatible avec une démarche scientifique pourrait chercher à les perpétuer. b) Nous sommes redevables à Lacan de "l'inconscient structuré comme un langage", mais lui aussi a fait des erreurs qu'il convient de dissiper pour faire évoluer la question. 2) Les trois identifications et les trois niveaux de la structure psychique : Il importe de bien distinguer les trois niveaux que la psychose bouleversera : - Le niveau de la relation imaginaire m i (a) entre le moi et le moi idéal - Le niveau du fantasme $ a reliant le sujet inconscient à l'objet du désir - Le niveau de l'Inconscient, qui est un discours non-grammatical régi par une logique purement combinatoire 3) Complétons la définition de l'identification, envisagée à présent comme la connexion signifiant-affect, le signifiant étant le matériau sonore du langage, et l'affect toute émotion simple (en gros : plaisir/déplaisir). 4) Il y a chez le schizophrène une "carence" de la fonction métaphorique, donc de la possibilité de fantasmer. * Il ne s'agit donc pas dans la psychothérapie des psychoses d'user d'interprétations fondées sur un repérage analytique classique. Il est inutile d'attendre qu'à la manière d'un névrotique le schizophrène livre dans ses associations libres la clef de ses symptômes. * Ici il faut donc une "psychanalyse à l'envers" (Racamier), une "antipsychanalyse", une "psychosynthèse" qui structure. Il faut synthétiser du sens à la place du patient pour lui permettre de se constituer des fantasmes, une réalité psychique. 5) La réponse du patient à l'action psychothérapique. Dans une analyse classique, un des critères d'efficacité, au-delà de la disparition de quelques symptômes, est le "changement de discours" : le patient se met à structurer différemment son propos, et comme "l'inconscient est structuré comme un langage", c'est le signe d'une transformation profonde de sa "personnalité". Ici, la réponse du patient à la psychothérapie consiste à nous fournir de plus en plus de matériel verbal "'a - signifiant", comme s'il nous encourageait à continuer pour lui ce processus de symbolisation

Similar works

Full text

thumbnail-image

Hal-Diderot

redirect
Last time updated on 08/11/2016

This paper was published in Hal-Diderot.

Having an issue?

Is data on this page outdated, violates copyrights or anything else? Report the problem now and we will take corresponding actions after reviewing your request.