Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, théoriciens et dramaturges constatent la sclérose de la forme dramatique classique : elle semble inadéquate à l’expression de la nouvelle sensibilité bourgeoise et romantique. Diderot, Rousseau, Sade, les Romantiques allemands et français vont chercher dans le roman, genre nouveau en plein développement, le modèle d’une réforme possible du drame. Ils en appellent donc à la « romanisation » du théâtre, au libre jeu des modes épiques et dramatiques. La théorie bakhtinienne de la « romanisation » n’attend donc pas la fin du XIXe siècle pour connaître ses premières manifestations. On s’interrogera ici sur les conditions, les modalités, les limites et les conséquences de cette réponse imparfaite, mais originelle à la « crise du drame » (Peter Szondi). </jats:p
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