001-300

Abstract

ou non. Lui ecrire sans entrer dans quelque detail de tout ce qui s�est pass� depuis son depart, est aussi inutile qu�impossible, puisqu�il auroit s�rement mauvaise opinion de moi, et entrer dans ce detail lui rappelleroit apparenment des id�es facheuses ou lui causeroit de la peine. Enfin je verrai. Peut-�tre trouverai je le moien de lui faire une lettre interessante en y faisant le tableau de votre situation actuelle autant que je le puis. Pour ce qui regarde l�armature des enfants, je demanderai au Margrave tout ce qu�il en s�ait, en cas qu�il revienne � La Haye comme on le dit. Je s�avois bien que cette anecdote vous interesseroit. Elle m�a singulierement affect�e et peut-�tre de la m�me fa�on que vous. Le premier moment j�en fus extr�mement frapp�, et le second, je fus honteux d�avoir �t� frapp� d�une chose aussi naturelle. Je crois que nombre de decouvertes en les regardant simplement et un peu b�tement, sans y chercher des myst�res, nous devoileroient bien des choses sur la maniere d��tre et les moeurs de nos p�res. Et en general je crois que l�art de regarder les choses un peu en b�te et d�ecarter tout esprit de | la contemplation, m�ne souvent � des verit�s robustes. J�avoue cependant qu�apprendre cet art est infiniment difficile pour ceux qui ont deja acquis quelques lumieres. Ce que vous me dites touchant la traduction me fait plus de plaisir que vous ne le pensez, et principalement parceque dans vos mains seules ce ne seroit pas une traduction, puisque je suis moralement convaincu que tout ce que vous y changeriez ou y corrigeriez, je l�y aurois chang� ou corrig� de m�me, tellement notre philosofie, qui est re�llement neuve, nous est commune. Par rapport au Simon, comme je ne puis penser encore dans un mois et demi � mon voiage � Munster vous me feriez grand plaisir de m�envoier vos corrections, car je voudrois finir ce petit ouvrage pour en commencer d�autres. Le Comte Sarsfield a achev� les siennes que j�adapte par rapport � la langue, mais quoique j�admire avec respect les chastes oreilles des dames fran�oises, je suis grec, et j�ai fait pacte avec leur simplicit� brute, si l�on veut, mais vraie et hardie. Mon Comte part lundi, en attendant je l�amuse prodigieusement par la lecture d�un manuscript qui existe uniquement chez moi, et dont je n�ai donn� copie qu�� Rhoon seul apres bien des prieres.

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    Last time updated on 06/08/2013

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