e-artexte

Pourtavaf, Leila

Lover's Wind : Parastoo Anoushahpour, Faraz Anoushahpour, Ryan Ferko

De la vie au lit

Hardy, Michele

Long, Timothy

Krueger, Julia

Prairies entrelacées: Tissage, modernismes et cadre élargi (1960-2000)

"Antonia Hirsch’s Search Engine is a book project that situates the Berlin-based artist’s conceptual practice on par with her production of images and objects. The book’s title and its central feature, a classic index, reveal the full spectrum of Hirsch’s oeuvre. Mobilising contemporary tools, narratives, and epistemic systems, she transforms raw information and raw material into investigations of how we situate ourselves socially, politically, and economically. The publication comprises an extensive image section, texts by Henriette Huldisch (chief curator at the Walker Art Center, Minneapolis) and Katharina Rein (art historian and media scholar, University of Potsdam), a conversation between Elena Filipovic (director, Kunstmuseum Basel) and Antonia Hirsch, and an introduction and glossary by the artist." --Publisher's websit

Hirsch, Antonia

Search Engine

Joseph, Rito

Black Summer '91

Régimbald, Diane

Elle voudrait l'ailleurs encore

Marboeuf, Olivier

27 janvier – 16 mars 2024— Étiez-vous présente hier ?— Bien sûr, je me suis présentée et j’ai nettoyé les lieux.— Je ne vous ai pas vue.— Vous dormiez encore ou déjà. Jusqu’à tard dans la nuit et tôt le matin aussi, j’ai pris soin de chaque objet, de chaque endroit, j’ai décrassé, lavé et remis chaque chose à sa place, exactement. C’est peut-être pour cela que vous n’y avez rien vu.— Et le jour d’avant, je ne vous ai pas vue non plus.— Vous n’y prêtiez pas attention, mais j’étais bien là !— Et les mois et les années écoulées...Matières indocilesArchives Bouba Touré · Diane Cescutti · Gwladys GambieMawena Yehouessi · le Musée du SouffleMyriam Omar Awadi · Ludgi Savoncommissaire Olivier Marboeuf— Je faisais tout pour votre confort, la chaleur de la main invisible, la couverture chaude...— Je ne m’en souviens pas.— La fibre du coton...— Je ne m’en souviens pas.— Le frottement du pétrole tissé sur votre peau...— De quoi parlez-vous ?— Des tourbillons de pollen à l’intérieur de vos poumons dans une histoire que vous connaissez, un jardinier noir est debout dans un champ de fleurs derrière la maison.— C’est bizarre, je ne me rappelle pas tout cela. — J’étais pourtant là, sucre dans la bouche de vos enfants les après-midi quand la lumière tombait lentement et berceuse au crépuscule pour les faire dormir, je me rappelle toutes vos angoisses et de toutes vos colères, chacune d’elles a un nom, une saveur particulière, restes de sel sur votre front et en bas de votre bassin, légères vibrations de l’air entre deux abdo- mens, un mouvement de particules. J’ai appris à connaître et j’ai appris à voir venir.— Je ne sais pas de quoi vous parlez.— De ma présence, vous m’avez demandé si j’étais là hier et tous les jours d’avant. J’étais là, évidemment. — C’est donc cela...— J’étais là dans les moments tristes et dans les moments de joie, de fête, de carnaval, j’étais bien là, l’œil des fleurs artificielles, la danse idiote de la hanche teintée de rouge, de vert et de bleu, pixels morts des images por-nographiques, poussière électronique de ce que vous appeliez le futur, j’ai dressé et défait la table, j’ai dressé et défait le lit, plus d’un million de fois, j’ai dressé et défait le temps.— Où étiez-vous donc cachée alors ?— Je n’étais pas cachée, j’étais au contraire à votre disposition, peut-être trop même, mauvaise image à tout faire, pour occuper la police au loin, dehors, et pour fabriquer de la chaleur à l’intérieur, tout près de vous, j’ai servi de toutes les manières…— Effrayant !— ... mémoire binaire des machines parlantes, mémoire chimique, mémoire textile, végétale, mémoire dans la forme d’un monstre qui allaite des générations de gamins fous et défoncés à la sargasse, j’ai pris soin de cha-que objet, de chaque endroit, j’ai décrassé, lavé et remis chaque chose à sa place, exactement. C’est peut-être pour cela que vous n’y avez rien vu.— Et où t’en vas-tu à présent ?— Je m’en vais danser parce que la nuit arrive et doucement plus rien ne se discerne, je m’en vais danser pour rassembler tous les morceaux de moi.— Olivier Marboeuf4001, rue Berri, porte 301, Montréal (Qc) H2L 4H2 www.oboro.net oboro@oboro.net 514.844.3250

Matières indociles : Archives Bouba Touré, Diane Cescutti, Gwladys Gambie, Mawena Yehouessi, le Musée du Souffle, Myriam Omar Awadi, Ludgi Savon

Tronca, Lisa

3 février – 10 mars 2024February 3 – March 10, 2024aenl  Anna Eyler & Nicolas Lapointet.etherÀ propos  des artistesaenl (Anna Eyler et Nicolas Lapointe) est un duo artistique multidisciplinaire basé à Mon-tréal. Collaborant depuis 2014, la pratique des artistes est basée sur une investigation des environnements web et des mondes générés par ordinateur associés aux jeux vidéo et aux technologies immersives. Intéressés par la fa-çon dont les objets numériques influencent la vie quotidienne et comment l’imaginaire tech-nologique s’exprime, ils explorent le potentiel communicationnel et relationnel du numérique à travers une appropriation du langage des pro-grammes informatiques. Leur pratique artistique fusionne appareils électroniques, animation 3D et sculpture. En s’inspirant des vocabulaires visuels des centres de données, de la science-fiction et des jeux vidéo, les artistes créent des récits combinant technologie numérique et occultisme mystique. Leur travail explore le croisement du numé-rique et de l’ésotérique, offrant une perspective unique sur l’interaction entre la technologie et le mystique.Les artistes ont récemment pris part à des ex-positions collectives présentées lors de divers événements dont le festival Place Publique à la Fonderie Darling (Montréal, 2020), le Festival d’art numérique d’Athènes (Athènes, 2020), le Micro momentum ZOOM OUT/SORTIR DE ZOOM à la Galerie d’art Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke (Sherbrooke, 2020), Sight & Sound à Eastern Bloc (Mon-tréal, 2021) et MUTEK Montréal (Montréal, 2021). About  the artistsaenl (Anna Eyler and Nicolas Lapointe) is a multidisciplinary artistic duo based in Mon-treal. Collaborating since 2014, their practice revolves around an investigation of web en-vironments and computer-generated worlds associated with video games and immersive technologies. Interested in how digital objects influence everyday life and how the technolo-gical imaginary is expressed, they explore the communicative and relational potential of the digital realm through an appropriation of com-puter programming language. Their artistic approach merges electronic de-vices, 3D animation, and sculpture. Drawing inspiration from the visual vocabularies of data centers, science fiction, and video games, the duo creates narratives that combine digital technology with mystical occultism. Their work delves into the intersection of the digital and the esoteric, offering a unique perspective on the interplay between technology and the mys-tical.The artists have recently taken part in group ex-hibitions featured at various events, including the Place Publique Festival at Fonderie Dar-ling (Montreal, 2020), the Athens Digital Arts Festival (Athens, 2020), the Micro momen-tum ZOOM OUT/SORTIR DE ZOOM at the Galerie d’art Antoine-Sirois of the Université de Sherbrooke (Sherbrooke, 2020), Sight & Sound at Eastern Bloc (Montreal, 2021), and MUTEK Montreal (Montreal, 2021). Couverture / cover : aenl, t.ether, 2024. aenl, Digi-Deuil Distribution - DDD (capture d’écran), 2022. t.etherLe verbe « to tether », en anglais, renferme plusieurs significations, dont celle de connec-ter ou de mettre en relation un être ou une chose avec un·e autre. Depuis l’apparition des téléphones intelligents, le terme a pris une nouvelle tournure de sorte que s’ajoute le sens du partage de connexion au réseau cel-lulaire entre deux appareils. Plus récemment, dans le domaine de la technologie financière, Tether est le nom donné à la cryptomonnaie qui a dépassé le Bitcoin à partir de 2019 en matière de volume d’échange pour dominer la blockchain au niveau mondial. En se penchant sur la graphie du titre de l’ex-position, on voit également se détacher le mot « ether ». L’éther référait autrefois à ce qui emplissait l’espace vide au-dessus de l’at-mosphère terrestre. Cette conception est au-jourd’hui abandonnée, mais l’éther demeure encore rattaché à l’intangible, la sphère cé-leste, l’au-delà. Ces sens multiples renfermés dans t.ether ont comme racine commune les notions de connectivité et de connexion, une présence accentuée de la culture numérique, ainsi qu’un filon associé à la spatialité. Ces aspects se retrouvent réunis à DRAC dans le cadre de la présentation du travail du duo aenl, formé d’Anna Eyler et Nicolas Lapointe. La démarche collaborative et multidiscipli-naire des deux artistes est d’autant plus in-fluencée par la spécialisation de chacun·e. Si, par le passé, Eyler se penchait davantage sur l’impact des technologies sur notre expé-rience de la nature et notre rapport à l’envi-ronnement, Lapointe portait quant à lui un regard plus aiguisé sur les dimensions spiri-tuelles et anthropomorphiques des outils nu-mériques. Depuis les trois dernières années, les artistes ont mis de côté leur pratique indi-viduelle pour se consacrer entièrement à leur pratique en commun. La rencontre de leurs premiers univers et intérêts engendre une approche singulière au duo qui consiste à sonder de façon humoristique et ludique nos relations avec les technologies. L’exposition aborde plus spécifiquement des questionnements d’ordre ontologique — sur la nature de l’existence, de la réalité, de la conscience et de l’être — que les avancées technonumériques ont propulsés dans des possibilités frôlant parfois la dystopie. aenl pose toutefois un regard nuancé qui reflète l’éventail des positions passées et actuelles face aux technologies; entre un optimisme débridé des perspectives du web et de la connectivité mondiale et une approche scep-tique et critique des déboires de la mar-chandisation et de la surveillance. Les outils numériques sont ici considérés comme des portails et des moteurs de réflexion. Le travail d’aenl s’inspire surtout de la culture populaire et des univers gamer pour rele-ver les habitudes de divertissement et de consommation au croisement de ces sphères. Le duo s’approprie avec savoir-faire ces lan-gages informatiques et ludiques pour envisa-ger les potentialités communicationnelles et relationnelles de l’imaginaire technologique omniprésent dans lequel nous baignons au quotidien. Les artistes s’inscrivent dès lors dans une tradition de pratiques qui, par adap-tation et modification logicielle, arborent un acte subversif où jeu, critique et création se combinent dans un produit parodique qui in-cite à l’exploration, comme l’explique la com-missaire et chercheuse Laura Baigorri1. 1   Baigorri, L. (2006). «Game as Critic as Art 3.0.» Dans Santorineos, M., et Dimitriadi, A. (dir.), Gaming Realities: the Challenge of Digital Culture. FOURNOS Centre for the Digital Culture.2   Moss, C. (2019). Expanded Internet Art. Twenty-First-Century Artistic Practice and the Informational Milieu. New York, NY: Bloomsbury Academic.3   Jurgenson, N. (2011). «Digital Dualism versus Augmented Reality – Cyborgology». Dans The Society Pages.  https://thesocietypages.org/cyborgology/2011/02/24/digital-dualism-versusaugmented-reality 4   Magnan, M. (2002 [1985]). «Présentation de Manifeste cyborg : science, technologie et féminisme socialiste à la fin du XXe siècle» par Donna Haraway. Dans Bureaud, A. et Magnan, N. (dir.). Connexions : art, réseaux, media. Paris : École nationale supérieure des beaux-arts, p. 547.5   Haraway, D. (2002 [1985]). «Manifeste cyborg : science, technologie et féminisme socialiste à la fin du XXe siècle». Dans Bureaud, A. et Magnan, N. (dir.). Connexions : art, réseaux, media. Paris : École nationale supérieure des beaux-arts, p. 555.t.ether rassemble des projets antérieurs du duo avec de nouvelles œuvres pour montrer la profondeur et la variété du travail réalisé depuis les dernières années. Jouant avec la porosité des frontières entre mondes natu-rels et technologiques, l’exposition allie des composantes au croisement des arts visuels plus traditionnels — sculpture, installation — et des arts numériques interactifs, partici-patifs et connectés. Les formes plurielles du déploiement des œuvres et leur circulation dans les espaces physiques et en ligne rap-pellent ainsi le concept d’expanded internet art développé par la théoricienne de l’art et commissaire Ceci Moss2. Dans son ouvrage du même titre, elle décrit que les œuvres en-trant dans cette catégorie évoluent au sein de divers réseaux par la circulation, la dérive et la dispersion, en négociant constamment les différents supports qui permettent leur mou-vement. Le duo aenl nous amène à naviguer par ses œuvres entre les sphères en ligne et hors ligne, soulignant par le fait même l’imbrica-tion grandissante entre le numérique et le physique dans nos vies quotidiennes, comme le défend le théoricien des réseaux sociaux Nathan Jurgenson3. t.ether arrive par consé-quent à créer des ponts entre les mondes ma-tériels et intangibles, entre les arts contem-porains et numériques. Les œuvres de l’exposition produisent des hybridations qui évoquent le posthumain et la culture cyborg, entendue dans le sens donné par Donna Ha-raway : le cyborg est « une figure de rhéto-rique, une fiction qui nous permet de penser notre réalité, de décoder notre culture. Le cyborg est ainsi une re-négociation constante des frontières dites naturelles entre des terri-toires jusqu’ici clairement délimités4. »Un fil conducteur se tisse dans t.ether sous forme de câblage reliant les œuvres entre elles, nous reliant à elles et entre nous, les visiteur·euse·s de l’exposition. Matérielle-ment, par la démultiplication des branche-ments, mais aussi symboliquement par la re-lation, la communication et le jeu. Que ce soit dans le rapport au vivant dans l’œuvre /lick; dans le rapport à la mort et à la mémoire avec l’œuvre Digi-Deuil Distribution (DDD); dans le rapport aux corps dans l’œuvre éponyme de l’exposition, qui rend visible ce qui circule et connecte ; ou dans le rapport aux écrans présents dans l’espace, au sein de t.ether, les corps humain, cybernétique, social et mys-tique ne font qu’un. Ou plutôt il se déploie une multitude de cyborgs re-négociant sans cesse les frontières entre les êtres, les choses.« Les cyborgs sont éther, quintessence5 » et naviguent librement dans l’exposition. Les œuvres d’aenl nous mènent à une relation d’engagement dans son sens le plus com-plet. Elles invitent à la connexion avec elles et entre nous, transformant DRAC en un espace de communion, d’en commun. t.ether génère une expérience partagée, conçue pour mirer nos craintes et nos angoisses quotidiennes, pour explorer les aspects les plus fondamen-taux de notre condition humaine. Lisa TroncaAutriceTravailleuse culturelle basée à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal, Lisa Tronca détient un baccalauréat et une maitrise en histoire de l’art de l’Université du Québec à Montréal ainsi qu’un certificat en traduction de l’Université de Montréal. Elle a travaillé au sein de plusieurs groupes de recherche et organismes culturels, dont le Laboratoire NT2, MOMENTA Biennale de l’image et la Galerie de l’UQAM. Ses projets de recherche, d’écriture et de commissariat d’exposition se placent à l’intersection de l’art contemporain et de l’art numérique, et se concentrent sur des pratiques multidisciplinaires et engagées.aenl, AFFW – A Fold in the Flesh of the World (arrêt sur image), 2024. t.etherThe verb “to tether” has more than one mean-ing, including to tie or connect a being or thing to someone or something else. Since the emergence of smartphones, the term has taken on another sense, namely to share the smartphone’s digital cellular connection with another device. More recently, in the field of financial technology, Tether is the name of a cryptocurrency that surpassed Bitcoin in 2019, becoming the most traded token by volume and dominating the blockchain space globally.The spelling of the exhibition title also high-lights the word “ether”. Long ago, ether re-ferred to that which filled the empty space above Earth’s atmosphere. Although this concept has now been abandoned, ether re-mains associated with the intangible, the ce-lestial sphere, and the beyond. The multiple meanings of t.ether have in common notions of connectivity and connection, a prominent presence of digital culture, and a productive seam associated with spatiality. These as-pects come together at DRAC in the work of the duo aenl, composed of Anna Eyler and Nicolas Lapointe.The collaborative and multidisciplinary ap-proach of Eyler and Lapointe is shaped by each artist’s specialization. In the past, Eyler focused on technology’s impact on how we experience nature and relate to the environ-ment, while Lapointe critically examined the spiritual and anthropomorphic dimensions of digital tools. Three years ago, the two artists put aside their individual art practices to dedicate themselves entirely to their collab-orative work. The intersection between their initial universes and interests gives the duo a unique approach to probing our relationship with technology in humorous and playful ways.More specifically, the exhibition addresses ontological and existential questions on the nature of existence, reality, consciousness, and being that techno-digital advances have sometimes raised in terms of dystopic pos-sibilities. aenl offers a nuanced viewpoint that reflects past and current perspectives on technology, ranging from an unbridled optimism about global connectivity and the web to a sceptical and critical approach to the disappointments of commodification and surveillance. Digital tools are considered as portals and driving forces of reflection.aenl’s work draws inspiration from pop cul-ture and gaming to draw attention to the en-tertainment and consumption habits of these spheres. The duo skillfully and playfully ap-propriates programming languages in order to consider the communicational and rela-tional possibilities of the technological imagi-nary in which we are daily immersed. The art-ists are part of a tradition of art practices that work with software appropriation and modifi-cation as subversive actions in which game, critique, and creation combine to achieve parodic productions that give incentive to exploration, as curator and researcher Laura Baigorri explains6. t.ether brings together past and new proj-ects so as to show the depth and variety of work that the duo has created in recent years. Playing with the porous boundaries between natural and technological worlds, the exhibi-tion combines elements from more traditional visual arts—such as sculpture and installa-tion—with those from interactive, participa-tory, and networked digital arts. The works’ multiple forms and their circulation in phys-ical and online spaces evoke the concept of “expanded internet art” developed by art theorist and curator Ceci Moss7. In her book under the same title, she writes that works in 6   Laura Baigorri, “Game as Critic as Art 3.0,” in Gaming Realities: The Challenge of Digital Culture, edited by Manthos Santorineos and Nefeli Dimitriadi (Athens: FOURNOS Centre for the Digital Culture, 2006), 1–11.7   Ceci Moss, Expanded Internet Art: Twenty-First-Century Artistic Practice and the Informational Milieu (New York: Bloomsbury Academic, 2019).8   Nathan Jurgenson, “Digital Dualism versus Augmented Reality,” The Society Pages, Cyborgology, February 24, 2011,  https://thesocietypages.org/cyborgology/2011/02/24/digital-dualism-versus-augmented-reality/9   Nathalie Magnan, Introduction to Donna Haraway’s “Manifeste cyborg: science, technologie et féminisme socialiste à la fin du XXe siècle,” in Connexions: art, réseaux, media, edited by Annick Bureaud and Nathalie Magnan (Paris: École nationale supérieure des beaux-arts, 2002), 547 (our translation).10   Donna Haraway, “A Cyborg Manifesto: Science, Technology, and Socialist-Feminism in the Late Twentieth Century’’, in Simians, Cyborgs and Women: The Reinvention of Nature (New York: Routledge, 1991), 153.this category evolve across various networks through circulation, drift, and dispersion, con-stantly negotiating the many mediums that al-low their movement. aenl’s work makes us navigate between on-line and offline spheres, emphasizing the in-creasing overlap between the physical and the digital in our daily lives, as social media theorist Nathan Jurgenson8 has argued. Con-sequently, t.ether creates bridges between material and intangible worlds, between contemporary and digital arts. The works in the exhibition produce hybrids that evoke post-humanism and cyborg culture, as under-stood by Donna Haraway: The cyborg “is a rhetorical figure, a fiction that allows us to rethink our reality and decode our culture. The cyborg is a constant renegotiation of so-called natural borders between territories that hitherto were clearly defined.”9A common thread weaves through t.ether like a cable linking the works to each other as well as linking us, the viewers, to them and to one another. This is done both materially with the multiplication of connections and symbolically by means of interconnection, communication, and play. Whether in relation to the living in /lick; to death and memory in Digi-Deuil Distribution (DDD); to the body in the epony-mous work that makes visible whatever circu-lates and connects; or to the screens present in the space, in t.ether, the human, cybernetic, social, and mystical body are one. Or rather they become a multitude of cyborgs constantly renegotiating the boundaries between beings and things.“Cyborgs are ether, quintessence,”10 navi-gating freely in the exhibition. aenl’s works urge us to engage with them in the fullest sense. They encourage us to connect, to them and to each other, transforming DRAC into a communal space. t.ether becomes a shared experience, designed to reflect our daily fears and anxieties, in order to explore the most fundamental aspects of our human condition.Lisa TroncaAuthorA cultural worker based in Tiohtià:ke/Mooniyang/Montreal, Lisa Tronca holds a bachelor’s and a master’s degree in art history from the Université du Québec à Montréal, as well as a certificate in translation from the Université de Montréal. She has worked with several research groups and cultural organizations, including Laboratoire NT2, MOMENTA Biennale de l’image, and Galerie de l’UQAM. Her research, writing, and curatorial projects focus on the intersection between contemporary and digital art and on multidisciplinary and socially engaged practices.aenl, /lick (détail), 2024.Édité par DRAC - Art actuel Drummondville à l’occasion de l’exposition t.ether présentée du 3 février au 10 mars 2024. TraductionOana AvasilichioaeiDépôt légal 2024Bibliothèque et Archives nationales du QuébecISBN 978-2-920506-25-1 (imprimé)ISBN 978-2-920506-26-8 (numérique)©2024 DRAC - Art actuel Drummondville,aenl (Anna Eyler & Nicolas Lapointe), Lisa Tronca.Tous droits réservés.Published by DRAC - Art actuel Drummondville on the occasion of the exhibition t.ether presented from February 3 to March 10, 2024. TranslationOana AvasilichioaeiLegal Deposit 2024Bibliothèque et Archives nationales du QuébecISBN 978-2-920506-25-1 (printed)ISBN 978-2-920506-26-8 (digital)©2024 DRAC - Art actuel Drummondville,aenl (Anna Eyler & Nicolas Lapointe), Lisa Tronca.All rights reserved.DRAC warmly thanks its partners for their support.DRAC remercie chaleureusement ses partenaires pour leur soutien.DRAC est une institution muséale agréée par le ministère de la Culture  et des Communications.DRAC is a museum institution accredited by the ministère  de la Culture et des Communications.drac.ca

Aenl, Anna Eyler & Nicolas Lapointe : t.ether

Joachim, Joana

The Golden Square Mile

FTA :  Danse + Théâtre : 18e édition

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