Canadian Jewish Studies / Études juives canadiennes
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A “Ghoulish Jamboree”: The Not-So-Jewish Jewish Funeral of Mob Boss Bessie Starkman
Bessie Starkman (1890-1930), along with her lover Rocco Perri, was one of the most notorious crime bosses in 1920s Canada. When unknown thugs murdered the forty-year-old at her Hamilton, Ontario home, Canada’s underworld lost one of its most powerful figures, and according to one writer “the only Jewish woman who ever commanded an Italian mob.” Focused on the couple’s criminality and Starkman’s 1930 murder, scholars have generally sidestepped exploration of her Jewish identity and background. Indeed, in 2005, author Robin Rowland declared simply that when the wife and mother ran off with the Italian Catholic Perri, she “abandoned her husband, children, and Jewish faith”; almost every subsequent source on Starkman has quoted or paraphrased this assertion. The notion that Bessie Starkman “deserted the Jewish faith,” however, requires greater scrutiny, especially as the concept of religious abandonment had consequences regarding funerary ritual and interment. Unlike other works that describe Starkman’s extravagant funeral to emphasize her celebrity, Perri’s husbandly devotion, or the occasion’s cultural/religious pluralism, this article examines Starkman’s funeral and burial specifically through a Jewish lens and highlights the cultural and religious tension that surrounded these rites. Thanks largely to Perri, there were two major features that conformed to Jewish custom, notably the rabbi officiant and Starkman’s burial in Hamilton’s Orthodox Jewish cemetery. But the simple Jewish funeral that prioritized the dignity, privacy, and purity of the body clashed with Perri’s explicit desire for a spectacle, one marked by crowds, adulation, and opulence. Ultimately, Starkman’s public funeral, as one observer noted, became a “ghoulish jamboree.”Bessie Starkman (1889-1930), avec son amant Rocco Perri, était l’un des chefs du crime les plus notoires du Canada des années 1920. Lorsque des inconnus ont assassiné la quadragénaire à son domicile de Hamilton, en Ontario, le crime organisé canadien a perdu l’une de ses figures les plus puissantes et, selon un auteur, « la seule femme juive à avoir jamais commandé un groupe mafieux italien ». En s’attardant sur ce couple criminel et sur le meurtre de Starkman en 1930, les chercheur.e.s ont généralement évité la prise en compte de son identité et de ses origines juives. En effet, en 2005, l’auteur Robin Rowland déclare simplement que lorsque l’épouse et mère s’est enfuie avec le catholique italien Perri, elle « a abandonné son mari, ses enfants et sa foi juive » et presque toutes les sources ultérieures sur Starkman ont cité ou paraphrasé cette affirmation. L’idée selon laquelle Bessie Starkman « a abandonné la foi juive » mérite cependant un examen plus approfondi, d’autant plus que le concept d’abandon religieux a eu des conséquences en matière de rituels funéraires et d’inhumation. Contrairement à d’autres ouvrages qui décrivent les funérailles extravagantes de Starkman pour souligner sa célébrité, le dévouement conjugal de Perri ou le pluralisme culturel/religieux de l’évènement, cet article examine les funérailles et l’enterrement de Starkman à travers une lentille juive et met en évidence les tensions culturelles/religieuses qui en découlent. C’est notamment en grande partie grâce à Perri que deux éléments majeurs étaient conformes à la coutume juive, notamment la présence du rabbin pour officier la cérémonie et l’enterrement de Starkman au cimetière juif orthodoxe de Hamilton. Mais la simplicité des funérailles juives, qui privilégient la dignité, l’intimité et la pureté du corps se heurtaient au désir explicite de Perri d’un spectacle marqué par la foule, l’adulation et l’opulence. En fin de compte, les funérailles publiques de Starkman, comme l’a noté un observateur, sont devenues un « jamboree macabre »