La double efficacité performative de l’ethnographie. Une recherche sur les relations école-familles

Abstract

En quoi une enquête peut-elle être qualifiée d’ethnographique ? À partir de quand l’est-elle ? Jusqu’où ? L’est-elle toute entière et de part en part ou seulement à certains moments et par certains aspects ? Quels en sont les traits caractéristiques ? Dans ce chapitre, nous retraçons le processus d’une recherche portant sur les relations entre l’école et les familles au sein de l’enseignement primaire genevois à travers le récit de quelques moments clés, organisés de manière globalement chronologique, sans pour autant se priver d’éclairages rétrospectifs ou de regroupements thématiques. Ce choix narratif permet valoriser le cheminement, la négociation, l’événement, l’inattendu, le malentendu via l’explicitation d’éléments analytiques souvent invisibles sur le moment. Cette présentation illustrée et incarnée met en évidence l’efficacité en propre de l’ethnographie, qu’elle se situe dans les principaux moments qui la constituent, dans les plis et les obstacles, ou encore à travers les apports réciproques qui en résultent, pour le chercheur et les acteurs du terrain. Dans l’optique de s’interroger sur les différents niveaux et formes de cette efficacité, celle-ci est recherchée depuis l’entrée sur le terrain (première partie), dans le cœur de l’enquête (deuxième partie), jusque dans son environnement (troisième partie). L’étude et le croisement des différentes scènes (et méthodes) permet alors de caractériser l’efficacité de l’approche ethnographique. Elle est double puisqu’elle apparaît à la fois d’un point de vue scientifique et pratique, et performative, car c’est à travers son propre accomplissement qu’elle prend toute son ampleur

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