In challenging times for European energy security, the European Union (EU) is seeking to extend its energy policy powers. At the same time, with its message that the High North represents diversification away from less stable energy regions, Norway is trying to get attention in Brussels. This article inquires into the place of Norway and its Arctic oil and gas in the processes of developing an Energy Policy for Europe and the Northern Dimension Initiative. Central questions to be addressed are whether Norwegian Arctic areas are emerging as a new energy region to rely on for diversified oil and gas imports for the European Union, and whether Norway, as a small state but a major energy exporter with a considerable part of the Barents Sea shelf, is able to take advantage of this position in its diplomatic relations with Brussels. The study shows that Norway has managed to use its Arctic oil and gas to create awareness of the Norwegian High North in Brussels between 2006 and 2008, but these efforts have not resulted in more active political interest on the part of the EU. A combination of institutional confusion in the EU, lack of coherence and clarity in the Norwegian High North initiative, and Norway’s established reputation as an energy supplier place important constraints on the prospects for more concrete political attention from the EU, and thus on Norway’s ability to take advantage of its High North oil and gas in a foreign policy context.En période difficile sur le plan de la sécurité énergétique en Europe, l’Union européenne (UE) cherche à étendre ses pouvoirs en matière de politique de l’énergie. Par la même occasion, grâce au message qu’elle envoie et selon lequel le Grand Nord représente une diversification loin des régions énergétiques moins stables, la Norvège essaie d’attirer l’attention à Bruxelles. Cet article se penche sur le rôle de la Norvège de même que sur celui du gaz et du pétrole de l’Arctique dans les processus d’élaboration d’une politique de l’énergie pour l’Europe et dans le cadre de l’initiative de la Dimension septentrionale. Parmi les questions centrales à aborder, notons celle à savoir si les régions arctiques de la Norvège sont en train d’émerger comme nouvelle région énergétique dont on pourra dépendre pour les importations diversifiées de pétrole et de gaz de l’Union européenne, de même que la question à savoir si la Norvège, en tant que petit État mais que grand exportateur d’énergie ayant un accès considérable à la plateforme de la mer de Barents, est en mesure de profiter de cette situation dans le cadre de ses relations diplomatiques avec Bruxelles. Cette étude montre que la Norvège a réussi à utiliser son pétrole et son gaz de l’Arctique pour bien faire connaître le Grand Nord norvégien à Bruxelles entre 2006 et 2008, mais que ces efforts n’ont pas donné lieu à un plus grand intérêt politique actif de la part de l’EU. Un ensemble de confusion institutionnelle au sein de l’EU, de manque de cohérence et de clarté sur le plan de l’initiative du Grand Nord norvégien de même que de la réputation établie de la Norvège en tant que fournisseur d’énergie imposent d’importantes contraintes aux possibilités d’avoir une attention politique plus concrète de la part de l’EU et, par conséquent, à l’aptitude de la Norvège à miser sur son pétrole et son gaz du Grand Nord dans un contexte de politique étrangère