La productivité du liège a été quantifiée pour la première fois dans la subéraie de M’Sila. Les calculs ont été adaptés selon les trois modes de gestion existant dans cette forêt. Dans la station complètement embroussaillée et non anthropisée (Emb-1) et celle complètement débroussaillée et anthropisée (Emb-1), la production moyenne des arbres était faible (26,81kg/arbre et 29,77 kg/arbre), très influencée par l’altération sanitaire (ID=2,02 et ID=1,73). La concurrence accrue du sous bois et de l’enrésinement dans Emb-3 et le tassement du sol et de l’ensoleillement dans Emb-1 affectent simultanément les performances physiologiques du chêne liège en altérant sa croissance radiale et subéreuse (circonférence, hauteur et épaisseur du liège). Paradoxalement, dans la station modérément embroussaillée et anthropisée, l’espèce est bien adaptée à son milieu en produisant un poids moyen de l’ordre de 43,46 kg/arbre avec un ID = 1,31. Ces résultats supposent que la problématique du déclin de la production du liège dans la subéraie de M’Sila est une question de gestion appropriée qui est défaillante depuis une quarantaine d’année. Les modèles de gestion qui associent la mise en défend stricte et le pâturage et le débroussaillage contribuent, de façon significative, à nuire aux potentialités productives de ces peuplements précieux. Mots-clés : M’Sila, chêne liège, liège, productivité, station, embroussaillement