Impacts ex-ante de la Petite Irrigation au Niger: Analyse des effets micro-économiques à l’aide d’un modèle de ménage agricole

Abstract

Au Niger, un objectif important de la politique agricole consiste à promouvoir le développement de petites infrastructures d’irrigation afin de diversifier la production agricole, prolonger la saison de culture, augmenter la productivité des terres et sécuriser les revenus des agriculteurs. La petite irrigation est considéré comme une alternative possible aux grands aménagements collectifs car elle est moins coûteuse à mettre en œuvre et à entretenir et plus facile à gérer. Ce rapport présente les résultats d’une modélisation des impacts d’un programme de développement de systèmes d’irrigation de petite échelle au Niger, appelé la Stratégie pour la Petite Irrigation au Niger (SPIN), en termes d’utilisation des terres, de production agricole, de génération de revenus et de réduction de la pauvreté. Cette analyse a été conduite à l’aide du modèle FSSIM-DEV (Farm System Simulator for Developing Countries) et des données provenant d’un échantillon national représentatif de ménages agricoles. FSSIM-DEV est un modèle statique comparatif de programmation mathématique positive (PMP) adapté aux ménages producteurs – consommateurs et aux particularités de l'économie rurale Sub-Saharienne. Appliqué à chaque ménage agricole inclus dans un échantillon représentatif pour le Niger, il permet de saisir toute l'hétérogénéité des impacts d'un programme de développement tel que la SPIN. Les résultats de la modélisation montrent qu'une augmentation de 47 000 hectares soit 44% des surfaces irriguées en saison sèche, correspondant aux objectifs de la SPIN, apporterait des bénéfices significatifs aux ménages producteurs nigériens. Le revenu agricole moyen augmenterait de 12% et les inégalités de revenu des ménages en milieu rural diminueraient de près de 5 points de GINI, soit d'environ 9%. L'extension des surfaces irriguées engendrerait également un grand nombre de création d'emplois, ainsi qu'une diminution du taux de pauvreté rurale de plus d'un point (de 52,4% à 50,8%). Le coût d'un tel programme serait compris entre 47 et 189 milliards de CFA, à répartir entre producteurs et Etat. In Niger, one of the key objectives of agricultural policy is to promote the development of small-scale irrigation infrastructure in order to diversify agricultural production, extend the growing season, increase land productivity and secure farmers’ incomes. Small-scale irrigation is regarded as a possible alternative to large-scale collective schemes because it is cheaper to set up and maintain and easier to manage. This report presents the results of modelling the impacts of a small-scale irrigation development programme, known as the Stratégie pour la Petite Irrigation au Niger (Small-Scale Irrigation Strategy in Niger, or SPIN for its acronym in French), in terms of land use, agricultural production, income generation and poverty reduction. This analysis was conducted using the FSSIM-Dev (Farm System Simulator for Developing Countries) model and data obtained from a representative national sample of farm households. FSSIM-Dev is a comparative static model using a positive mathematical programming (PMP) approach tailored to producer-consumer households and to the particular aspects of the sub-Saharan rural economy. Applied to each farm household included in a representative sample for Niger, FSSIM-Dev allows for capturing all the heterogeneous impacts of a development programme such as the SPIN. The modelling results show that increasing the irrigated area in the dry season by 47,000 hectares, i.e. 44%, which is in line with the SPIN objectives, would bring significant benefits to Nigerien farm households. The average farm income would increase by 12% and income inequalities between households in rural areas would reduce by around five Gini points, i.e. approximately 9%. Increasing the irrigated area would also create many new jobs and reduce the rural poverty rate by more than one point (from 52.4% to 50.8%). The estimated cost of such a programme would be between 47 billion CFA francs and 189 billion CFA francs, to be split between farmers and the State.JRC.D.4-Economics of Agricultur

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