Avec pour hypothèse commune que la montée actuelle de la « question habitante » dans les sociétés post industrielles oblige à mettre au centre de l’investigation : . le point de vue de l’individu habitant, à partir duquel il faut tenter de définir les « cultures de la nature », les représentations de la valeur des lieux, les catégories par lesquelles chaque sujet pense sa « géographicité » ; 2. les catégories de rural et d’urbain rendent possible la mise en évidence des propriétés et des qualités de chaque milieu quel que soit le pays d'Europe concerné. Les auteurs tentent de dégager des résultats transversaux des récits de lieux de vie obtenus dans leurs terrains spécifiques de recherche. Ils aboutissent à une problématique collective et à une méthodologie à mettre en place pour approfondir ce qu’habiter veut dire aujourd’hui dans les représentations et les pratiques des ruraux et des urbains. La contradiction entre le chez soi pensé et pratiqué comme « espace refuge » ou « dedans » et le chez soi vu comme appropriation de l’abord et intégration de la discontinuité du dehors est un principe de distinction fort pour aller vers une typologie des « modes d’habiter ».The authors base their reflection on the common assumption that the growing importance of the “living issue” in post-industrial societies compels them to focus their investigation on: 1) the point of view of the resident, from which they must try to define the “cultures of nature”, the representations of the value of the place and the categories through which each individual relates to his “geographicity”; 2) the categories of the rural and the urban whose confrontation is likely to evidence the qualities and properties of any European-based “milieu”. The authors then synthetise the data provided by the narratives collected in their own fields of investigation. They can thus formulate a common question and methodology in order to reflect on what “living” means today in the representations and practices of country people and city dwellers. The contradiction between the home considered and experienced as a shelter or “inside” and the home seen as an appropriation of the margins and integration of the discontinuity of the “outside” is a strong distinctive principle to head towards a typology of the “ways of living”