Au-delà des élections nationales de second ordre : les Verts français et les élections européennes de 2009

Abstract

Sciences sociales du politiqueMon argument principal est que le modèle classique de Reif et Schmitt, analysant les élections européennes comme des élections nationales de second ordre n’est que partiellement valable dans le cas du parti Vert français, à cause de sa marginalité relative dans le champ politique national et son programme politique spécifique. Des spécificités des élections européennes telles que le scrutin proportionnel, la perception de l’enjeu environnemental comme un enjeu européen, ou la faible importance du clivage gauche/droite, donnent aux Verts la possibilité d’y participer comme un acteur politique légitime, en détournant le monopole des grands partis dans le champ politique national. Les Verts français ont utilisé les élections européennes de 2009 pour se renouveler et faire élire ses leaders ainsi que des nouveaux entrants dans le champ politique, proches de la « société civile ». Par ces élections, les acteurs de l’écologie politique portent un nouveau clivage émergeant, adapté à leurs « compétences » comme le savoir scientifique et l’expertise. J’analyse les effets qualitatifs de la réussite des Verts sur un champ politique à multiples niveaux dans une approche de la sociologie politique

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