Cet article présente une recension de certaines contributions récentes à l’analyse de l’offre de travail. On établit d’abord une distinction fondamentale entre les modèles walrassiens et non walrassiens d’offre de travail. Les premiers se caractérisent par l’hypothèse que les individus sont toujours sur leur courbe d’offre notionnelle de travail. On discute de façon critique des résultats obtenus dans les études qui ont adopté ce paradigme. On porte une attention particulière aux modèles récents qui n’imposent pas la séparabilité intertemporelle des préférences.On analyse ensuite certains modèles non walrassiens qui donnent lieu à la possibilité d’un rationnement quantitatif des heures de travail observées. Ces modèles sont classés en trois catégories : 1) les modèles avec rationnement quantitatif exogène, 2) les modèles hédonistes d’offre de travail et 3) les modèles de contrats implicites. Pour chacune de ces catégories, on analyse la structure des modèles théoriques retenus, ainsi que les résultats empiriques obtenus dans la littérature pertinente. On discute en particulier des tests permettant de discriminer entre les modèles walrassiens et non walrassiens