Quand on considère le chômage et les postes à pourvoir, le concept des inadaptations ou des déséquilibres offre une méthode valable d'observer la performance du marche du travail. Les statistiques des vacances d'emploi furent colligées au Canada de 1971 à 1978 et elles sont utilisées dans cet article comme la base des séries de données sur le nombre des postes à pourvoir associées aux demandes d'assistance.Au moyen de cette mesure et des statistiques usuelles du chômage, on a étudie les inadaptations du marche du travail au Canada de 1966 à 1983. Le débat porte sur deux questions. Premièrement, quelles sont les tendances au déséquilibre qui ont caractérise le marche du travail canadien depuis 1966? Et deuxièmement, quels sont les facteurs qui sont de nature à expliquer ces tendances?Les résultats démontrent que la magnitude des inadaptations crut considérablement depuis 1972 et, jusqu'à maintenant, cette situation a persiste. En effet, en utilisant «l'indice d'ajustement» Dow et Dick-Moreaux (la racine carrée du produit du chômage et des vacances d'emploi), en moyenne, le niveau trimestriel d'inadaptation était de 36.4 pour cent plus élevé de 1972 à 1983 qu'il l'avait été de 1966 à 1971. Pour expliquer les types d'inadaptation observes, on a mis au point et fait l'estimation d'un modèle qui comprend des facteurs fonctionnels et structurels. Le modèle ne donne pas de bons résultats en ce qui a trait à l'identification des éléments stables pour l'ensemble de la période 1966-1983. Étant donne cet échec, la nouvelle étape de l'analyse a surtout porte sur le changement dans la composition de ces déséquilibres au cours des années qu'on a considérées. À compter de 1975 jusqu'à aujourd'hui, l'élément principal en a naturellement été un taux de chômage sans cesse élevé. En supposant que les éléments déterminants des inadaptations dans un marche du travail facile de longue durée puissent être tout à fait différents de ce qui se produit dans un marche plus serre, les régressions des déséquilibres ont été regroupées séparément pour la période 1966-1974 et pour la période 1975-1983.Les résultats de cette analyse confirment l'hypothèse selon laquelle les éléments déterminants antérieurs à 1975 ne sont pas les mêmes que ceux qui ont joue par la suite. Durant la période 1966-1974, les caractéristiques du régime d'assurance chômage et la composition des groupes d'âge sur le marche du travail exerçaient des influences importantes sur la grandeur des données relatives au chômage et aux vacances d'emploi. En conséquence, les modifications généreuses apportées à la Loi sur l'assurance-chômage en 1971 et le nombre des jeunes arrives sur le marche du travail à ce moment eurent une influence significative dans l'accroissement notable des déséquilibres autour de 1972. Le maintien de ce fort déséquilibre à partir du milieu de la décennie 1970 jusqu'à maintenant ne peut toutefois être attribuable à ces facteurs institutionnel et démographique. Selon les appréciations, tandis que des motifs conventionnels de structure et de fonctionnement confirment l'accentuation initiale des déséquilibres, ils n'expliquent pas la persistance de ces niveaux élèves au commencement de la décennie 1970. Il faut regarder ailleurs pour comprendre ce qui s'est produit à la fin de la décennie 1970 et au début de la décennie 1980 qui, naturellement, reflètent de très hauts niveaux de chômage. Ces taux, supérieurs aux taux naturels courants, et leur prédominance par rapport aux taux des emplois à pourvoir montrent les conditions de la demande globale tout en expliquant les niveaux des déséquilibres de ces dernières annees.This paper considers two questions. First, what imbalance trends have characterized the Canadian labour market since 1966? And, second, what factors explain these trends