Étude de l expression de l EGFR et des mutations KRAS dans l adénocarcinome de l éthmoide de type intestinal recherche d analogie moléculaire avec l adénocarcinome colorectal

Abstract

L'adénocarcinome de l'ethmoïde est une tumeur rare touchant principalement les travailleurs du bois. De par une symptomatologie aspécifique le diagnostic est souvent réalisé de façon tardive à un stade cliniquement avancé. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie qui peut être complétée par la radiothérapie. En cas d'extension ou de récidive non extirpable la chimiothérapie offre un ultime recours dont l'efficacité reste discutée. D'un point de vue histologique ces tumeurs se divisent en deux catégories les "non intestinales" et les "ITAC". Ces dernières ont la particularité de partager de nombreuses ressemblances histologiques avec les adénocarcinomes colorectaux. Depuis 2004 le pronostic de ces tumeurs au stade métastatique, en l'absence de mutation génétique, a été amélioré par la découverte des thérapies ciblées anti EGFR. OBJECTIFS : Etudier le phénotype de l'adénocarcinome ethmoïdal de type intestinal, ainsi que l'expression de la protéine EGFR et analyser le génotype en recherchant la présence d'altération somatique des gènes EGFR et KRAS somatiques afin d'établir des analogies avec les adénocarcinomes colo-rectaux et l'éventuelle indication des traitements anti EGFR. MATERIEL ET METHODE : Trente huit cas d'adénocarcinome nasosinusiens ont été colligés au CHU de Rouen entre 1986 et 2010_ Au sein de cette cohorte 35 étaient de type intestinal. Pour chaque dossier, les données épidémiologiques, les modalités de traitement et le suivi ont été recensés. De plus, une relecture anatomopathologique et une caractérisation phénotypique ont été effectuées, à l'aide de colorations standards et de techniques immunohistochimiques. Le génotypage d'EGFR et de KRAS a été réalisé à la fois par SnaPshot multiplex sur les produits d'amplifications de l'exon 2 (codons 12 et 13) de KRAS et des exons 18, 20 et 21 de l'EGFR mais aussi par analyse des fragments d'amplifications des exons 19 et 20 de l'EGFR RESULTATS : La prédominance masculine était observée à 94%. L'âge moyen au moment du diagnostic était de 64 ans, l'exposition professionnelle aux poussières de bois était retrouvée dans la plupart des cas. La symptomatologie clinique était unilatérale dans 92 % des cas et le symptôme le plus fréquemment rapporté était l'obstruction nasale. On constatait une majorité de tumeurs classées T3 ou T4. Le traitement a reposé essentiellement sur la chirurgie complétée par la radiothérapie. Les tumeurs exprimaient la protéine EGFR à 83%, la mutation KRAS était retrouvée dans 13% des cas et aucune mutation du gène de l' EGFR n'a été mise en évidence. CONCLUSION : La série de patients étudiée est superposable en termes de répartition épidémiologique, modalité thérapeutique et survie, aux grandes séries déjà publiées. De par l'expression d' EGFR et la faible proportion de mutation KRAS, les adénocarcinomes ethmoïdaux de type intestinal pourraient être éligibles pour un traitement par anticorps monoclonaux anti EGFR et entrer dans le cadre d'essaiROUEN-BU Médecine-Pharmacie (765402102) / SudocSudocFranceF

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    Last time updated on 14/06/2016