Des études menées dans deux petits bassins-versants expérimentaux présentant des couverts végétaux différents (pelouse paturée et forêt d'épicéas) cherchent à préciser le rôle de la forêt sur le déficit d'écoulement dans cette région de moyenne montagne méditerranéenne recevant des pluies abondantes. Après 4 années de mesures, les données sont modifiées par la coupe à blanc de la forêt. Les travaux durent trois étés. La méthode des bilans hydrologiques, qui est utilisée, ne permet pas de proposer avec certitude une valeur pour la différence d'évaporation entre les deux types de couvert végétal. Mais en contrepartie, il semble qu'on puisse conclure avec une certaine sécurité que la coupe à blanc de la forêt augmente l'écoulement annuel d'environ 130/150 mm. Cette valeur proposée de 130/150 mm représente l'effet du déboisement, qui inclut les perturbations du milieu dues aux possages des engins forestiers. Elle n'est évidemment pas assimilable à la différence d'évaporation entre la forêt et un autre type de couvert végétal. L'intérêt et les limites de l'outil bassin-versant pour ce type d'étude est également discuté. (Résumé d'auteur