Drépanocytose: Approche Bioclinique, Cibles Biologiques d’Intérêt Thérapeutique et Perspectives

Abstract

RESUMELa Drépanocytose peut être décrite du point de vue biochimique comme la conséquence d’un dysfonctionnement du shunt de pentoses phosphate, la principale voie métabolique impliquée dans la protection des érythrocytes contre les radicaux libres. A cet effet, après la lyse érythrocytaire, l’oxyhémoglobine peut s’auto-oxyder en méthémoglobine en libérant le radical superoxyde qui en présence des protons forme de l’eau oxygénée. Le peroxyde d’hydrogène peut s’engager dans une cascade de réactions d’oxydation notamment en oxydant le Fer (réaction de Fenton) ou l’oxyhémoglobine, etc. L’hémoglobine peut aussi se liée au monoxyde d’azote (NO) dans le milieu extracellulaire plasmatique réduisant la biodisponibilité intravasculaire de ce gaz physiologique tout en provoquant une vasoconstriction. En milieu extracellulaire, cette hémoprotéine peut se liée par sa fonction amine au glucose (fonction aldéhyde) en vue de la formation de l’hémoglobine glyquée (ou base de Schiff) et ainsi créer un état de stress oxydatif généralisé. En outre, la falciformation des hématies et leur destruction au niveau splénique réduisent la capacité fonctionnelle de la rate rendant ainsi le sujet drépanocytaire vulnérable aux infections bactériennes. Au niveau vasculaire, les radicaux libres provoquent une hyperplasie de l’intima par prolifération des cellules musculaires lisses des gros vaisseaux. La présente revue de la littérature consacrée à la drépanocytose a été initiée dans le but de mieux comprendre les bases scientifiques de cette maladie génétique afin de mieux la contrôler au moyen de la thérapeutique disponible. La recherche bioclinique consiste donc à identifier les médicaments ayant les propriétés de s’opposer aux conséquences physiopathologiques de la drépanocytose.MOTS CLES: Hémoglobine S, radicaux libres, hyperplasie, intima, S-nitrosohémoglobine ABSTRACTSickle cell disease can be described biochemically as a consequence of a dysfunction of the pentose phosphate shunt, the main metabolic pathway involved in the protection of erythrocytes against free radicals. To this end, after erythrocyte lysis, oxyhaemoglobin can self-oxidize to methemoglobin by releasing the superoxide radical which in the presence of protons forms hydrogen peroxide. Hydrogen peroxide can engage in a cascade of oxidation reactions, notably by oxidizing iron (Fenton reaction) or oxyhemoglobin, etc. Hemoglobin can also bind to nitric oxide (NO) in the plasma extracellular medium reducing the intravascular bioavailability of this physiological gas while causing vasoconstriction. In the extracellular medium, this haemoprotein can bind via its amine function to glucose (aldehyde function) to form glycated hemoglobin (or Schiff base) and thus create a state of generalized oxidative stress. In addition, the sickling of red blood cells and their destruction at splenic level reduces the functional capacity of the spleen, making the sickle cell patient vulnerable to bacterial infections. At the vascular level, free radicals cause intimal hyperplasia through the proliferation of smooth muscle cells in large vessels. This literature review on sickle cell disease was initiated with the aim of better understanding the scientific basis of this genetic disease in order to better control it with available therapeutics. Bioclinical research therefore consists of identifying drugs with the properties to counteract the pathophysiological consequences of sickle cell disease.KEYWORDS: S-hemoglobin, free radicals, hyperplasia, intima, S-nitrosohemoglobi

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