5,607 research outputs found

    Using neighborhood observation to support public housing tenants’ empowerment

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    Although public housing is often described as a negative and stigmatized environment, tenants living in such an environment can cultivate a positive sense of community, which enhances their individual and collective well-being. The present study describes the second phase of a large action research, aiming to facilitate the empowerment of public housing\ud tenants acting as peer-researchers Following a Photovoice phase, this second phase focuses on the development and first implementation of a participatory observation method as a tool for evaluating their collective environment fit. A group of nine tenants contributed to\ud develop and later completed an observation grid. The observations were then discussed in decision-making sessions. The participatory observation method proved useful in supporting tenants in their reflection process, promoting the depiction of a nuanced portrait of their residential environment while also prioritizing capacity building. Results are currently used to inform an action phase in which tenants are taking increasingly more\ud power. Triangulating the results from multiple sites is needed to establish more firmly the added-value of this observation method in a larger research project. Key challenges and lessons learned are described in a reflective section, sharing experiential knowledge with researchers that consider using a similar method

    Influence des interactions biotiques sur la répartition géographique des espèces

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    RÉSUMÉ: La biogéographie est l’étude des mécanismes et des processus influençant la répartition géographique des êtres vivants. Bien que ces mécanismes soient relativement bien identifiés, les biogéographes recherchent toujours une théorie cohérente pour les articuler. Parmi les problèmes les plus fréquemment soulevés en biogéographie, figure celui de l’intégration des interactions écologiques dans les modèles de distribution d’espèces. Bien que la littérature scientifique apporte un ensemble de preuves soulignant le rôle prépondérant des interactions dans la structuration des communautés locales, on trouve relativement peu d’études révélant les empreintes laissées par les interactions dans les données de distribution d’espèces. Proposer une explication simple et claire à ce problème demeure un défi important que la biogéographie doit mener. Le problème majeur que pose l’absence de réponse claire sur le rôle des interactions aux larges échelles spatiales est que la plupart des scénarios de changements de biodiversité partent de l’hypothèse que les interactions sont négligeables. Si cette hypothèse est remise en question, alors il devient nécessaire de réviser ces scénarios et soutenir le développement de méthodologies incluant les relations entre les espèces. Dans le travail de thèse que je présente, je me confronte au problème de l'intégration des interactions dans la répartition des espèces et de leurs effets sur ces distributions. Je commence cette thèse par un travail théorique sur le sujet car les théories classiques en biogéographie relèguent souvent au second plan les interactions écologiques. Au premier chapitre, je traite de l'intégration des interactions écologiques dans un modèle théorique de distribution d'espèces issu d'une des théories les plus importantes en biogéographie : la théorie de la biogéographie des îles. Ce travail montre comment les effets conjoints des facteurs biotiques et abiotiques changent les attendus de la théorie classique. En m'appuyant sur ce premier chapitre, je montre au second chapitre comment les interactions peuvent se répercuter dans les données de cooccurrence d’espèces. Ces données indiquent la présence ou l’absence de plusieurs espèces sur un même ensemble de sites dispersés sur de larges étendues spatiales. À l’aide d’un modèle probabiliste, j'obtiens des résultats théoriques liant les données de cooccurrence et l’information contenue dans les réseaux écologiques. Je démontre clairement que les interactions affectent les données de cooccurrence. Je montre également que plus le nombre d’interactions séparant deux espèces est grand, plus il est délicat de déceler des traces de cette relation indirecte dans les données. De même, si une espèce entretient de nombreuses interactions, il sera difficile de trouver une quelconque trace des interactions dans les données de cooccurrence pour cette espèce. Au troisième chapitre, je présente l’analyse de cinq jeux de données de cooccurrence pour lesquels la description des interactions était disponible. Avec ces donnés, j'ai été capable de confirmer mes hypothèses formulées au second chapitre en montrant que les espèces qui interagissent cooccurrent différemment de celles n’interagissant pas. Mes résultats indiquent aussi que l’abondance d'interactions est un frein à leur détection dans les données de cooccurrence. Cependant, en intégrant la similarité des facteurs abiotiques pour les différents sites, je montre que les signaux de cooccurrence s’affaiblissent pour parfois disparaitre. Mes résultats suggèrent donc qu’en utilisant des facteurs abiotiques pour inférer les probabilités de cooccurrence, une partie du lien entre les espèces est capturée, mais cette part est entachée d’une grande incertitude. Ceci vient questionner la qualité des prédictions données par les modèles classiques de distribution d'espèces actuellement utilisés. Les résultats de ma recherche apportent des éléments théoriques nouveaux sur le rôle des interactions écologiques dans le tracé des aires de répartition des espèces en plus de proposer une méthode originale pour étudier les données de cooccurrence d’espèces : les regarder à la lumière des réseaux écologiques. Avant de conclure ma thèse, je propose au chapitre \ref{chap4} une démarche prometteuse pour aller encore plus loin dans l’intégration des interactions en biogéographie : les introduire par le biais des contraintes énergétiques, ce qui offre une base solide pour une théorie métabolique de la biogéographie. -- Mot(s) clé(s) en français : Biogéographie, interactions biotiques, réseaux écologiques, contraintes abiotiques, cooccurrence, théorie de la biogéographie des îles, théorie métabolique de l'écologie. -- ABSTRACT: Biogeography is the study of the mechanisms and processes that control the geographical distribution of plants and animals. Although the list of mechanisms is clearly identified, biogeographers are still struggling to find a consistent theory to integrate their interaction. One of the most pressing challenges currently in the field of biogeography is the successful integration of ecological interactions in species distribution models. Although the scientific literature points out the evidence of the controlling role interactions play on local community structure, relatively few studies have demonstrated its importance over large geographical gradients. Developing a concise, clear explanation for this issue remains a significant challenge that biogeographers need to answer. The main issue associated to the lack of a clear answer concerning the role of interactions at broad spatial scales is that most of scenarios of biodiversity changes assume that interactions can be ignored. When tested, if this hypothesis is proven false, then a re-consideration of species distribution models and their development must be undertaken to include relationships among species. In this thesis I tackle the issue of integrating the species interactions, and how this affects species distributions. I begin this thesis with a theoretical investigation on this topic, where classical theories have typically ignored ecological interactions. In the first chapter of the thesis I present the integration of interaction networks into a theoretical model of species distribution coming from one of the most important theory in biogeography: the theory of island biogeography. This work shows how together the biotic and abiotic factors can affect the expectations derived from the classical theory. Building upon the findings in the first chapter, in the second chapter, I show how interactions can affect co-occurrence (between species) data. Such data contains the presence or absence of several species for a similar set of sites dispersed along large latitudinal gradients. Using a probabilistic model, I obtain theoretical results linking co-occurrence data and the information included in ecological networks. I clearly demonstrate that interactions shape co-occurrence data. Furthermore, I show that the higher the number of links between two species, the more difficult it is to detect their indirect interaction. Similarly, if a species experiences many interactions, it is then challenging to detect any sign of interactions in static co-occurrence data for this species. In the third chapter of the thesis, I assess five sets of co-occurrence data, which had descriptions of their interactions available. Using this data, I was able to confirm my hypotheses put forth in my second chapter, by showing that species co-occur differently from non-interacting one. These results also point out that the abundance of interaction must preclude their detection in co-occurrence data. However, when accounting for abiotic similarities among sites, signals of interactions are weakened. Therefore, my results suggest that using abiotic factors to infer co-occurrence probabilities capture a part of the link between species and further pinpoint the uncertainty associated to this part. As a result of these findings, the predictive power of classical species distribution models used to date is brought into question. My research findings bring new theoretical elements to the forefront when considering the influence of ecological interactions and how they shape species geographical distributions, while also introducing an original methodology for studying species co-occurrence: examining them in the light of ecological networks. Before concluding, my fourth and final chapter, I propose a promising new avenue to further investigate integrating species interactions in biogeography. Here, I introduce interactions in terms of energetic constraints, which will provides a sound basis for a metabolic theory of biogeography. -- Mot(s) clé(s) en anglais : Biogeography, biotic interactions, ecological networks, abiotic constrains, co-occurrence, theory of island biogeography, metabolic theory of ecology

    Effet des coupes partielles sur la largeur des cernes, la masse volumique du bois et les propriétés anatomiques des trachéides de l’épinette blanche (picea glauca [moench] voss) dans un peuplement mixte

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    L’aménagement des forêts mixtes pose un défi de taille pour les aménagistes forestiers, parce qu’ils doivent tenir compte de la complexité de leur composition et de leur dynamique et du fait que toutes les essences n’ont pas la même valeur, voire intérêt, pour l’industrie de transformation. C’est dans ce contexte que de nouvelles stratégies dont les coupes partielles se sont développées. Les coupes partielles peuvent être prescrites pour plusieurs raisons : favoriser l’implantation de la régénération naturelle, maintenir un habitat faunique convenable ou bien prendre en compte des considérations esthétiques. On peut aussi avoir pour but l’amélioration de la croissance et le maintien ou même l’amélioration de la qualité du bois et de la valeur des produits. Dans le cadre de la présente étude, nous avons évalué l’effet de différentes intensités de coupes partielles, concentrées principalement sur le prélèvement d’essences feuillues, sur la croissance radiale et sur des attributs de la qualité du bois d’épinette blanche (Picea glauca (Moench.) Voss). À cette fin, 10 ans après les coupes partielles à différentes intensités dans des peuplements mixtes situés en Abitibi, Québec, 72 arbres résiduels d’épinette blanche de taille marchande ont été abattus. Des sections de troncs ont été prélevées pour évaluer l’influence, à l’échelle du cerne et de la cellule, de la hauteur et de la classe sociale de l’arbre (dominant, codominant, opprimé), de l’intensité et du temps depuis la coupe partielle sur la croissance radiale, la masse volumique du bois et sur la longueur et le diamètre des trachéides et l’épaisseur des parois cellulaires. Les résultats de densitomètre à rayon X et d’analyse de la qualité des fibres ont permis d’établir les patrons de variations radiales et longitudinales des composantes de la largeur, de la masse volumique du cerne; et de la longueur et de la largeur des trachéides du bois de l’épinette blanche. Ils ont montré une très grande variation radiale de la largeur, de la masse volumique des cernes et de la morphologie des trachéides, particulièrement dans le bois juvénile. La variation radiale de la masse volumique du bois de l’épinette blanche se caractérise par une diminution initiale depuis la moelle jusqu’à la zone de transition du bois juvénile au bois mature (entre 20 et 30 ans), suivie d’une légère augmentation et finalement d’un plateau constant aux alentours de 450 kg m-3. La masse volumique moyenne était de 451,41 kg m-3 avec un coefficient de variation de 10 % entre les trois classes sociales. La masse volumique du bois final de l’épinette blanche était plus dense de 42 % que celle du bois initial. De plus la masse volumique de bois de l’épinette blanche en Abitibi Témiscamingue était 27,8 % plus dense que celle rapportée précédemment dans d’autres régions du Québec. La largeur du cerne augmente durant les premières années (7ans) puis diminue de son maximum pour atteindre son minimum dans la zone de transition (30ans) ou elle augmente légèrement par la suite. La variation de la largeur moyenne du cerne était très importante, avec une moyenne de 1,83 mm et un coefficient de variation de 62% entre les classes sociales de l’arbre. La longueur et le diamètre des trachéides ont montré une variation radiale caractérisée par une augmentation constante de la moelle vers l’écorce avec une moyenne de 2,3 mm, 22μm respectivement, et un coefficient de variation de 24%, 13% respectivement. L’effet des coupes partielles sur la croissance radiale est significatif, mais varie d’une année à l’autre après traitement et selon la position sur la tige. De la même façon, l’effet des coupes partielles sur la masse volumique et les dimensions de la fibre varie selon le temps après coupe et la hauteur sur la tige, mais n’a pas d’implications pratiques sur la qualité du bois. Une augmentation de la croissance a été observée seulement à la suite du traitement extrême (100 % de tremble récolté). En termes de croissance relative, les arbres opprimés ont eu la plus grande hausse de croissance annuelle. Comparativement aux arbres témoins, les taux de croissance radiale annuelle ont été supérieurs de 14,2 % pour les dominants, 32,7 % pour les codominants et 57,4 % pour les arbres supprimés, au cours de 10 ans suivant le traitement. Ce même traitement a induit l’augmentation de la masse volumique, de la proportion du bois final et de l’épaisseur de la paroi cellulaire toute classe sociale confondue, et ce, au cours des premières années suivant le traitement, puis l’effet s’est estompé. Comparativement aux arbres témoin, le taux de la hausse a été de 4 % pour la masse volumique annuelle, de 40 % pour le bois final et de 20 % pour l’épaisseur de la paroi cellulaire après la récolte de 100 % de la [ST] de feuillu, ceci toutes classes sociales confondues. La coupe partielle n’a pas eu d’effet sur le diamètre des trachéides, mais en a diminué leur longueur ; cet effet est sans implication pratique. Nos résultats suggèrent que, dans des conditions semblables, un prélèvement relativement intensif de la strate dominante de tremble favoriserait un accroissement plus important des tiges résiduelles d’épinette blanche et un maintien voire même une amélioration de certains attributs de la qualité du bois

    Dynamique holocène de thuja occidentalis l. dans la partie nord de son aire de répartition

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    Le climat se réchauffe et induit des changements des régimes de feux qui structurent la forêt boréale. Ces changements créent des patrons de réponses différents d’une espèce à l’autre. Dans ce contexte, le devenir des espèces de la forêt boréale à leurs limites d’aires de répartition est incertain. Parmi les espèces défavorisées par les fréquences de feux élevées, Thuja occidentalis a été peu étudiée, comparativement à d’autres espèces comme Abies balsamea. Or, son autoécologie singulière – notamment sa tolérance aux sols à haute teneur en carbonates – ne permet pas de lui appliquer les conclusions d'études réalisées sur d’autres espèces de fin de succession. La ceinture d’argile, qui chavauche l’ouest du Québec et l’est de l’Ontario, est un territoire issu de la vidange des lacs proglaciaires dont les dépôts sont riches en carbonates. Ce territoire semble offrir un milieu de vie favorable au Thuja. L’analyse de 23 séquences d’enregistrements polliniques a permis de reconstituer l’histoire postglaciaire du Thuja dans la forêt boréale de l'est de l'Amérique du Nord. Les résultats montrent que l’expansion du Thuja s’est faite en premier lieu et de façon majoritaire dans la ceinture d’argile au début de l’Hypsithermal (environ jusqu’à 5 000 ans cal. BP). C'est aussi dans la ceinture d’argile que l'aire de répartition du Thuja s’est maintenue malgré des conditions climatiques plus fraîches et des fréquences de feux plus élevées au Néoglaciaire (à partir de 3 000 ans cal. BP). L’augmentation des fréquences de feux en réponse au réchauffement climatique en cours laisse présager que le maintien des populations de Thuja se fera principalement sur les argiles carbonatées

    Disparité morphologique et modularité des nageoires médianes et paires chez les vertébrés basaux

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    RÉSUMÉ: Les organismes vivants sont morphologiquement très diversifiés. Chez les poissons, cette disparité morphologique relève entre autres de différences dans la configuration des nageoires, notamment quant au nombre de nageoires présentes et à leurs positions relatives sur le corps. L’une des propriétés organisationnelles du vivant qui pourrait favoriser l’accumulation de disparité morphologique est la modularité. La modularité stipule que les organismes sont constitués de sous-unités hautement cohésives appelées "modules". Puisque les modules sont quasi-indépendants les uns par rapport aux autres au cours du développement ou de l’évolution, ils peuvent individuellement être optimisés sans affecter l’intégrité du reste de l’organisme. L’objectif général de cette thèse doctorale était donc d’étudier les patrons de covariation quant à la présence/absence des nageoires et à la position relative que chacune d’elles occupe sur le corps des poissons afin d’identifier des modules aux échelles micro- et macroévolutives. Le premier objectif était d’analyser la disparité morphologique et la covariance dans la présence/absence des nageoires à une échelle macroévolutive. Un super-arbre phylogénétique incluant 144 ordres de poissons actuels et fossiles a été produit, puis les caractères de présence/absence des nageoires ont été superposés sur ce super-arbre. La répartition phylogénétique des caractères suggère que les nageoires médianes et paires seraient apparues d’abord sous la forme de structures allongées qui auraient éventuellement été modifiées en nageoires aux insertions plus exiguës. Une combinaison d’analyses exploratoires et de tests d’hypothèses ont aussi permis de démontrer que certaines nageoires (dorsale/anale, pectorales/pelviennes) covarient davantage en termes de présence/absence, ce qui suggère qu’elles forment des modules évolutifs. Le deuxième objectif était d’analyser les patrons de covariation en termes de positions relatives des nageoires sur le corps du poisson à l’échelle microévolutive. Pour ce volet, deux espèces de Cyprinidae (Danio rerio et Chrosomus eos) ont été utilisés comme organismes modèles. À l’aide d’une approche en morphométrie géométrique, quatre méthodes ont été utilisées afin de tester et d’évaluer la qualité d’ajustement d’une série d’hypothèses de modularité aux données observées. Les hypothèses de modularité les mieux supportées suggèrent que la région postérieure du tronc et de la queue, incluant les nageoires dorsale, anale et caudale, forme un module variationnel. Ce résultat s’explique en partie par des contraintes fonctionnelles engendrées par un mode de locomotion de type subcaranguiforme. Un module variationnel des nageoires paires est également supporté, mais moins fortement que celui du tronc postérieur et de la queue. Les modules variationnels identifiés ne correspondent pas exactement aux modules suggérés par les données développementales. Cette non-concordance pourrait résulter de contraintes fonctionnelles et/ou des effets de différents processus développementaux qui se superposent au cours de l’ontogénie, embrouillant ainsi le signal de chacun des processus développementaux considérés individuellement. Le troisième objectif était d’analyser les patrons de covariation en termes de positions relatives des nageoires sur le corps du poisson à l’échelle macroévolutive. Ici aussi, une approche en morphométrie géométrique a été préconisée en utilisant cette fois un échantillon de 58 espèces d’actinoptérygiens couvrant un large spectre phylogénétique. Parmi les hypothèses de modularité les mieux supportées, l’une d’elles subdivise le corps du poisson en trois modules évolutifs : la tête, le tronc et la queue. Or, le module du tronc, qui inclut les points d’insertion de toutes les nageoires sauf la caudale, est caractérisé par un taux d’évolution significativement supérieur aux deux autres modules, en plus de présenter une disparité morphologique plus importante. Ceci suggère qu’une relation existe entre la modularité et la disparité morphologique, par l’entremise de changements dans les taux d’évolution morphologique. Les résultats suggèrent aussi qu’il existe à la fois des similitudes et des différences quant aux patrons d’intégration morphologique et de modularité observés entre les échelles micro- et macroévolutives. Les patrons identifiés à l’échelle des actinoptérygiens pourraient refléter un amalgame des patrons inhérents à un certain nombre de lignées évolutives appartenant à ce clade. Une conclusion importante concernant l’ensemble des résultats de cette étude est qu’il existe une correspondance partielle entre les patrons d’intégration morphologique et de modularité identifiés aux échelles micro- et macroévolutive. Puisque les hypothèses de modularité qui ont été testées sont largement basées sur des observations développementales, ceci implique une relation entre des modules développementaux, variationnels et évolutifs. Ce faisant, cela unit des processus qui se déroulent à l’échelle des individus, des populations et des espèces. -- Mot(s) clé(s) en français : disparité morphologique, modularité, poissons, nageoires médianes et paires, morphométrie géométrique. -- ABSTRACT: Biological organisms are morphologically highly disparate. In fishes, this morphological disparity relates in part to differences in fin configurations, notably in terms of the number of fins present and their relative positions along the body axis. A property of biological systems that is thought to favor the emergence of morphological disparity is modularity. Modularity postulates that organisms can be decomposed into a number of highly cohesive sub-units termed "modules." Because modules behave as quasi-independent units during development and/or evolution, they can be individually optimized while minimally impacting other aspects of the organism. The principal objective of this doctoral thesis was to investigate patterns of covariation in the presence/absence of fins and in their relative positioning on the body in order to identify fin modules at both micro- and macroevolutionary scales. The first objective was to analyse the disparity in fin configurations as well as patterns of covariation in the presence/absence of fins at a macroevolutionary scale. A phylogenetic supertree including 144 extant and extinct orders of fishes was produced, and the fin presence/absence data was mapped onto the supertree. The phylogenetic distribution of fin characters suggests that both median and paired fins would have appeared first as elongated structures before they were modified into fins with narrower bases. The results from a combination of exploratory analyses and hypothesis tests showed that some sets of fins (dorsal/anal fins, pectoral/pelvic fins) covary more strongly in their presence/absence, which suggests that they form evolutionary modules. The second objective was to analyse patterns of covariation in the relative positioning of fins on the fish’s body at a microevolutionary scale. For this second chapter of the thesis, two species of the Cyprinidae (Danio rerio and Chrosomus eos) were used as model organisms. Using a geometric morphometry approach, four methods were used to assess the fit of a series of hypotheses of modularity to the observed data. The best-supported hypotheses of modularity suggest that the posterior trunk and tail, including the bases of the dorsal, anal and caudal fins, form a variational module. This result can be explained in part by functional constraints resulting from the use of a subcaranguiform swimming mode in these two species. A paired fins variational module is also supported, although less so than the posterior trunk and tail module. These variational modules that have been identified do not show a perfect correspondence to the modules that were expected based on developmental data. Discrepancies between developmental and variational modules could stem from functional constraints and/or from the effects of multiple developmental processes that overlap temporally and spatially during ontogeny, the result being that the signal from individual developmental processes can be partly overwritten. The third objective was to analyse patterns of covariation in the relative positioning of fins on the fish’s body at a macroevolutionary scale. Here as well, methods of geometric morphometry were applied using a phylogenetically broad sample of 58 actinopterygian species. One of the best-supported hypotheses of modularity across methods subdivides the fish’s body into three evolutionary modules: the head, the trunk, and the tail. Furthermore, the trunk module, which comprises the insertion points of all of the fins excepting the caudal fin, has a significantly higher rate of morphological evolution than the head and tail modules and is also much more disparate. This suggest that there is a relationship between modularity and morphological disparity that involves shifts in rates of morphological evolution. The results of this third chapter also suggest that there are both similarities and differences in terms of patterns of morphological integration and modularity between the micro- and macroevolutionary scales. The patterns that were identified for actinopterygians as a whole could reflect a composite from several differing patterns of morphological integration intrinsic to a number of actinopterygian lineages. An important conclusion stemming from the results of this doctoral thesis is that there is some correspondence between patterns of morphological integration and modularity at the micro- and macroevolutionary scales. Because the hypotheses of modularity tested were largely based on developmental data, this implies that a relationship exists between developmental, variational and evolutionary modularity, thus connecting processes that occur respectively within individuals, within populations and across species. -- Mot(s) clé(s) en anglais : morphological disparity, modularity, fishes, median and paired fins, geometric morphometry

    Effet de la densité de plantation de peupliers à croissance rapide sur l’érosion des sols recouvrant des pentes de stériles miniers en région boréale

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    La gestion des résidus miniers représente un des principaux enjeux auxquels sont confrontées les compagnies minières. Une stratégie de restauration conforme à la règlementation environnementale et un engagement de responsabilité sociale de l’entreprise seront les conditions de l’acceptabilité sociale du projet minier. Dans un contexte de mine d’or à ciel ouvert, l'extraction de roches de faible teneur en minéraux et de fort tonnage est responsable d’importantes perturbations. L’intégration du parc à résidus dans le paysage forestier boréal dépendra de l’effectivité du mode de révégétalisation en termes de restauration écologique. Or la vulnérabilité à l’érosion des sites perturbés peut compromettre la colonisation des plantes naturelles. Le projet de recherche évalue l’influence de la densité de plantation d’arbres à croissance rapide sur le contrôle de l’érosion du sol recouvrant des stériles miniers pauvres en sulfures et métaux. Le dispositif expérimental consiste en blocs aléatoires complets avec trois répétitions pour l‘étude comparative de trois plantations de peupliers hybrides avec colonisation herbacée naturelle (espacement 1x1, 2x2 et 4x4 mètres), une plantation avec hydroensemencement d’herbacées commerciales (2x2 mètres) et un témoin avec sol seul. La mesure des pertes de sol a été mise en relation avec le développement aérien et racinaire des différentes strates de végétation dans les plantations. Après les deux premières années de plantation, le traitement hydroensemencé a connu les plus faibles pertes de sol en raison d’un recouvrement aérien et d’un "RLD" (Root Length Density) des herbacées plus important ; les parcelles témoin étant touchées par les plus grandes pertes, et les autres traitements montrant des résultats intermédiaires. Cependant, la croissance aérienne des arbres de ce traitement hydroensemencé était inhibée par les graminées commerciales, probablement du fait d’une compétition interspécifique accrue pour les ressources du sol. L'espacement 1x1 a permis d’obtenir une protection complète du sol par la canopée à partir de la troisième année de croissance. Cependant, la forte compétition intra-spécifique de ce traitement a favorisé une croissance en hauteur des arbres et pourrait accroître le risque d'instabilité des peuplements. Le plus fort espacement testé dans l’étude (4x4) limite le rôle des arbres pour la protection et la cohésion du sol. L’espacement intermédiaire (2x2) crée de meilleures conditions pour la croissance en biomasse des arbres et demeure plus performant pour le contrôle de l’érosion que le traitement 4x4 en raison d’un meilleur recouvrement de la canopée et d’une plus forte longueur de racines par unité de volume de sol (RLD). L’érosion a pu être contrôlée par la colonisation des herbacées, dès la seconde année et dans tous les traitements, ce qui fait recommander pour ce site d’étude les espacements les plus favorables à la croissance des arbres (2x2 ou 4x4) plutôt que les traitements susceptibles de mieux contrôler l'érosion (2x2 avec hydroensemencement ou 1x1). Finalement, des études similaires devraient être réalisées sur des sites plus vulnérables à l’érosion afin de préciser l'effet des différents espacements d’arbres, en particulier le 1x1, pour la protection des sols

    Veinte años de comercio de ultramar: España, el MERCOSUR y Argentina

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    Este trabajo analiza la evolución del comercio español con el MERCOSUR y Argentina. De acuerdo con la tasa de crecimiento promedio registrada en el pasado, el nivel actual de comercio con el MERCOSUR está muy por debajo de su potencial. Textiles y Confección, y Otros Bienes de Equipos, integran categorías de bienes muy promisorias para España. En cuanto a la Argentina, las Piensos Animales y Menas y Minerales han demostrado ser las categorías más prometedoras de bienes comercializados con una clara tendencia al alza. Otras categorías han mostrado un comportamiento moderado.http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/veinte_anos_de_comercio_de_ultramar_-_espana_el_mercosur_y_argentina.pdfpublishedVersionFil: Jacobo, Alejandro D. Universidad Nacional de Córdoba. Facultad de Ciencias Económicas. Instituto de Economía y Finanzas; Argentina.Fil: Jacobo, Alejandro D. Universidad Nacional de Villa María. Instituto de Ciencias Sociales; Argentina.Fil: Montenegro, Marcos Gaspar. Universidad Nacional de Córdoba. Facultad de Ciencias Económicas. Instituto de Economía y Finanzas; Argentina.Economía, Econometrí

    Organisation spatiale de la diversité génétique de deux mousses: tetraphis pellucida et dicranum fuscescens en forêt boréale québécoise

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    L’habitat des mousses épixyliques (qui poussent sur le bois) est discontinu à l’échelle spatio-temporelle et caractérisé par la présence de microîlots connectés ou non entre eux. Lorsque les populations localement indépendantes sont interconnectées par le mouvement d’individus lors de la dispersion des propagules, elles forment une métapopulation. Le maintien de celle-ci est dépendant de deux facteurs: la dynamique de la population (mode de reproduction et de dispersion) et les caractéristiques du micro-habitat (la disponibilité, la durée de vie et la taille de substrat). Ensemble, ces facteurs définissent l’organisation spatiale de la métapopulation. Deux modes de reproduction, asexuée et sexuée, sont présents chez les mousses. La propagation asexuée (par des propagules, des gemmae etc.) engendre des individus génétiquement identiques, généralement à proximité de la colonie mère. La reproduction sexuée (par des spores) donne des individus génétiquement différents qui peuvent se disperser à plus grandes distances. L’objectif du projet vise à mieux comprendre l’organisation spatiale de la diversité génétique de deux mousses: une espèce à reproduction mixte, Tetraphis pellucida et une espèce à dominance sexuée, Dicranum fuscescens. Des échantillons de ces espèces de mousse ont été récoltés dans des forêts du Nord-du- Québec. Le polymorphisme génétique a été analysé à l’aide de marqueurs moléculaires (ISSR- Inter Sequence Simple Repeat) à trois échelles: la colonie, la placette et la population. La diversité génétique mesurée avec l’indice de diversité H (diversité des haplotypes) est similaire chez les deux espèces étudiées et varie entre 0,1 et 0,3. Le taux de polymorphisme des loci ISSR est relativement élevé et se situe entre 41,57% et 92% avec une valeur moyenne de 71,94%. L’analyse de variance moléculaire (AMOVA) révèle que la majorité de la variance génétique se situe à l’intérieur des populations (77% pour T. pellucida et 78% pour D. fuscescens), alors que 23% et 22% de la variance se retrouve entre les populations respectivement pour T. pellucida et D. fuscescens. Les résultats démontrent que la propagation végétative est limitée à l’échelle de la colonie. Sept et dix clones formés chacun de 2 à 5 ramets ont été détectés respectivement pour T. pellucida et pour D. fuscescens. Pour les deux espèces, les individus d’une même population sont génétiquement plus proches entre eux. Bien que T. pellucida soit une espèce à reproduction mixte, la diversité génétique est similaire à D. fuscescens, une espèce à dominance sexuée. En conclusion, les événements de reproduction sexuée, même à faible fréquence, et les mutations somatiques, semblent suffisants pour maintenir une diversité génétique similaire entre les populations des deux espèces. Les résultats sont discutés en relation avec les enjeux de conservation de la diversité génétique de ces espèces spécialement lors de l’élaboration de plans d’aménagement forestier durable

    Organisation socio-spatiale et stratégie de mouvement d'une population de renards arctiques dans un contexte de fluctuations spatio-temporelles des ressources

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    De façon générale, les mouvements des animaux reflètent la distribution et l’utilisation des ressources qui sont nécessaires à leur survie et reproduction. Les milieux arctiques terrestres, caractérisés par une faible productivité primaire, une très forte saisonnalité et des populations de petits rongeurs cycliques, imposent divers gradients de ressources aux prédateurs arctiques. Le renard arctique, Vulpes lagopus, prédateur majeur de la toundra, s’y maintient en partie grâce à des subsides saisonniers provenant d’autres écosystèmes : oiseaux migrateurs et ressources marines disponibles sur la banquise. Les liens entre l’utilisation saisonnière de l’espace par les renards et les fluctuations cycliques de leur proie principale, les lemmings, sont encore mal connus. L’objectif général de cette étude était de mieux comprendre comment un prédateur terrestre occupait et exploitait un environnement relativement pauvre marqué par des ressources spatio-temporellement variables. Nous avons étudié la population de l’île Bylot (73°N, 80°O), dans le parc national de Sirmilik (Nunavut, Canada), où l’espèce est le principal prédateur de l’écosystème et où une grande partie des invididus sont marqués, génotypés et suivis par télémétrie satellitaire pendant toute l’année. Les trois objectifs spécifiques consistaient à : 1) déterminer l’influence des ressources alimentaires (lemmings et colonie d’oie des neiges) et de facteurs individuels (sexe et degré de parenté) sur l’organisation socio-spatiale de la population pendant la saison de reproduction estivale ; 2) décrire la stratégie de mouvement des individus de la population en hiver et déterminer l’influence des ressources alimentaires (lemmings, colonie d’oie des neiges et ressources marines) et de facteurs individuels (sexe et âge) sur les patrons de mouvement ; 3) estimer la capacité des individus à détecter les ressources alimentaires présentes sur la banquise afin de mieux comprendre la recherche et l’utilisation de ces ressources. Dans le premier chapitre (objectif 1), nous avons testé l’hypothèse du compromis ressources/prédation, qui prédit que l’organisation socio-spatiale dépend du niveau d’abondance des ressources et de la pression de prédation dans l’écosystème, et l’hypothèse de la sélection de parentèle, qui prédit une tolérance spatiale envers les individus apparentés. Ce chapitre a permis de confirmer que l’organisation socio-spatiale du renard arctique en l’absence de pression de prédation dépendait principalement de l’abondance des ressources. Cependant, seule la colonie d’oies avait un effet. L’hypothèse de la sélection de parentèle n’a, quant à elle, pas été appuyée. D’après nos résultats, la réponse à une ressource plus abondante est une distribution plus agrégée des couples avec une territorialité relâchée (sans discrimination génétique), plutôt que la formation de groupes. Les objectifs 2 et 3 considéraient les mouvements en dehors de la saison estivale, lorsque les adultes n’étaient plus limités dans leurs déplacements par l’élevage des jeunes et qu’ils avaient la possibilité d’utiliser la banquise. Dans le deuxième chapitre (objectif 2), nous avons testé l’hypothèse selon laquelle la stratégie de mouvement des renards en hiver dépendait de la disponibilité des ressources ainsi que de caractéristiques individuelles. Contrairement aux mentions qui existent dans la littérature scientifique, nous avons observé que les mouvements de grande envergure (migration saisonnière ou recherche de lemmings sur de grandes échelles spatiales) étaient rares. En hiver, les renards restaient majoritairement résidents, malgré leur capacité à effectuer des déplacements à l’échelle du Néarctique. Les diminutions multiannuelles d’abondance de lemmings étaient compensées par de courtes excursions extraterritoriales sur la banquise avoisinante et possiblement par la consommation de ressources cachées, notamment les œufs d’oies. Nous avons aussi montré que les renards les plus âgés étaient les plus susceptibles de quitter leurs domaines vitaux. Dans le troisième chapitre (objectif 3), nous avons testé l’hypothèse selon laquelle la capacité de détection des ressources du renard arctique lui permettrait d’exploiter efficacement la banquise. Nous avons étudié les zones d’activité des renards sur la banquise au cours d’un hiver, ce qui a servi à estimer pour la première fois chez cette espèce une capacité de détection des ressources de plusieurs dizaines de kilomètres. En conclusion, cette thèse montre les grandes capacités de déplacement et de navigation du renard arctique, qui lui permettent d’adapter sa réponse spatiale (degré de territorialité, maintien ou non de la résidence, fréquence des excursions extraterritoriales) à un environnement hétérogène et variable. Nous avons ainsi approfondi la compréhension des relations entre dynamique des ressources, les caractéristiques individuelles et les patrons spatiaux dans le cas d’une espèce mobile utilisant deux écosystèmes bien distincts. Cette meilleure connaissance de l’effet des mouvements des individus sur la distribution spatiale et saisonnière de la population permet de mieux évaluer le rôle de l’espèce au sein des chaînes trophiques terrestre et marine, et d’appréhender de façon plus détaillée le fonctionnement et la résilience des écosystèmes arctiques. -- Mot(s) clé(s) en français : Renard arctique ; Vulpes lagopus ; organisation socio-spatiale ; patrons de mouvement ; banquise ; toundra ; capacité de détection

    Hydrological heterogeneity in agricultural riparian buffer strips

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    Riparian buffer strips (RBS) may protect surface water and groundwater in agricultural settings, although their effectiveness, observed in field-scale studies, may not extend to a watershed scale. Hydrologically-controlled leaching plots have often shown RBS to be effective at buffering nutrients and pesticides, but uncontrolled field studies have sometimes suggested limited effectiveness. The limited RBS effectiveness may be explained by the spatiotemporal hydrological heterogeneity near non-irrigated fields. This hypothesis was tested in conventional corn and soy fields in the St. Lawrence Lowlands of southern Quebec (Canada), where spring melt brings heavy and rapid runoff, while summer months are hot and dry. One field with a mineral soil (Saint-Roch-de-l’Achigan) and another with an organic-rich soil (Boisbriand) were equipped with passive runoff collectors, suction cup lysimeters, and piezometers placed before and after a 3 m-wide RBS, and monitored from 2011 to 2014. Soil topography of the RBS was mapped to a 1 cm vertical precision and a 50 cm sampling grid. On average, surface runoff intersects the RBS perpendicularly, but is subject to substantial local heterogeneity. Groundwater saturates the root zones, but flows little at the time of snowmelt. Groundwater flow is not consistently perpendicular to the RBS, and may reverse, flowing from stream to field under low water flow regimes with stream-aquifer connectivity, thus affecting RBS effectiveness calculations. Groundwater flow direction can be influenced by stratigraphy, local soil hydraulic properties, and historical modification of the agricultural stream beds. Understanding the spatiotemporal heterogeneity of surface and groundwater flows is essential to correctly assess the effectiveness of RBS in intercepting agro-chemical pollution. The implicit assumption that water flows across vegetated RBS, from the field to the stream, should always be verified
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