42 research outputs found

    Working-class against their will: “Recognized” refugees in France and Bulgaria in the early twenty-first century

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    Drawing on a sociological study concerning “recognized” refugees in France and Bulgaria and their search for work, this article aims at opening a research field about the gender dimension of their relationship to work. The refugees who become workers generally experience this transformation as a loss of social and professional status that destabilizes their identity and amplifies the rupture with their habitual world that exile entails. The paper shows that these experiences of loss coincide with transformation in gender identifications (either destabilization or strengthening of “virile” or “feminine” stereotypes). At the same time gender norms can offer resources and enable strategies that allow individuals to adjust to a new condition generally considered unenviable.À partir d’une recherche sociologique portant sur la quête de travail des réfugiés dits « reconnus » en France et en Bulgarie, cet article se propose d’ouvrir le chantier de l’étude de la dimension genrée de leur rapport au travail. Les femmes et les hommes réfugiés devenus ouvriers vivent généralement cette nouvelle condition comme un déclassement social et professionnel, sous le mode de la perte de statut et de la fragilisation identitaire, ce qui amplifie l’expérience, propre à l’exil, des ruptures avec le monde habituel. Nous examinons comment ces ruptures peuvent s’accompagner de différents types de transformation de l’identification genrée (de la déstabilisation au renforcement des stéréotypes « virils » ou « féminins »), et comment les normes de genre peuvent offrir différentes ressources, et rendre possibles différentes stratégies, pour faire avec une nouvelle condition généralement considérée comme peu enviable

    L’étape d’après. Travail et déclassement subjectif des réfugié·e·s en Bulgarie

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    L’article se propose d’interroger la problématique de « l’après », envisagé comme ce qui advient ultérieurement à la reconnaissance juridico-administrative des réfugié·e·s en Bulgarie et ce, à travers le prisme du travail. Dans un premier temps l’auteure présente les principaux éléments qui organisent la politique d’asile et la politique dite d’intégration en Bulgarie, en soulignant les effets qu’elles produisent sur l’expérience des réfugié·e·s. Dans un deuxième temps l’article explore pourquoi le travail se trouve être au cœur des attentes de reconnaissance qui émergent une fois obtenu le statut de réfugié·e. Dans un dernier temps, l’article développe une analyse du travail des réfugié·e·s et du travail pour les réfugié·e·s selon une approche sociologique intersectionnelle. On y examine la manière dont l’expérience et les attentes qui sont propres à la condition de réfugié·e modèlent ces deux types d’activité de travail.This article asks the following question: what do refugees become after having got legal and administrative recognition? In a first step, it analyzes the main features of the Bulgarian asylum policy and the so-called integration policy. It focuses on their effects on the refugee’s experience. In a second step, it explains why work is central in the recognitive expectations emerging after having been recognized as a refugee. In a last step, a sociological and intersectional approach to the work of and for refugees is elaborated. What is at stake is to show how these two types of working activities are shaped by experiences and recognitive expectations that are proper to the refugee condition.El artículo propone examinar la problemática del «después», vale decir considerar lo que adviene posteriormente al reconocimiento jurídico-administrativo de los refugiados en Bulgaria a través del prisma del trabajo. En primer lugar, la autora presenta los principales elementos que organizan la política de asilo y la llamada política de integración en Bulgaria, destacando los efectos que producen sobre la experiencia de los refugiados. En segundo lugar, el artículo explora las razones por las cuales el trabajo se ubica en el centro de las expectativas de reconocimiento que surgen una vez obtenido el estatuto de refugiado. Por último, el artículo desarrolla un análisis del trabajo de los refugiados, así como también para los refugiados recurriendo a un enfoque sociológico interseccional. Se examina la manera en que la experiencia y las expectativas propias de la condición de refugiado modelan esos dos tipos de actividad de trabajo

    Ouvrier malgré soi : réfugié-e-s « reconnu-e-s » en France et en Bulgarie (début xxie siècle)

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    À partir d’une recherche sociologique portant sur la quête de travail des réfugiés dits « reconnus » en France et en Bulgarie, cet article se propose d’ouvrir le chantier de l’étude de la dimension genrée de leur rapport au travail. Les femmes et les hommes réfugiés devenus ouvriers vivent généralement cette nouvelle condition comme un déclassement social et professionnel, sous le mode de la perte de statut et de la fragilisation identitaire, ce qui amplifie l’expérience, propre à l’exil, des ruptures avec le monde habituel. Nous examinons comment ces ruptures peuvent s’accompagner de différents types de transformation de l’identification genrée (de la déstabilisation au renforcement des stéréotypes « virils » ou « féminins »), et comment les normes de genre peuvent offrir différentes ressources, et rendre possibles différentes stratégies, pour faire avec une nouvelle condition généralement considérée comme peu enviable.Drawing on a sociological study concerning “recognized” refugees in France and Bulgaria and their search for work, this article aims at opening a research field about the gender dimension of their relationship to work. The refugees who become workers generally experience this transformation as a loss of social and professional status that destabilizes their identity and amplifies the rupture with their habitual world that exile entails. The paper shows that these experiences of loss coincide with transformation in gender identifications (either destabilization or strengthening of “virile” or “feminine” stereotypes). At the same time gender norms can offer resources and enable strategies that allow individuals to adjust to a new condition generally considered unenviable

    Editorial: The Condition of Refugee: Subjective Experiences and Collective Mobilisations

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    On Wednesday 8 January 2014, a tent surrounded by banners with various slogans was set up in front of the main entrance of the Cypriot Ministry of the Interior in Nicosia (see Photograph 1). Three people who had been recognised as refugees in Cyprus for almost ten years had been on hunger strike for several weeks; they were asking the authorities to grant them rights similar to those of Cypriots, to take action against the discrimination they face and in favour of the right to naturalisation...

    Annexes électroniques de l’article « Le remaniement identitaire entre reconnaissance et maintien de la cohérence biographique »

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    En complément des analyses présentées dans l’article, nous avons souhaité mettre à la disposition des lecteurs et lectrices un certain nombre de documents supplémentaires qui ne pouvaient pas être intégrés ou joints à sa version papier. Tout d’abord, il nous a semblé important de mettre à la disposition des lecteurs et lectrices une présentation de la population d’enquête de façon synthétique. Afin de préserver l’anonymat des réfugié.e.s, nous avons choisi de ne pas présenter de façon détai..

    Annexe 1 : Les entretiens avec les réfugié.e.s

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    Ce document est composé de plusieurs tableaux présentant notre population d’enquête. Les lecteur.ice.s y trouveront notamment des éléments sur le nombre de réfugié.e.s rencontré.e.s, ainsi que la répartition des entretiens réalisés avec les réfugié.e.s selon leur âge, la période d’arrivée dans le pays d’accueil, la période écoulée depuis l’obtention du statut, et la situation familiale au moment de l’entretien. Entretiens réalisés par type d’acteur et pays d’accueil des réfugié.e.s Entretien..

    В тьрсене на труд, залог за признание и идентичностна трансформация : сравнителен анализ на професионални кариери на бежанци във Франция и Бьлгария

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    La thèse porte sur l’accès au travail des réfugiés en France et en Bulgarie. Il s’agit d’une part de comprendre comment leurs carrières professionnelles sont réorientées par les contextes sociaux rencontrés dans le pays d’accueil, et d’autre part, d’analyser les remaniements identitaires qui sont induits par cette réorientation. La première partie s’efforce de rendre compte des spécificités de la quête de travail des réfugiés comme d’une expérience sociale dont il faut saisir et articuler les différentes dimensions (subjective/objective, micro/macro, local/global). La deuxième partie s’engage dans une comparaison d’effets sociétaux propres à la France et à la Bulgarie afin d’expliquer pourquoi tel ou tel type de carrière prédomine dans l’un et l’autre de ces pays, et pourquoi les facteurs qui conduisent les réfugiés à s’engager dans tel ou tel type de carrière n’y produisent pas les mêmes effets. La troisième partie analyse des processus de remaniement identitaire en termes de réaction au déni de reconnaissance et de travail de maintien de l’identité.This thesis deals with the issues refugees face in accessing work in France and Bulgaria. The thesis focuses in particular on two sets of issues, namely, the ways in which the refugees’ professional careers are reoriented in their encounters with the social contexts of the host country; and the identity transformations that are involved in these reorientations of their professional careers. The first part of this thesis aims to characterise the specific traits of the refugees’ search for work. The thesis contends that this search has to be conceived as a multilayered social experience, and proposes a way to theoretically and methodologically connect its various dimensions (subjective/objective, micro/macro, local/global). The second part compares “societal effects” in France and Bulgaria in order to explain why particular types of professional careers are predominant in each country. It also explains why some factors play a role in the fact that certain refugees are developing certain type of careers in one country but not in the other. The third part deals with identity transformations in terms of reactions to denials of recognition, and in terms of the work performed by individuals to preserve their identity.Дисертацията разглежда достьпа до труд на бежанци вьв Франция и Бьлгария. От една страна, дисертацията има за цел да изследва как професионалните им кариери са преориентирани от социалните контексти на приемащото общество и, от друга страна, да анализира идентичностните трансформации, които са предизвикани от тази реориентация. Пьрва част има за цел да разгледа спецификите на това тьрсене на труд като социален опит, който трябва да бьде обхванат и артикулиран в различните му измерения (субективно/обективно, микро/макро, локално/глобално). Втора част разгрьща сравнението на социални ефекти, характерни за френското и бьлгарското общество, за да се обясни защо определен тип кариера преобладава в дадена дьржава и защо факторите, които карат бежанците да се ангажират в определ тип кариера, не предизвикват еднакви резултати. Трета част има за цел да анализира процесите на идентичностна трансформация като реакция на отказа на признание и като стратегия за сьхранение на идентичността

    Le remaniement identitaire entre reconnaissance et maintien de la cohérence biographique

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    Qu’est-ce qu’un remaniement identitaire et comment pourrait-on l’analyser sociologiquement ? Cet article, se fondant sur une recherche sur la quête de travail des réfugié.e.s se propose de répondre à cette question en mettant en avant des enjeux de reconnaissance et des enjeux de maintien de la cohérence biographique qui sont apparus comme centraux dans l’expérience sociale des réfugiés. Pour rendre compte de l’imbrication de ces enjeux, nous proposons d’articuler deux approches théoriques complémentaires. La théorie sociale d’Axel Honneth permet d’analyser la contribution des enjeux de reconnaissance au remaniement identitaire. La théorie du maintien de l’identité de Michael Pollak fournit quant à elle les clés pour analyser le travail de maintien de la cohérence biographique. Dans un premier temps, nous analysons chacun de ces modèles séparément. Dans un second temps, nous décrivons la manière dont les deux approches peuvent être complétées l’une par l’autre dans un modèle général du remaniement identitaire. Dans un troisième temps, nous cherchons à mesurer le pouvoir heuristique de ce modèle en nous appuyant sur des entretiens et des observations réalisés auprès des réfugiés en quête de travail. Nous nous concentrons alors sur la manière dont ils cherchent à être reconnus, à sauvegarder un rapport positif à eux‑mêmes et une certaine cohérence biographique.What is identity transformation and how could it be analyzed from a sociological point of view? This paper addresses this general issue by drawing on fieldwork on refugees’ search for work, highlighting that the demand for recognition and the preservation of biographical coherence are two decisive components of refugees’ social experience. The paper argues that in order to capture what is at stake in this social experience, two complementary theoretical approaches should be interconnected. The social theory of Axel Honneth focuses on the contribution of recognitive dynamics in identity transformation, while Michael Pollak’s theory of identity preservation analyzes the work of preserving biblio­graphical coherence. In a first step, the paper analyses each of these two models separately. In a second step, it contends that the two models could complement one another in a general model of identity transformation. And in a third step, the paper investigates the heuristic potential of this general model by referring to interviews and observations concerning refugees’ search for work. Special attention is then paid to the ways in which refugees attempt to obtain recognition, maintain a positive relationship with themselves, and preserve a minimal biographical coherence

    Composer avec les émotions : réfugiés et chercheuse dans la relation d’enquête

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    International audienceAny sort of work will engage emotions of various natures. This article aims to contribute to epistemological reflecting emotions during investigational work involving career efforts among professional refugees in two European societies, France and Bulgaria. I studied the space taken up by emotions in an investigation through the prism of the investigational relationship as a specific type of work, which is part of the profession of researcher in the humanities and social sciences. Emotions are considered in investigational work as effects, tools and supports for action, as acting on the researcher-research subject relationship and as being acted upon by this relationship, adopting a Deweyan approach. Emotions, whether expressed or concealed, may signal maladjustments in the interaction between researchers and participants and may invite the investigative relationship to proceed in new directions. Investigative work thus engages in an « emotional work » which this article proposes to analyze, focusing on two dimensions of emotions : their situated character and their dramaturgical structure. These two dimensions refer to two perspectives of emotional work. The first one points to the role of the control of social information in interactions. The second emphasizes the fact that emotional work is related to relations of class dominance, gender and racialization.Tout travail engage des émotions de différentes natures. Cet article s’efforce d’apporter une contribution épistémologique à la réflexion des émotions dans le travail d’enquête, une enquête menée sur les carrières professionnelles des réfugiés dans deux sociétés européennes, la France et la Bulgarie. C’est au prisme de la relation d’enquête comme travail spécifique – faisant partie du métier des chercheurs en sciences humaines et sociales – qu’est interrogée la place des émotions. Les émotions y sont envisagées en tant qu’effets, outils et supports de l’action, en tant qu’agissant sur la relation enquêtrice-enquêtés et en tant qu’agies par cette relation, en adoptant une approche deweyenne. Les émotions exprimées ou dissimulées peuvent signaler des désajustements de l’interaction entre chercheurs et enquêtés et peuvent inviter la relation d’enquête à s’engager dans de nouvelles directions. Le travail d’enquête engage ainsi un « travail émotionnel » que cet article propose d’analyser, en mettant l’accent sur deux dimensions des émotions : leur caractère situé et leur structure dramaturgique. Ces deux dimensions renvoient à deux perspectives du travail émotionnel. La première pointe rôle du contrôle de l’information sociale dans les interactions. La seconde, quant à elle souligne le fait que le travail émotionnel est lié aux rapports de domination de classe, de sexe et de racialisation

    Nouvelles circulations migratoires et figures de réfugiés en Bulgarie

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    Tcholakova Albena. Nouvelles circulations migratoires et figures de réfugiés en Bulgarie. In: Hommes et Migrations, n°1266, Mars-avril 2007. Nouvelles figures de l’immigration en France et en Méditerranée. pp. 152-162
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