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La sociologie clinique comme pratique de recherche en institution. Le cas d’un centre de santé et services sociaux
Il est fait Ă©tat dans ce texte de dĂ©veloppements rĂ©cents au QuĂ©bec, d’un type de recherche sociale intĂ©grĂ©e dans des Ă©tablissements de santĂ© et de services sociaux, des centres affiliĂ©s universitaires ou instituts de recherche. L’examen plus spĂ©cifique d’un cas, un centre de recherche sociale dans un CSSS permet de mettre en lumière une approche particulière de la pratique sociologique, la sociologie clinique. Plusieurs dimensions de l’approche sont ainsi explorĂ©es : le concept d’individu sujet et acteur social, l’échange des savoirs, des dispositifs d’une recherche participative illustrĂ©e Ă travers un exemple de recherche, les enjeux Ă©thiques. Il est fait Ă©tat finalement des limites et des conditions de dĂ©veloppement d’un tel type de recherche en partenariat, universitĂ©s et Ă©tablissements de santĂ©. La contribution spĂ©cifique de la sociologie pourrait ĂŞtre dĂ©finie comme une clinique du social, oĂą l’individu, comme sujet et acteur social, occupe une place centrale.This text reports recent developments in a special type of social research integrated into health institutions and social services, university-affiliated centres, and research institutes in Quebec. The specific examination of one case, a social research centre within a Health and Social Services Centre, brings to light a particular approach in sociological practice, namely clinical sociology. Several aspects of this approach are thus explored: the concept of the individual subject and social agent, the exchange of knowledges, various systems of participative research illustrated through a case study, and the ethical stakes involved. Finally, the text reports on the limits and conditions of development of such a type of research in partnership between universities and health institutions. The specific contribution of sociology can be defined as a socially-oriented clinical activity where the individual, understood as subject and social agent, occupies a central place.Se tiene en cuenta en este texto la evoluciĂłn reciente en QuĂ©bec, de un tipo de investigaciĂłn social integrada tanto en establecimientos de salud y servicios sociales, como en Centros afiliados universitarios o Institutos de investigaciĂłn. El examen más especĂfico de un caso, un Centro de investigaciĂłn social en un CSSS, permite sacar a la luz un enfoque particular de la práctica sociolĂłgica, la sociologĂa clĂnica. Se exploran asĂ varias dimensiones del enfoque : el concepto de individuo sujeto y protagonista social, el intercambio de los conocimientos, los dispositivos de una investigaciĂłn participativa ilustrada a travĂ©s de un ejemplo de investigaciĂłn, las problemáticas Ă©ticas. Se describe finalmente los lĂmites y las condiciones de desarrollo de tal tipo de investigaciĂłn en asociaciĂłn, universidad y establecimientos de salud. La contribuciĂłn especĂfica de la sociologĂa podrĂa definirse como una clĂnica de lo social, donde el individuo, como sujeto y protagonista social ocupa un lugar central
Santé mentale et militance syndicale (texte de débat à propos d’une recherche à faire)
Ce texte vise à explorer comment peut se poser le problème de la santé mentale pour des militants qui occupent diverses fonctions dans des organisations syndicales. La réflexion des auteurs s'appuie sur un certain nombre d'observations qu'ils ont pu faire à l'occasion d'interventions auprès d'un certain nombre de permanents, de formateurs et d'officiers syndicaux. Les auteurs dégagent des pistes de recherche, des éléments de problématique qui pourraient servir de repères pour une étude plus systématique : conflits de rôle, identité personnelle et sociale, émergence de novuelles valeurs (comme le rapport au corps, au travail, à l'univers affectif, à l'autorité), nouveaux rapports hommes-femmes, nouvelle conception de la militance. Ils discutent ensuite rapidement de la position traditionnelle des milieux syndicaux à l'égard de ces thèmes et des façons d'en tenir compte dans une problématique qui se formule en termes de santé mentale ou qualité de vie.This article aims at assessing the problem of mental health for people involved in varied functions in syndical organizations. The author based their reflexion on a certain number of observations obtained while intervening with some permanent workers, formation agents and syndical officers. In this text, avenues of research and elements of the problem are delimited which in turn could be used as references for a more systematical research, such as role conflicts, personal and social identity, emergence of new values (such as the interaction with the body, the work, the affective world, the authority), new relations between man and woman, new conception of militant activity. Then the authors discuss the traditional stand of the syndical circles towards these themes and also discuss ways of integrating these ideas when seeing this problem in terms of mental life or quality of life
Pour une sociologie de l’intervention en santé mentale
Les intervenants en santé mentale développent une connaissance du social qui fonde leur pratique de l'intervention, lui donnant sens et orientation. C'est ce que les auteurs appellent la « sociologie implicite» des intervenants, dont sont présentés les principaux éléments à partir d'une recherche menée auprès d'intervenants dans des milieux cliniques, en pratique privée ou dans des organismes «alternatifs». Quelle conception se font-ils, se font-elles de la santé/maladie mentale? De leur clientèle ? De l'intervention ? Comment voient-ils, voient-elles le contexte organisationnel et sociétal de leur pratique ? Leur « rôle » social ? Finalement, il est indiqué comment la réflexion sociologique peut contribuer à une meilleure connaissance de la pratique d'intervention.Mental health workers develop a solid understanding of social phenomenon, which gives them direction and on which they are able to base their interventions. This is what the authors call the "implicit sociology" ("sociologie implicite") of workers. The article describes the principal elements of this special knowledge through information gathered from workers in clinical environments, private practice and "alternative" organizations. The authors focus on the idea workers make of health/mental handicaps, of their clientele, of their involvement, of the organizational and societal context of their work, of their "role" in society. Finally, the authors show how a sociological approach can help improve one's understanding of how to deal with mental health
Confiance, violence et politique: quelques repères historiques et théoriques
O fenĂ´meno social da violĂŞncia tem suas raĂzes das relações estreitas entre os indivĂduos e a sociedade, entre a dinâmica psĂquica e as relações sociais. O estabelecimento de uma atitude de confiança em relação ao outro, mas tambĂ©m em relação Ă s instituições sociais e polĂticas, Ă© um fator determinante. É necessário, inicialmente, definir bem a noção de violĂŞncia e suas diversas formas para, em seguida, demonstrar o contexto sĂłcio-histĂłrico desse fenĂ´meno a partir dos autores que tentaram explicar seus fundamentos, seja da psicologia (Freud, por exemplo), ou da filosofia e da sociologia (Hobbes, Rousseau, Enriquez). Os trabalhos de Jan Philipp Reemtsma nos oferecem, sobre o assunto, um guia importante para situar a crise atual de confiança nas sociedades contemporâneas e o avanço correspondente de novas formas de violĂŞncia. NĂłs concluĂmos chamando atenção para o papel principal de pesquisadores e daqueles que fazem a intervenção em ciĂŞncias humanas, de reconstrução do vĂnculo social fundado na confiança.La violence dans nos sociĂ©tĂ©s, du Nord au Sud, de l’Ouest Ă l’Est est d’une prĂ©sence rĂ©currente et troublante. Meurtres, attentats terroristes, agressions physiques mais aussi harcèlements, exploitations, racisme et discrimination. Et la violence se dĂ©ploie aussi bien Ă l’égard d’individus que rapport Ă des collectivitĂ©s importantes. Elle s’exerce certes suivant des degrĂ©s divers, plus ou moins destructrice, mais dans tous les cas elle reprĂ©sente le contraire d’une reconnaissance de l’autre dans le dĂ©bat, la discussion, le partage du pouvoir, le dialogue, le lien social. Ce lien social dont la condition fondamentale est la confiance en l’autre, et la confiance rĂ©ciproque
Determinants of Return-to-Work among Employees Absent Due to Mental Health Problems
The contribution of work in the occurrence of mental health problems prompts us to question the conditions which favour a successful return to work. The goals of this study are to describe the profile of workers who have been absent due to a mental health problem and to compare those who returned to those who did not, and those for whom there was resolution or non resolution of their health problem. This study among public sector employees was cross-sectional. Data was collected using mailed questionnaires and analyses were performed for 1850 respondents. The results show a significant difference between those who were back at work and those who were not, based on the cause they reported for their absence from work. Improved working conditions accompanying return to work may be a major determinant of health recovery and successful return to work, and ensure job retention.Au cours des dernières dĂ©cennies, les milieux de travail ont connu de grands bouleversements qui ne sont pas sans effets sur la capacitĂ© de travail et de maintien en emploi des individus, mais aussi sur leur santĂ© mentale. Selon Vinet (2004), la hausse vertigineuse des absences en raison d’un problème de santĂ© mentale au travail et la hausse proportionnelle des primes d’assurance collective qui s’ensuit tĂ©moignent de l’ampleur et de la profondeur de ce phĂ©nomène. Les problèmes de santĂ© mentale au travail reprĂ©sentent actuellement l’une des plus importantes causes d’absence au travail, et ce phĂ©nomène a connu une croissance marquĂ©e au cours des dernières annĂ©es (Banham, 1992 ; Conti et Burton, 1994 ; Gabriel et Liimatainen, 2000 ; Karttunen, 1995 ; VĂ©zina, 1996 ; VĂ©zina et Bourbonnais, 2001 ; Nystuen, Hagen et Herrin, 2001). Ils peuvent avoir des effets particulièrement incapacitants et entraĂ®nent gĂ©nĂ©ralement de longues pĂ©riodes d’invaliditĂ©, ces problèmes sont persistants en plus de comporter un risque Ă©levĂ© de rechutes (Conti et Burton, 1994 ; Druss, Schlesinger et Allen, 2001). Des Ă©tudes ont montrĂ© que la durĂ©e d’une incapacitĂ© de travail Ă la suite d’une dĂ©pression serait environ deux fois et demie plus longue que celle occasionnĂ©e par d’autres maladies (Gabriel et Liimatainen, 2000). Aussi, l’absence de mesures de soutien lors de la rĂ©insertion professionnelle peut conduire Ă la construction d’une incapacitĂ© permanente de travail et mener Ă la marginalisation et Ă l’exclusion sociale. MalgrĂ© l’ampleur des absences au travail et l’inquiĂ©tude que peut susciter ce phĂ©nomène, les Ă©tudes sur la rĂ©insertion professionnelle des travailleurs qui s’absentent en raison d’un problème de santĂ© psychologique demeurent parcellaires. Aussi, les objectifs de cette Ă©tude sont, d’une part, de dĂ©crire le profil des travailleurs qui se sont absentĂ©s en raison d’un problème de santĂ© mentale et, d’autre part, de les comparer selon l’issue de leur rĂ©insertion professionnelle, soit le retour ou non au travail et la rĂ©solution ou non de leur problème de santĂ©.Cette Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă l’aide d’un questionnaire auprès d’employĂ©s des secteurs publique et parapublique de la santĂ© et des services sociaux, de l’éducation et de la fonction publique du QuĂ©bec qui se sont absentĂ©s de leur travail en raison d’un problème de santĂ© mentale, certifiĂ© par un diagnostic mĂ©dical. Au total, 1 850 rĂ©pondants ont participĂ© Ă l’étude soit 74 % (N = 1373) de femmes et 26 % (N = 477) d’hommes.Les rĂ©sultats de cette Ă©tude rendent compte de l’importance des facteurs professionnels dans la survenue de la maladie et de l’arrĂŞt de travail. Si l’on tient compte du fait que 32 % des personnes disent s’être absentĂ©es essentiellement en raison de leur travail, et que près des deux tiers Ă la fois pour des raisons personnelles et professionnelles, c’est au total plus de 90 % des sujets qui font rĂ©fĂ©rence Ă leur vie professionnelle pour rendre compte de la dĂ©tĂ©rioration de leur Ă©tat de santĂ© et de leur arrĂŞt de travail. L’analyse du profil de rĂ©insertion professionnelle selon la principale cause de l’arrĂŞt de travail montre que les personnes qui ont rapportĂ© s’être absentĂ©es essentiellement en raison de facteurs liĂ©s Ă leur vie personnelle sont significativement plus nombreuses a ĂŞtre retournĂ©es au travail. Ă€ l’inverse, celles qui se sont absentĂ©es uniquement Ă cause de leur travail semblent avoir plus de difficultĂ©s Ă rĂ©intĂ©grer le travail.Aussi, l’analyse des rĂ©sultats concernant la rĂ©solution des problèmes de santĂ© mentale chez les personnes qui ont effectuĂ© un retour au travail montre que le retour au travail n’est pas nĂ©cessairement associĂ© Ă une rĂ©solution des problèmes de santĂ© mentale. En effet, près de 44 % des travailleurs qui ont effectuĂ© un retour au travail considèrent que leur problème de santĂ© mentale n’est pas rĂ©solu. Ces personnes qui sont au travail, mais dont le problème de santĂ© n’est pas rĂ©solu, tĂ©moignent d’un potentiel de rechute inquiĂ©tant. L’analyse des conditions de rĂ©insertion professionnelle rĂ©vèle que celles qui ont connu des changements dans leur travail, qui allaient dans le sens d’une amĂ©lioration lors de leur retour au travail, sont plus susceptibles de connaĂ®tre une rĂ©solution de leur problème de santĂ© mentale que celles qui n’ont pas connu de changements dans leur travail. Ces rĂ©sultats soutiennent la faisabilitĂ© et la plausibilitĂ© de nos hypothèses Ă l’effet qu’il existe des liens entre les facteurs de dĂ©sinsertion professionnelle et ceux de la rĂ©insertion professionnelle. L’ensemble de ces rĂ©sultats permettent de faire un pas vers une meilleure comprĂ©hension des facteurs impliquĂ©s dans le processus de rĂ©insertion professionnelle.Une des contributions importantes de cette recherche est d’avoir montrĂ© que le retour au travail n’était pas nĂ©cessairement accompagnĂ© d’une rĂ©solution des problèmes de santĂ© mentale. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude ont montrĂ© une association significative entre la rĂ©solution des problèmes de santĂ© mentale et l’occurrence de changements favorables dans le travail au moment du retour en emploi. Dans cette perspective, on comprend que l’amĂ©lioration des conditions de travail lors du retour au travail est un dĂ©terminant majeur de la restauration de l’état de santĂ© et d’un retour au travail rĂ©ussi susceptible d’assurer le maintien en emploi des personnes qui se sont absentĂ©es Ă la suite d’un problème de santĂ© mentale.El efecto del trabajo en el estado de salud mental de los individuos nos incita a cuestionar las condiciones que favorecen un retorno exitoso al trabajo. Los objetivos de este estudio son de describir las caracterĂsticas de los trabajadores que se han ausentado en razĂłn de un problema de salud mental y efectuar comparaciones segĂşn la situaciĂłn de retorno o no al trabajo y la resoluciĂłn o no de su problema de salud. Los datos de este estudio transversal han sido colectados mediante un cuestionario administrado a 1850 empleados del sector pĂşblico. Los resultados muestran una diferencia significativa entre los trabajadores que han retornado al trabajo y aquellos que no han regresado, apoyándose en la declaraciĂłn del motivo de su ausencia. La mejora de las condiciones de trabajo al momento del retorno es un determinante mayor de la restauraciĂłn del estado de salud, de un retorno exitoso al trabajo y de la continuaciĂłn del empleo
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