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    La place institutionnelle de la discipline « histoire de l’art » au Maghreb : un état des lieux

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    Brillamment incarnée à la Faculté des lettres et au musée des Beaux-arts d’Alger par un savant de la stature de Jean Alazard (1887-1960) – auquel Nabila Oulebsir, maître de conférences à l’université de Poitiers, vient de consacrer son habilitation à diriger des recherches –, l’histoire de l’art pourrait, de prime abord, sembler une discipline particulièrement marquée au Maghreb par l’ancrage colonial et peinant à trouver une place claire dans le monde académique et dans la société. Toutefois..

    Courtyard temples in Africa Proconsular : the question of Punic and eastern influences

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    Le pari de cette thèse fut double : mettre en avant la singularité de l’architecture des temples à cour, tout en plaçant la question des identités puniques et romaines au cœur de notre réflexion. Le récent renouveau de l’archéologie punique, phénicienne et proche orientale nous a permis d’appréhender l’étude du culte pratiqué dans ces sanctuaires, en tenant compte de ses dimensions culturelles, historiques et sociologiques.Un réexamen architectural de l’ensemble des édifices religieux, découverts pour la plupart lors de l’exploration archéologique de la Tunisie à la fin du XIXe siècle et au début XXe, met en exergue un ensemble de caractères communs, de dissemblances, mais aussi des éléments étrangers à la tradition architecturale romaine, qu’il est possible – ou non – de rattacher à l’héritage phénico-punique (I).Les temples étant l’expression architectonique des besoins cultuels, nous avons par la suite mené une étude des cultes pratiqués dans l’enceinte des sanctuaires à partir de l’analyse du mobilier archéologique, en vue d’identifier les divinités auxquelles ont été consacrés les temples à cour et tenter de restituer une archéologie du parcours (II). Comment appréhender la genèse architecturale du temple à cour en Afrique Proconsulaire et son évolution tant formelle que fonctionnelle durant la colonisation romaine ? L’analyse des différents processus de transformations de ces édifices religieux prévus pour accueillir un culte d’origine punique, permet de mieux comprendre son adaptation dans les cités romaines, où il occupa jusqu’à l’avènement du christianisme une place marginale, bien que centrale dans la conservation des anciennes traditions sémitiques (III).UThe challenge of this dissertation is twofold: (1) to highlight the uniqueness of the architecture of the courtyard temples; (2) to place the issue of Punic and Roman identities at the heart of our thinking. The recent revival of Punic, Phoenician and Near Eastern archaeology has enabled us to better understand religion practiced in these sanctuaries by taking into account cultural, historical and sociological factors.Reexamination of the architectural features of all religious buildings, discovered for the most part during the archaeological exploration of Tunisia carried out in the late nineteenth and early twentieth centuries, highlights not only a set of common characteristics and differences, but also elements foreign to the Roman architectural tradition, that are possible - or not - to attach to the Phoenician-Punic heritage (I).Temples are the architectural expression of worship needs. Accordingly, a study of the religion practiced within the precincts of shrines has been conducted, focusing on the analysis of archaeological artifacts, in an attempt to identify the deities to whom the courtyard temples were devoted and to return to an archeology course of study (II). How are we to understand the genesis of temple courtyard architecture in Proconsular Africa and its development both formal and functional during Roman colonization? The analysis of the different processes of transformation affecting the religious buildings which were intended to house Punic cults allows a better understanding of the adaptation in the Roman cities, where, although Central to the conservation of ancient Semitic traditions, these buildings remained marginal until the advent of Christianity (III)

    Le Maghreb

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    Ce numéro de Perspective est consacré au Maghreb et aux histoires de l’art qui s’y pratiquent comme aux études et aux travaux que suscitent son patrimoine et sa création contemporaine à l’échelle internationale. Ainsi la revue poursuit-elle son projet : proposer régulièrement des numéros thématiques dont la géographie est le point d’ancrage, tout en se détournant, pour la première fois, de l’État-nation au profit d’un territoire à une autre échelle, dont il faut – encore plus qu’ailleurs ? – définir le sens selon les périodes envisagées et selon les sujets abordés. Cette gageure est aussi une occasion pour Perspective d’éprouver l’opportunité des catégories traditionnelles de l’histoire de l’art. Sur ce plan, le numéro présente, entre autres, des voix de personnalités, à l’instar de Rachida Triki, Kader Attia et Yto Barrada, mais aussi des articles collectifs sur les questions de savoirs archéologiques au Maghreb, sur la notion de musée universel telle qu’elle s’élabore depuis la rive sud de la Méditerranée, ou encore sur la façon dont les institutions patrimoniales ont traversé les indépendances. Figurent au sommaire des articles de fond consacrés à l’architecture de l’empire almohade ou encore à l’historiographie des corans maghrébins et, sur la période contemporaine, une contribution retraçant l’histoire urbaine d’Alger. L’ornementation des livres et des manuscrits, l’Algérie de Fanon dans sa relation aux arts, l’habitation vernaculaire juive-tunisienne, les galeries et les artistes contemporains… autant d’interventions qui viennent compléter ce volume et dont la somme révèle la multiplicité des recherches en cours et à venir sur l’art et l’histoire d’Afrique du Nord. Ce numéro est en vente sur le site du Comptoir des presses d’universités. Comité de rédaction du volume Anne-Elisabeth Buxtorf, Claire Bosc-Tiessé, Eric de Chassey, Rossella Froissart, Charlotte Guichard, Béatrice Joyeux-Prunel, Thomas Kirchner, Rémi Labrusse, Anne Lafont, Johanne Lamoureux, Jean-Yves Marc, François Michaud, Zahia Rahmani, Emmanuelle Rosso, Philippe Sénéchal, Bernard Vouillou
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