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Savoir(s) et rhétorique(s) à la Renaissance
International audienceLorsqu’on s’interroge sur les relations qu’entretiennent ou que peuvent entretenir la rhétorique et le savoir à la Renaissance, on doit, en tout premier lieu, préciser le sens du terme « savoir ». Dans le Dictionnaire FrancoisLatin de Robert Estienne, paru en 1549, le substantif « savoir » est coordonné avec deux termes posés comme ses synonymes, en l’occurrence « experience » et « cognoissance » et il est par ailleurs glosé par le mot « science ». Le domaine d’exercice est éventuellement précisé par une série de compléments du nom : « le scavoir & cognoissance de tout droict » ou « la science du droict » (traduit par « prudentia juris » ou « juris prudentia »), « le scavoir de bien parler » (traduit par « eloquentia »), « la science qui traite de gouvernement des provinces » (« provincialis scientia ») ou encore « la science de Pythagore ». A une époque où l’on observe « un renouvellement de la conception des connaissances et de l’homme, penseur et acteur dans le monde » et où « il s’agit de se doter de larges connaissances, mais surtout de former l’homme, de pourvoir à son éducation morale et religieuse » , le « savoir » recouvre en effet des domaines extrêmement variés, allant de la morale, de la religion ou de la philosophie à des domaines relevant d’une approche « pré-scientifique » – selon le mot de Gaston Bachelard – comme la médecine ou l’optique. Dans ce questionnement, l’image de la rhétorique est par ailleurs un élément fondamental : image ambivalente, en l’occurrence, la mauvaise réputation de l’art oratoire, héritée de la critique de Socrate, est encore présente dans tous les esprits, alors même que la rhétorique fait partie du trivium des disciplines enseignées à l’université, à côté de la grammaire et de la dialectique et qu’elle exerce une fascination incontestable. Déterminer si le savoir peut se passer de rhétorique à la Renaissance, se demander si la rhétorique est l’ennemie du savoir, implique que l’on prenne en considération ce regard suspicieux mêlé de fascination que l’on porte alors sur l’art oratoire. Pour apporter des éléments de réponse à ce questionnement, il nous faut donc définir dans un premier temps ce que l’on entend précisément par « rhétorique ». Il s’agit en effet d’une question d’actualité à la Renaissance, où la restriction de la rhétorique est en cours et où, dans le même temps, se met en place une nouvelle rhétorique, dialectique, en réaction contre la logique scolastique. Dans un second temps, il nous faut déterminer le type de relations que la rhétorique (les rhétoriques) et le savoir peuvent entretenir : il s’agit d’une part d’envisager l’alliance du savoir et de l’éloquence, leur complémentarité, souvent pensée comme indispensable ; il s’agit d’autre part de considérer dans quelles mesures l’utilisation de la rhétorique est pensable en termes pédagogiques, dans la formulation et/ou l’enseignement des savoirs
Anne Herschberg Pierrot — Le style en mouvement, Littérature et art. Paris : Belin, 2005, 204 pages, 22,90 euros
Dans l’avant-propos de son dernier ouvrage, Anne Herschberg Pierrot définit le style comme « un processus de transformation de l’œuvre, qui peut s’ouvrir à sa genèse et s’accomplit dans ses lectures » (p. 3). C’est là une invitation à considérer le style comme un processus créatif, inscrit dans une temporalité. L’auteure propose ainsi d’adopter une perspective génétique, de s’intéresser à la genèse de la production littéraire, aux brouillons de l’œuvre pour en cerner les particularités stylis..
Anne Herschberg Pierrot — Le style en mouvement, Littérature et art. Paris : Belin, 2005, 204 pages, 22,90 euros
Dans l’avant-propos de son dernier ouvrage, Anne Herschberg Pierrot définit le style comme « un processus de transformation de l’œuvre, qui peut s’ouvrir à sa genèse et s’accomplit dans ses lectures » (p. 3). C’est là une invitation à considérer le style comme un processus créatif, inscrit dans une temporalité. L’auteure propose ainsi d’adopter une perspective génétique, de s’intéresser à la genèse de la production littéraire, aux brouillons de l’œuvre pour en cerner les particularités stylis..
Contraintes résiduelles et comportement mécanique de revêtements nickel-bore
peer reviewedTwo nickel-based coatings obtained from reducing baths are studied. The first one is studied as-
deposited whereas the second one was subjected to a heat-treatment. Hardness and Young's modulus
of coatings have been investigated by means of indentation tests. Results show that mechanical
properties are homogenous in the whole thickness of the coating. On the other hand, the heat
treatment leads on a significantly increase of hardness and modulus. Residual stresses in the coatings
are studied by the incremental ring core method. Values of residual stresses are small, scattered and do not seem to be heat-treatment dependent. Without any modifications of residual stresses before
and after heat treatment, mechanical properties evolutions were attributed to the microstructural
modification of the coating and to the precipitation of hard phases
Concession et polyphonie dans l'Heptaméron de Marguerite de Navarre
Montagne Véronique. Concession et polyphonie dans L'Heptaméron (1559) de Marguerite de Navarre. In: L'Information Grammaticale, N. 107, 2005. pp. 39-43
Douceur et ironie à la Renaissance : à propos d’une analyse de Jean Sturm
Montagne Véronique. Douceur et ironie à la Renaissance : à propos d’une analyse de Jean Sturm. In: Réforme, Humanisme, Renaissance, n°74, 2012. pp. 25-40
Le discours didascalique sur la peste dans les traités médicaux de la Renaissance : rationaliser et/ou inquiéter
Montagne Véronique. Le discours didascalique sur la peste dans les traités médicaux de la Renaissance : rationaliser et/ou inquiéter. In: Réforme, Humanisme, Renaissance, n°70, 2010. pp. 103-112
L'Heptaméron de Marguerite de Navarre : éléments pour une poétique du dialogue inséré
Montagne Véronique. L'Heptaméron de Marguerite de Navarre : éléments pour une poétique du dialogue inséré. In: Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, n°54, 2002. pp. 53-78
Modération politique à la Renaissance : le cas des « Politiques »
International audienc
Médecine et rhétorique à la Renaissance : Le cas du traité de peste en langue vernaculaire
International audienceDurant la Renaissance, nombreux sont les médecins, chirurgiens et apothicaires qui rédigent des traités de peste en langue vernaculaire. Leur écriture est caractérisée par une présence massive de figures dont cet ouvrage rend compte, en les situant dans leur contexte rhétorico-dialectique
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