Les représentations sociales et leurs répercussions sur la gestion forestière de l’Arganeraie, cas du massif forestier d’arganiers d’Admine, Sud Ouest du Maroc

The argan forest of southwestern Morocco constitutes the main element of the agro-silvo-pastoral system in this region. It is difficult to understand the strategy of stakeholder without taking into account the set of values and beliefs attached to the argan ecosystem. These values vary from an actor to another, which reflects different social representations related to the argan territory and resource use. Highlighting these representations is paramount of the definition of a management strategy able to accommodate the various interests of the multiple stakeholders in the argan forest.La forêt d’arganiers du Sud Ouest du Maroc constitue l’élément principal du système de production agro-sylvo-pastoral de cette zone. Dans cet écosystème, il est difficile de comprendre les stratégies de chacun si l’on ne prend pas en considération les valeurs et les croyances qui y sont rattachées. Ces valeurs qui différent d’un acteur à un autre, reflètent des représentations sociales relatives au terroir occupé et à l’usage des ressources de l’Arganeraie également différentes. La mise en évidence de ces représentations est primordiale pour la définition d’une stratégie de gestion qui concilie les intérêts des multiples acteurs de l’Arganeraie

Impacts de la gestion coutumière sur l’état écologique des peuplements d’arganiers, cas de la forêt de Taznakht (Partie Sud), Préfecture d’Agadir Ida Ou Tanane, Maroc

The argan forest of southwestern Morocco represents a very particular social space. This space is characterized by two fundamental levels of organization, which are the customary management and the forest administrative management. These two logics ignore each other, which often drives to confrontations between the forester and the local stackeholders. Highlighting local practices and knowledges helps explaining the ecological state of the argan forest. The familiarization with this knowledges facilitates the understanding and the communication between the forester and the local population, therefore increasing the possibilities of a participative and sustainable approach of development.El bosque de arganiers del Sur Occidental de Marruecos representa un espacio social muy particular. Este espacio es caracterizado por dos niveles de organización fundamentales que son la gestión usual y la gestión administrativa forestal. Dos lógicas que se ignoran y que conducen a menudo a confrontaciones entre el silvicultor y teniéndolos derechos. La puesta en evidencia de las prácticas y conocimientos de las poblaciones locales explica el estado ecológico de los asentamientos de arganiers. La familiarización con estos conocimientos facilita la comprensión y la comunicación entre el silvicultor y la población local, aumentando así las posibilidades de un enfoque de desarrollo participativo y duradero.La forêt d’arganiers du Sud-Ouest du Maroc représente un espace social très particulier. Cet espace est caractérisé par deux niveaux d’organisation fondamentaux qui sont la gestion coutumière et la gestion administrative forestière. Deux logiques qui s’ignorent et qui conduisent souvent à des confrontations entre le forestier et les ayants droits. La mise en évidence des pratiques et savoirs des populations locales explique l’état écologique des peuplements d’arganiers. La familiarisation avec ces savoirs facilite la compréhension et la communication entre le forestier et la population locale, augmentant ainsi les possibilités d’une approche de développement participative et durable

A Network of Transdisciplinary Observation Mechanisms as a Digital Source of Knowledge on Rangeland, to Communicate and Exchange at Local, Regional and Global Scales

For several decades, interventions geared towards the development of drylands have been the catalysts of much change in a rapidly evolving world, and learning how to build sustainable trajectories that take into account both cultural and contextual variations is becoming of increasingly great import. As local problems become intertwined, and given the difficulty of large-scale collective action, understanding these dynamics requires cognizance of all levels of knowledge governance systems and their interactions. So far as rangelands are concerned, the lack of easily accessible documentation encompassing all knowledge to date is a major impediment to their sustainable development. With this in mind, polycentric governance would allow for centralized decision-making, which would then give rise to solutions that could be adapted to local conditions. Recent advances in technology and the proliferation of data are creating new opportunities for monitoring the progress and performance of multi-scale development efforts, and indeed new and non-traditional data sources will be paramount to the success of such endeavours. For instance, participatory observation is an emerging example of a non-traditional data source that is already making a significant contribution, and has fostered engagement at the community level. We seek to demonstrate the value of implementing transdisciplinary observation mechanisms—here, in relation to Southern Countries’ pastoral systems—and to provide concrete examples of how such mechanisms can be adopted for mainstreaming the use of data from a variety of sources, thereby facilitating the implementation of a sustainable development agenda as part of a continuous learning process. This project has been managed within the framework of the Agadir Platform, infrastructure supported and implemented by Ibn-Zohr University, Morocco

Participatory management of rangeland hydrology – a new socio-ecological technology to effectively adapt to and mitigate climate change: case from Morocco

Les zones arides du Maroc pays plus de 90 % de la superficie terrestre ; des précipitations faibles et irrégulières et un potentiel élevé d'évaporation à des déficits hydrauliques extrêmement élevés dans cette zone. Ces phénomènes ont fortement impacté l'hydrologie des parcours et le pastoralisme nomade et transhumant. Pour s'adapter à ce déficit hydrique prédominant, les habitants de ces zones ont développé deux modes de vie, qui incluent la mobilité des ménages et du bétail : (i) un mouvement pendulaire pour la transhumance saisonnière entre les montagnes et leurs plaines limitrophes ; et (ii) une mobilité nomade aléatoirement régulée par la fréquence sporadique des pluies et donc la disponibilité de l'eau.Dans les deux cas, cette mobilité est contrôlée par le degré d'aménagement des routes, mais elle assure également une gouvernance participative de l'accès à l'eau pour le bétail. Par exemple, les communautés pastorales usent d'abord des routes aux eaux éphémères, tout en économisant des sources d'eau pérennes ou semi-pérennes pour des périodes de sécheresse de longue durée. Pour la pénurie d'eau, les nomades et les transhumants souvent la taille des troupeaux et se tournent temporairement vers des activités complémentaires telles que le commerce, l'artisanat, le salarié et l'engagement dans les services publics.Les conservatrices de gestion des parcours et de l'eau pratique ont progressivement décliné suite aux tendances et mondiales de sédentarisme, d'extension urbaine et à l'émergence de nouvelles activités telles que l'irrigation intensive, l'industrie et le tourisme. Face à cette situation, diverses organisations de développement visent le rétablissement des pratiques traditionnelles locales de conservation et de gestion participative de l'eau. La récupération des eaux de pluie ainsi que des aménagements hydrauliques, des services de stockage et de réservoir pour les populations isolées sont mis en place en plusieurs points le long des routes nomades.En outre, de nouvelles opportunités de scolarisation ont ouvert des opportunités d'emploi et des revenus supplémentaires provenant des activités agricoles. Dans ce cadre, un suivi transdisciplinaire de l'aménagement des parcours par télédétection ainsi que des indicateurs biophysiques et socio-économiques ont été mis en place. Dans ce travail, nous présentons une analyse intégrée des systèmes de gestion hydrologique des zones arides marocaines en relation avec l'adaptation pastorale au changement climatique. un suivi transdisciplinaire de l'aménagement des parcours par télédétection ainsi que des indicateurs biophysiques et socio-économiques ont été mis en place. Dans ce travail, nous présentons une analyse intégrée des systèmes de gestion hydrologique des zones arides marocaines en relation avec l'adaptation pastorale au changement climatique. un suivi transdisciplinaire de l'aménagement des parcours par télédétection ainsi que des indicateurs biophysiques et socio-économiques ont été mis en place. Dans ce travail, nous présentons une analyse intégrée des systèmes de gestion hydrologique des zones arides marocaines en relation avec l'adaptation pastorale au changement climatique

Politique de gestion des ressources en eau et équité hydraulique

Introduction En matière de ressources en eau, le Maroc est considéré parmi les pays privilégiés au niveau du monde arabe dont une bonne partie du territoire se situe en zones arides et semi-arides. Les facteurs expliquant cette particularité sont nombreux : les potentialités hydriques ont été considérées pendant longtemps suffisantes en comparaison avec le poids démographique du pays ; ces mêmes potentialités ne font pas l’objet de litiges avec les États voisins ; les objectifs de la politiqu..

Eaux, pauvreté et crises sociales

Au Nord comme au Sud, l’accès à l’eau, que celle-ci soit à usage domestique ou agricole, devient de plus en plus difficile pour les populations pauvres, alors que les différents types d’exclusion se combinent pour accentuer les inégalités. Pour comparer les processus actuellement en cours sur les cinq continents et tenter d’inverser ces tendances, l’IRD a organisé en 2005 des rencontres à l’université d’Agadir avec l’appui du CRDI et de la Ford Fondation. Les chercheurs, décideurs et responsables d’ONG réunis à cette occasion proposent dans le présent CD un cadre d’action et invitent les pouvoirs publics à renouveler les politiques publiques et répondre aux revendications locales