La fabrication d'un héritage encombrant : les pollutions métallurgiques de Viviez (Aveyron)

National audienc

EM3: a model to explore the effects of eco-mobility policies on an urban area

International audienceMany territorial entities are seeing their prerogatives and regulatory powers enhanced with new “instruments” intended to foster the development of ecomobility. Taking as its focus the way that individuals make decisions about transportation modes, EM3 is a transport model designed to simulate the potential impacts of different regulatory measures on the travel practices of inhabitants of an urban area and on the resulting pollutant emissions. One of the originalities of this model is that it emphasises the behavioural dimension, taking the view that this dimension is a parameter whose effects on the outputs of transportation models are currently unknown and possibly not insignificant. Alongside the standard, it models a socio-psychological behavioural approach and a sociology-based approach. The comparison of the three behavioural approaches shows substantial differences in the outcomes observed, whether globally or at the level of local indicators. In addition, the results indicate that the effects of a measure such as a Low Emission Zone extend beyond the specific scope of the geographical area concerned, and can also contribute to strengthening or weakening existing socio-spatial inequalities. We end this chapter by presenting the finality of our approach which aims to support the planning decisions of territorial collectivities thanks to the use of an experimental platform that can shed light on the impacts of various parameters relating to the territorial specificities and the behavioral complexity of users

Les archives de l’invention

Les historiens ont longtemps privilégié le facteur technique dans l’approche des révolutions industrielles. Dans cette logique monocausale, le progrès technique était assimilé à une succession d’inventions apparues dans des secteurs pionniers, moteurs de la croissance, entraînant le reste de l’économie, dite traditionnelle, dans son sillage. L’un des paradoxes de cette approche consistait à valoriser l’innovation tout en évitant d’interroger les pratiques inventives. La dynamique interne du progrès technique et les traits de génie des inventeurs tenaient lieu de modèles explicatifs. La remise en cause de ces approches suscite bien des interrogations de méthode. Comment repérer les formes de l’invention ordinaire, en cerner les acteurs ? Comment assigner une origine à des nouveautés dont l’antériorité se perd dans la mémoire commune ? Comment appréhender des savoirs pratiques instables et non codifiés que ne livrent pas les corpus constitués de sources ? Comment concilier les définitions construites de l’invention et de l’inventeur, les catégories déjà forgées par les institutions et le corps social, et les mentions informelles ou indirectes de l’invention ? Ces questions débordent l’écrit. Cet ouvrage, issu d’un colloque international tenu à Paris en 2003, élargit le concept de sources : au-delà des « sources-textes », il considère les dessins, les enregistrements sonores, les instruments et outils, les installations, les échantillons, les modèles, les prototypes, etc. Il propose une réflexion originale sur le statut des archives de l’invention, sur leur mode de production et sur les méthodologies mises en œuvre dans leur exploitation