424 research outputs found

    Hellman’s Scrapbook de Robert Majzels : un autre regard sur la surconscience linguistique quĂ©bĂ©coise

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    De l'avis de plusieurs commentateurs, la littĂ©rature quĂ©bĂ©coise se caractĂ©rise par l'attention qu'elle porte aux rapports entre langues et littĂ©rature — ce que Lise Gauvin appelle la surconscience linguistique de l'Ă©crivain. Cet article propose une lecture de Hellman's Scrapbook de Robert Majzels, qui vise Ă  mettre en lumiĂšre le fait que pareille surconscience (et son corollaire frĂ©quent de plurilinguisme) ne se limite pas aux oeuvres quĂ©bĂ©coises publiĂ©es en français. Hellman's Scrapbook constitue un exemple frappant de surconscience linguistique, et les stratĂ©gies plurilingues qu 'on y trouve invitent Ă  une rĂ©Ă©valuation des lignes de dĂ©marcation permettant de dĂ©finir le champ littĂ©raire quĂ©bĂ©cois.According to many critics, QuĂ©bec literature is characterized by an extreme awareness of language. This awareness, however (and the multilingualism that often goes along with it), has been almost exclusively explored in the corpus of French QuĂ©bec. This article attempts to show, through a reading of Hellman's Scrapbook by Robert Majzels, that such an awareness can also be found in certain texts of fiction written in English in QuĂ©bec. Hellman's Scrapbook is a perfect example of what Lise Gauvin calls surconscience linguistique. The multilingual strategies that can be found in this book invite a reevaluation of the linguistic lines of division that tend to define QuĂ©bec literature. Indeed, they call for a more inclusive canon

    Between French and English, Between Ethnography and Assimilation: Strategies for Translating Moncton’s Acadian Vernacular

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    Chiac, the hybrid vernacular spoken by Acadians in the Moncton region, is increasingly used in works of fiction. By placing it on a par with French, Acadian novelists attempt to legitimize it as the language of a modern and urban Acadie. Their task is a difficult one, to which they respond with ambivalence: Chiac inscribes a difference which marginalizes them, whereas its absence amounts to a disappearance into the French norm. As a consequence, writers using Chiac face the challenge of making room for hybridity without dissociating themselves from their francophone identity. In their encounter with Chiac, translators of Acadian literature into English face a challenge of their own. Both multilingualism and vernacular languages have been deemed untranslatable, and Chiac happens to be at once multilingual and a vernacular. The dilemma faced by these translators is hence not too far from the dilemma of writers of Chiac: how much difference should they erase, how much should they insist on it at the risk of confirming stereotypes? How can they assist and pursue attempts at legitimization? How can they avoid assimilation into English on the one hand, and ethnography on the other? This article investigates the strategies brought into play by two translators who have tackled Chiac and its ambivalent use by Acadian novelists: Robert Majzels, translator of France Daigle, and Jo-Anne Elder, translator of GĂ©rald Leblanc.Keywords: Chiac, Acadian literature, Acadian literature in translation, literary multilingualism, sociolects and vernaculars.Entre le français et l’anglais, entre l’ethnographie et l’assimilation: le vernaculaire acadien de Moncton en traduction - Le chiac, ce mĂ©lange de français et d’anglais qui sert de vernaculaire aux Acadiens de la rĂ©gion de Moncton, est de plus en plus utilisĂ© dans l’écriture romanesque. Or ce vernaculaire prĂ©sente Ă  ses auteurs comme Ă  ses traducteurs des difficultĂ©s particuliĂšres. Le parler local ayant peu de lĂ©gitimitĂ© littĂ©raire, les auteurs sont confrontĂ©s Ă  la question de leur langue d’écriture : doivent-ils s’effacer devant la norme ou inscrire une diffĂ©rence qui risque de les marginaliser? Pour les traducteurs, la traduction des parlers vernaculaires comme celle du plurilinguisme reprĂ©sentent deux des dĂ©fis les plus exigeants, de sorte que les oeuvres qui ont recours Ă  ces procĂ©dĂ©s sont rĂ©guliĂšrement taxĂ©es d’intraduisibilitĂ©. Dans le travail de Robert Majzels et de Jo-Anne Elder, respectivement traducteurs de France Daigle et de GĂ©rald Leblanc, cet article dĂ©pistera les stratĂ©gies utilisĂ©es afin que les parlers du Moncton acadien – et notamment le chiac – puissent ĂȘtre accueillis dans un texte de langue anglaise : quels moyens les traducteurs emploient-ils pour se prĂ©server des deux principaux Ă©cueils qui menacent la traduction de la diffĂ©rence linguistique, soit l’assimilation et l’ethnographie?Mots-clĂ©s : chiac, littĂ©rature acadienne, littĂ©rature acadienne en traduction, plurilinguisme littĂ©raire, sociolectes et vernaculaires

    Langues et traduction en équilibre : de Moncton mantra à Moncton Mantra

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    Moncton mantra de GĂ©rald Leblanc (1997) est un roman qui porte sur la naissance Ă  l’écriture, mais aussi sur la difficultĂ© d’écrire en contexte minoritaire. Comme dans plusieurs autres Ă©crits minoritaires, on y trouve maints exemples d’« effets de traduction » (Simon, 1994). Cette part traductionnelle est redoublĂ©e dans la traduction anglaise de Jo-Anne Elder (2001). Comme l’original, la traduction est en quĂȘte d’une langue d’écriture. Et comme l’original oscillait entre des stratĂ©gies d’assimilation et de diffĂ©renciation, la traduction recourt tantĂŽt Ă  l’ethnographie et tantĂŽt Ă  l’assimilation. Cet article explore l’équilibre prĂ©caire auquel arrivent l’auteur et sa traductrice. D’un cĂŽtĂ©, les difficultĂ©s que rencontre le roman dans la transmission de son rĂ©cit s’intensifient dans la traduction. De l’autre, cette affinitĂ© entre stratĂ©gies d’écriture et de traduction fait du texte d’Elder un lieu de complicitĂ© et d’échos particuliĂšrement puissant avec celui de Leblanc.GĂ©rald Leblanc’s novel, Moncton mantra (1997), is about the birth of a writer, but it also about how difficult it is to write in a minority context. As in many literary texts written by linguistic minorities, it is full of “translation effects” (Simon, 1994). In turn, the English version doubles these effects. Like the original, Jo-Anne Elder’s translation (Moncton Mantra, 2001) tries to find the right language to tell Leblanc’s story. Whereas Leblanc’s text oscillates between assimilation and differentiation, Elder’s translation navigates between assimilation and ethnography. This article explores the precarious linguistic balance achieved by both Leblanc and his translator. On the one hand, the challenge of conveying the experience related in the novel is intensified in the translation. On the other hand, the affinity between Leblanc’s writing strategies and Elder’s translation strategies makes her work resonant and complicit with Leblanc’s

    Photodemethylation of methylmercury in Eastern Canadian Arctic thaw pond and lake ecosystems

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    Permafrost thaw ponds of the warming Eastern Canadian Arctic are major landscape constituents and often display high levels of methylmercury (MeHg). We examined photodegradation potentials in high-dissolved organic matter (DOC) thaw ponds on Bylot Island (BYL) and a low-DOC oligotrophic lake on Cornwallis Island (Char Lake). In BYL, the ambient MeHg photodemethylation (PD) rate over 48 h of solar exposure was 6.1 × 10–3 m2 E–1, and the rate in MeHg amended samples was 9.3 × 10–3 m2 E–1. In contrast, in low-DOC Char Lake, PD was only observed in the first 12 h, which suggests that PD may not be an important loss process in polar desert lakes. Thioglycolic acid addition slowed PD, while glutathione and chlorides did not impact northern PD rates. During an ecosystem-wide experiment conducted in a covered BYL pond, there was neither net MeHg increase in the dark nor loss attributable to PD following re-exposure to sunlight. We propose that high-DOC Arctic thaw ponds are more prone to MeHg PD than nearby oligotrophic lakes, likely through photoproduction of reactive species rather than via thiol complexation. However, at the ecosystem level, these ponds, which are widespread through the Arctic, remain likely sources of MeHg for neighboring systems

    Des langues en partage? : cohabitation du français et de l'anglais en littérature contemporaine

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    De plus en plus, les oeuvres en prose sont appréciées pour la multiplicité des langages--voire des langues--qu'elles font cohabiter. Toutefois, s'il est vrai que la prose romanesque mobilise par définition une pluralité de discours et de langues, les conventions littéraires actuelles n'en logent pas moins ce plurilinguisme à l'enseigne d'une langue tutélaire qui le contient et le limite autant qu'elle l'inclut. Plusieurs langues peuvent-elles tour à tour, dans un même texte, servir de véhicule à la relation d'un récit? Peuvent-elles cohabiter en toute réciprocité? La présente thèse est le résultat d'une enquête sur des littératures qui mettent en question la notion de langue principale. À l'aide d'outils théoriques inspirés de la traductologie, d'études sociolmguistiques sur le code-switching, des approches bakhtmiennes de la littérature et de la critique postcoioniale, elle analyse--sous l'appellation de colinguisme--des textes en prose dont la narration mobilise à la fois le français et l'anglais. Y sont abordés: Between , de la Britannique Christine Brooke-Rose; les oeuvres anglo-québécoises Heroine de Gail Scott et Hellman's Scrapbook de Robert Majzels; enfin, L'homme invisible/The Invisible Man du Franco-Ontarien Patrice Desbiens, et Bloupe de l'Acadien Jean Babineau. Par-delà des disparités contextuelles manifestes, il ressort de l'analyse de ces textes que les enjeux de la cohabitation des langues tiennent à l'appartenance à des espaces littéraires et culturels dont la narration colingue, afin de pouvoir s'y inscrire, doit forcer la redéfinition. Les textes étudiés cherchent à créer un espace de signification permettant de réunir plusieurs langues sans les soumettre les unes aux autres. Par ailleurs, tout en sapant l'autorité de la langue principale, ils tirent parti de son statut prééminent. Mise aux côtés d'autres langues aptes à remplir ses fonctions, la langue tutélaire perd sa neutralité, et devient sujette à un questionnement sur ce qui motive sa prépondérance dans le texte. Dans ces textes, le partage difficile des langues dans la narration devient une métaphore puissante de leur hiérarchisation à l'échelle sociale, tout comme il ouvre sur la possibilité de contrer cette hiérarchisation en développant de nouveaux modes d'interaction entre les langues. Plus qu'une réalité actualisée, le colinguisme fonctionne alors comme un appel

    Draw on me : bilinguisme minoritaire et relais littéraires franco-canadiens

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    AprĂšs s’ĂȘtre atomisĂ© Ă  la suite de la nationalisation de la littĂ©rature quĂ©bĂ©coise, l’espace littĂ©raire franco-canadien semble ĂȘtre en voie de se reconstituer, sur de nouvelles bases. Le prĂ©sent article fait l’étude de ce phĂ©nomĂšne Ă  partir de deux traits que les littĂ©ratures des minoritĂ©s francophones du Canada ont en partage : le bilinguisme et la minorisation. Ces deux traits sont prĂ©cisĂ©ment ceux dont le QuĂ©bec s’est dĂ©lestĂ© au moment oĂč il se constituait en culture nationale. Aujourd’hui, pourtant, ils se voient octroyer une nouvelle valeur. Or, les transformations en cours dans l’espace littĂ©raire franco-canadien et dans les idĂ©ologies linguistiques sur le contact du français avec l’anglais coĂŻncident. Alors que le QuĂ©bec s’était servi du bilinguisme minoritaire comme repoussoir, ce bilinguisme gagne Ă  prĂ©sent en statut, jusqu’à servir de modĂšle. S’ensuit un rĂ©amĂ©nagement des rapports hiĂ©rarchiques existant entre les divers espaces littĂ©raires franco-canadiens, voire Ă  l’intĂ©rieur de chacun d’eux, de mĂȘme que des relais inĂ©dits des uns aux autres. Le prĂ©sent article retrace ce rĂ©amĂ©nagement en se penchant sur certains textes francocanadiens hĂ©tĂ©rolingues clĂ©s des derniĂšres dĂ©cennies, ainsi que sur leur rĂ©ception.After being fragmented following the nationalization of Quebec literature, the French-Canadian literary space seems to be rebuilding itself on new foundations. The present article examines this phenomenon via two characteristics shared by Canada’s Frenchspeaking minorities – bilingualism and minoritization –, the very ones discarded in Quebec during the creation of its national culture. Today, however, they are being given new value. This is because transformations in the French-Canadian literary space now coincide with those in linguistic ideologies regarding the contact between French and English. Whereas Quebec had used minority bilingualism as a foil, bilingualism is currently gaining status to the point of serving as a model. The result is a rearrangement of 1) the hierarchical relations between—and even within—each of the various French-Canadian literary spaces and 2) new intertextual relays. The present article retraces this rearrangement through a discussion of certain key heterolingual French-Canadian texts of recent decades and their reception

    L’espace architectural de la mĂ©diathĂšque communautaire de Montargis

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    Montargis, situĂ©e Ă  120 kilomĂštres de la capitale, compte un peu plus de 15 000 habitants. Elle possĂšde une Ame : l’AgglomĂ©ration Montargoise et rives du Loing. Dite aussi la « Venise du GĂątinais », elle vient de se doter d’un nouvel Ă©quipement oĂč ont Ă©tĂ© rapatriĂ©es les collections patrimoniales hĂ©bergĂ©es depuis 1881 dans l’ancien hĂŽtel de ville
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