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    Sciences et Savoirs sous Charles V

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    Comme Olivier Bertrand le rappelle dans l’introduction de ce riche ouvrage collectif (p. 9-16), la période du moyen français suscite vivement l’intérêt de la communauté scientifique depuis quelques années, notamment en raison de la fécondité néologique qui s’observe aux xive et xve siècles et qui a laissé son empreinte dans le lexique du français moderne. Plus particulièrement, le règne de Charles V le Sage concentre les attentions, pour son contexte propice au développement conjoint de la la..

    Le Livre du ciel et du monde de Nicole Oresme : La traduction commentĂ©e comme « lieu de passage Â»

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    For the full article, please visit Project MUSE or click here (subscribers only).This article examines certain characteristics of Nicole Oresme's Livre du ciel et du monde (1377), a translation of Aristotle's De caelo made at the request of Charles V, in order to study the links between translation and the commentary, adaptation, and popularization of knowledge. Although the numerous glosses which accompany the translation have frequently attracted scholars' attention because of their importance to the history of science, a close analysis of some glosses suggests that this translation is, in fact, a "place of passage" for the transmission and discussion of language, culture, and knowledge. This focus permits a demonstration of the profound epistemological transformation carried out by Oresme and highlights his role in revolutionizing the concept of translation.RésuméCet article examine certaines caractéristiques du Livre du ciel et du monde de Nicole Oresme (la traduction du De caelo d'Aristote qu'il effectua en 1377 à la demande de Charles V) afin de repenser les relations entre traduction et commentaire, adaptation et vulgarisation du savoir. En effet, si l'importance des gloses qui accompagnent cette traduction a été soulignée à plusieurs reprises par la critique pour le domaine de l'histoire des sciences, une analyse précise de certaines d'entre elles permettra d'envisager le texte comme un lieu de passage de la langue, de la culture et du savoir. Ce point de vue permet de montrer la profonde transformation épistémologique que subit le savoir dans le texte et de souligner à quel point Oresme révolutionne le concept de traduction

    Le Moyen Âge en Amérique du Nord

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    En 1945, Gustave Cohen écrivait que le « De translatione studii [...] se prolonge vers l’Ouest dans le sens de la marche apparente du soleil », faisant référence à l’épanouissement des Mediaeval Studies outre-atlantique[1]. La fondation de la Mediaeval Academy of America à Harvard et de sa revue Speculum en 1925, ainsi que le don de John D. Rockfeller, la même année, qui permit l’acquisition de la collection et du bâtiment des Cloisters par le Metropolitan Museum, ont donné une impulsion à l’étude du Moyen Âge en Amérique du Nord qui n’est jamais retombée, et dont témoigne la création d’institutions qui ont joué un rôle majeur dans la diffusion de la médiévistique (le Pontifical Institute of Mediaeval Studies à Toronto ouvert en 1929 sous la houlette d’Étienne Gilson, l’Institut d’Études Médiévales d’Ottawa en 1930, l’Institut d’Études Médiévales de l’université de Notre Dame en 1946). Aujourd’hui, une grande partie de la recherche sur le Moyen Âge s’effectue au Canada et aux États-Unis. Universités, instituts, bibliothèques et musées contribuent largement à la production et à la diffusion des discours et des savoirs. Ce nouveau numéro de Perspectives médiévales a souhaité rouvrir le dossier des études médiévales en Amérique du Nord pour comprendre la spécificité de l’enseignement et de la recherche actuels sur le fait littéraire médiéval –, car il en est assurément une, liée à l’histoire des institutions, aux fonctionnements académiques propres au Nouveau Continent, mais aussi au développement des « studies » qui assurent à la création du savoir sur le Moyen Âge une assise théorique largement ignorée en France. La première partie du numéro, « Analyses », propose cinq contributions qui sont autant de réflexions qui permettent de cerner les modalités de cette transmission et de cette élaboration du savoir dans le champ de la médiévistique outre-Atlantique. Ce premier volet est accompagné de deux entretiens de Francis Gingras avec le Père Benoît Lacroix et Madeleine Jeay consacrés à l'Institut d'Études Médiévales de Montréal et qui éclairent ce développement au Canada. Le second volet reprend le premier sous l’aspect de la création littéraire aux États-Unis et propose des études de l’usage qui a été fait du Moyen Âge sur un continent qui ne l’a pas connu et qui entretient avec lui des relations ambiguës et ambivalentes, « entre fascination et répulsion » pour reprendre le titre donné par Delphine Louis-Dimitrov à la journée d’étude qu’elle a organisée le 10 avril 2015 et que nous publions ici. C’est ainsi l’esquisse des représentations littéraires et scientifiques du Moyen Âge européen en terre non-européenne, et pourtant si fortement et problématiquement liée à l’ancien continent, que propose ce nouveau numéro de Perspectives médiévales. Sébastien Douchet [1] Gustave Cohen, « Progrès des études médiévales aux Etats-Unis », Revue du Moyen Âge latin, 1945, p. 93
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