17 research outputs found

    Entre contrĂŽle Ă©tatique et dĂ©veloppement d’un marchĂ©

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    Depuis la chute de l’Union soviĂ©tique, une triple Ă©volution a caractĂ©risĂ© le secteur de l’enseignement supĂ©rieur russe : la chute des financements publics, la multiplication de cursus payants et la massification. AprĂšs avoir assistĂ© pendant plus d’une dĂ©cennie Ă  la dĂ©gradation des conditions dans diffĂ©rents secteurs, l’État russe a commencĂ© Ă  reprendre progressivement la main dĂšs le milieu des annĂ©es 2000. Dans le cadre du « nouveau management public », il explore de nouveaux modes de rĂ©partition des financements, qui mettent les Ă©tablissements en compĂ©tition. Cette politique amĂšne Ă  une diffĂ©renciation croissante entre les universitĂ©s et creuse les inĂ©galitĂ©s sociales.Since the collapse of the Soviet Union, the Russian higher education system has been characterised by a threefold development : a fall in public funding, an increase in fee-paying courses and an increased number of students. Having witnessed deteriorating conditions in various sectors for over a decade, the Russian Government has gradually began to regain control since the middle of the 2000s. As part of its “new public management” strategy, it is exploring new ways of distributing funding, putting establishments in competition with each other. This policy has led to a growing differentiation between universities and greater social inequality.Desde la caĂ­da de la UniĂłn soviĂ©tica, una triple evoluciĂłn caracterizĂł el sector de la enseñanza superior rusa : la caĂ­da de la financiaciĂłn pĂșblica, la multiplicaciĂłn de las carreras de pago y la masificaciĂłn. DespuĂ©s de asistir durante mĂĄs de una dĂ©cada a la degradaciĂłn de las condiciones en diferentes sectores, el Estado ruso empezĂł a retomar paulatinamente la mano desde mediados de los años 2000. En el marco del “nuevo management pĂșblico”, explora nuevos modos de reparto de la financiaciĂłn que ponen a los establecimientos en competencia. Esta polĂ­tica conduce a una diferenciaciĂłn creciente entre las universidades y ahonda las desigualdades sociales

    Russie : Universités et entreprises, le rapprochement de deux mondes

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    Pendant la pĂ©riode soviĂ©tique, les rapports entre les universitĂ©s et les entreprises s’organisaient principalement autour de trois axes : stages pendant les Ă©tudes, financement des cursus de certains Ă©tudiants par les entreprises qui les embauchaient et, enfin, affectation imposĂ©e aux diplĂŽmĂ©s Ă  la sortie. À quelques exceptions prĂšs, l’enseignement (universitĂ©s), la recherche (instituts de l’AcadĂ©mie des sciences) et le dĂ©veloppement/la production (instituts spĂ©cialisĂ©s/entreprises) Ă©taient c..

    Enseignement supĂ©rieur en Russie : comment redonner de l’ambition Ă  un secteur en dĂ©tresse ?

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    L’enseignement supĂ©rieur russe fait l’objet de rĂ©formes depuis plus de deux dĂ©cennies. AprĂšs une pĂ©riode de survie qui a suivi la chute de l’URSS et plusieurs tentatives de rĂ©formes avortĂ©es, une « fenĂȘtre d’opportunité » s’est ouverte avec le deuxiĂšme mandat de Vladimir Poutine Ă  partir de 2004. Le contexte Ă©conomique Ă©tait alors favorable grĂące Ă  la hausse spectaculaire des prix des hydrocarbures. La volontĂ© politique exprimĂ©e au plus haut niveau Ă©tait de tirer parti de cette aubaine pour d..

    Les universitĂ©s privĂ©es, « mal-aimĂ©es » de l’enseignement supĂ©rieur russe

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    Introduction «   Les Ă©lĂšves et leurs parents veulent du solide et du fiable. VoilĂ  pourquoi ils se tournent vers les universitĂ©s publiques. » Ce commentaire formulĂ© Ă  la rentrĂ©e 2009 par l’ancien ministre de l’Éducation et de la Recherche, AndreĂŻ Foursenko, prouve l’existence d’une ligne de partage entre le public et le privĂ© dans l’enseignement supĂ©rieur russe, ainsi que d’une mĂ©fiance Ă  l’égard de la qualitĂ© des formations dispensĂ©es dans les Ă©tablissements qui n’appartiennent pas Ă  l’État...

    « Projet MISiS », futur modĂšle de l’enseignement supĂ©rieur en Russie ?

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    MISiS, bases de dĂ©part Le titre complet de l’établissement, « UniversitĂ© technologique d’État – Institut d’État de Moscou de l’acier et des alliages (MISiS) » auquel s’est rĂ©cemment ajoutĂ© celui d’« UniversitĂ© technologique nationale de recherche », porte en lui les traces des grandes phases successives de l’histoire soviĂ©tique et postsoviĂ©tique de l’établissement. En effet, il reste plus connu sous son appellation hĂ©ritĂ©e de l’époque soviĂ©tique « Institut d’État de Moscou de l’acier et des a..

    Introduction

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    On peut souvent entendre que la Russie a deux avantages compĂ©titifs : ses ressources naturelles et sa population Ă©duquĂ©e. En effet, les indicateurs statistiques (nombre moyen d’annĂ©es d’études, nombre de diplĂŽmes supĂ©rieurs dĂ©livrĂ©s) semblent dessiner un « profil Ă©ducatif » trĂšs favorable de la Russie. Cependant, ces performances quantitatives ne semblent lui procurer in fine aucun avantage Ă©conomique et social, car elles ne se traduisent pas par des indicateurs Ă©levĂ©s de niveau de vie de la ..

    Les universités russes sont-elles compétitives

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    Modernisation, innovation, Ă©conomie de la connaissance : des mots d’ordre que les autoritĂ©s russes ne cessent de marteler sous les prĂ©sidences successives de Vladimir Poutine et de Dmitri Medvedev. Les universitĂ©s sont au cƓur de cette stratĂ©gie d’État, qui doit permettre au pays de ne plus dĂ©pendre exclusivement de la rente Ă©nergĂ©tique. L’enjeu est aussi de replacer l’enseignement supĂ©rieur russe au sein du marchĂ© mondial de l’éducation, en attirant des Ă©tudiants Ă©trangers et en revalorisant l’image du pays. Mais ces ambitions nationales et internationales sont-elles encore Ă  la portĂ©e des Ă©tablissements supĂ©rieurs russes Ă©prouvĂ©s par les annĂ©es de transition post-communiste, longtemps sous-financĂ©s, se partageant des Ă©tudiants de moins en moins nombreux ? La rĂ©forme profonde, engagĂ©e au milieu des annĂ©es 2000, atteindra-t-elle son objectif de placer quelques universitĂ©s russes dans le Top-100 des classements internationaux ? A travers six monographies, cet ouvrage propose une analyse de la situation et des perspectives de quelques-unes des meilleures universitĂ©s nationales (Institut de l’Acier et des Alliages de Moscou, Haut CollĂšge d’Économie, UniversitĂ© technique Bauman, UniversitĂ© du pĂ©trole et du gaz Goubkine, UniversitĂ© fĂ©dĂ©rale de l’Oural, Nouvelle UniversitĂ© russe et Institut Juridique International). Les auteures, trois chercheuses russes et françaises, se sont appuyĂ©es sur des entretiens afin d’apprĂ©hender au mieux les transformations en cours au sein des universitĂ©s russes et leurs perspectives

    L’UniversitĂ© Goubkine : rĂ©servoir de cadres pour le secteur pĂ©trolier et gazier

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    Introduction Â«Â ĐĐ”ĐŽŃ€Đ° ĐœĐ” ĐżĐŸĐŽĐČĐ”ĐŽŃƒŃ‚, ДслО ĐœĐ” ĐżĐŸĐŽĐČĐ”ĐŽŃƒŃ‚ люЎО»(ИĐČĐ°Đœ Đ“ŃƒĐ±ĐșĐžĐœ)[On ne peut compter sur les richesses des sous-sols que si l’on peut compter sur les gens qui les exploitent](propos attribuĂ©s Ă  Ivan Goubkine) « Elle a une belle vie », « elle regorge de ressources accordĂ©es par de gĂ©nĂ©reux sponsors, les compagnies russes du pĂ©trole et du gaz », « elle ne forme que les enfants des "barons" Ă©nergĂ©tiques » – l’UniversitĂ© du pĂ©trole et du gaz de Goubkine est sans doute parmi les plus jalousĂ©s ..

    Entre attrait et rĂ©pulsion : atouts et faiblesses de l’image de la Russie Ă  l’étranger

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    À la recherche d’une meilleure image, la Russie met en place tout un arsenal de soft power depuis le milieu des annĂ©es 2000 selon un modĂšle occidental. Cependant, l’impact de ces outils est limité : l’image de la Russie reste ternie par l’absence d’un modĂšle attractif et par la prioritĂ© qu’elle continue Ă  donner Ă  la force militaire et Ă  des mĂ©thodes d’influence loin d’ĂȘtre « douces ». Depuis l’annexion de la CrimĂ©e, ces derniers outils se sont considĂ©rablement renforcĂ©s, dĂ©gradant encore plus son image. Cependant, une partie de l’audience internationale, y compris au sein des Ă©lites et populations occidentales, est sĂ©duite par la vigueur de la nouvelle posture russe et le leadership autoritaire de Vladimir Poutine. La politique Ă©trangĂšre russe, adossĂ©e Ă  un puissant dispositif informationnel, est au coeur de la nouvelle image de la Russie qui valorise son altĂ©ritĂ©, la lĂ©gitimitĂ© de son action et son rĂŽle central sur les plus grands dossiers d’actualitĂ©.In search of a better image, Russia has created a whole arsenal of soft power since the mid-2000s according to a Western model. However, the impact of these tools was limited: the image of Russia continues to be tarnished by the absence of an attractive model and by the priority it continues to give to military force and methods of influence, far from being “soft”. Since the annexation of Crimea, these latter tools have been considerably strengthened, further degrading the image of Russia. However, part of the international audience, including among Western elites and populations, was seduced by the vigor of the new Russian posture and the assertive political leadership of Vladimir Putin. Russian foreign policy, backed by powerful information tools, is at the heart of the new image of Russia which values its otherness, the legitimacy of its action and the central role in the most important international issues

    UniversitĂ© fĂ©dĂ©rale de l’Oural : une future « Harvard » rĂ©gionale ?

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    Introduction La crĂ©ation des universitĂ©s fĂ©dĂ©rales (au moins une dans chaque district fĂ©dĂ©ral) peut ĂȘtre analysĂ©e Ă  travers trois prismes : la rĂ©forme administrative et territoriale avec le dĂ©coupage en huit districts fĂ©dĂ©raux sous la premiĂšre prĂ©sidence de Vladimir Poutine ; le projet de modernisation de la Russie, lancĂ© par le prĂ©sident Dmitri Medvedev ; et la rĂ©forme de l’enseignement supĂ©rieur, commencĂ©e sous Poutine au milieu des annĂ©es 2000 et poursuivie par Medvedev. MĂȘme si les trois ..
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