24 research outputs found

    Au-delà des murs. Maintenir l’ordre à la frontière franco-britannique

    Get PDF
    La ville de Calais, un des principaux espaces de transit vers l’Angleterre, a été le théâtre depuis plus de vingt ans d’une sécurisation croissante de son port et du site d’entrée du tunnel sous la Manche afin de filtrer et de bloquer les traversées des personnes migrantes. Au-delà de ces politiques d’immobilisation, les stratégies de contrôle des pouvoirs publics français passent également par une mise en mouvement contrainte des personnes migrantes. En axant le propos sur les pratiques policières de déplacements forcés, cet article souhaite contribuer à l’analyse des dispositifs spatiaux de maintien de l’ordre en contexte frontalier. Il s’appuie, pour ce faire, sur une enquête de terrain menée à Calais entre 2010 et 2015 auprès des acteurs du contrôle migratoire.The city of Calais, one of the main transit areas to England, has for more than twenty years been the scene of reinforced security measures in its port and at the entrance site of the Channel Tunnel to filter and block the crossings of migrants. In addition to these immobilization policies, the strategies of the French public authorities also involve the forced mobility of migrants. By focusing on police practices of forced displacement, this paper aims to contribute to the analysis of spatial policing mechanisms in border contexts. It is based on a field survey conducted in Calais between 2010 and 2015 among actors involved in migration control

    Vivre en voisins à la frontière : Enjeux autour de la présence de migrants sans-papiers dans la ville de Calais

    Get PDF
    La ville de Calais est chaque année un lieu de transit pour plusieurs milliers de touristes qui se rendent en Angleterre. Mais c’est aussi, depuis 20 ans, un lieu d’immobilité pour les migrants sans-papiers arrêtés à la frontière. Ceux-ci vivent plusieurs mois dans des squats ou des campements sur le littoral en attente de réussir à traverser illégalement. Au fil des années, plusieurs groupes de riverains se sont mobilisés à Calais pour déplacer ou faire fermer ces lieux de vie ainsi que les espaces humanitaires destinés aux migrants. Nous analyserons les discours et les pratiques de ces groupes pour comprendre comment leurs actions déplacent la frontière politique entre deux États vers la construction de frontières sociales au sein de la ville.Every year thousands of tourists use the city of Calais as a crossing point before going to England. But the same city has also been for now 20 years a place where migrants arrested at the border stay put, incapable of leaving Calais for England before another several months. They live in squats or camps in the town. Over the years several groups of neighbours mobilize to close or to move squats and humanitarian places for migrants. We will focus on the discourses and practices of these groups and try to understand on which basis it (re)produce a social and spatial border in the town

    De l’autre côté du tunnel. Quinze ans de renforcement des sites-frontière à Calais

    Get PDF
    Références de la thèseGuenebeaud C. (2017). Dans la frontière : migrants et luttes des places dans la ville de Calais. Thèse de doctorat en Géographie, Lille 1. Juridiquement, la frontière franco-britannique partage le détroit du Pas-de-Calais à équidistance des deux côtes, selon l’image de la ligne. Mais « depuis longtemps, le dispositif frontalier ne se limite plus à la frontière-ligne » (Bigo et al. 2009), celle-ci se développe en réseau et se localise dans les gares, les ports et les aér..

    « Nous ne sommes pas des passeurs de migrants » : le rôle des transporteurs routiers et maritimes dans la mise en oeuvre des contrôles à la frontière franco-britannique

    No full text
    Au tournant des années 2000, à la frontière franco-britannique, le gouvernement anglais impose, par pression économique, un rôle de garde-frontière aux acteurs du transport transmanche. À l’appui d’une enquête de terrain menée entre 2011 et 2017 à Calais, cet article interroge les formes de cette délégation de la surveillance à des acteurs privés, ainsi que les logiques qui président à l’application discrétionnaire des contrôles par les employés de ces entreprises. Le pouvoir d’État est ainsi exploré depuis un point de vue singulier, celui de sa mise en oeuvre, ce qui permet d’appréhender à différentes échelles les enjeux de redéploiement de l’État en matière de contrôles migratoires et de définition des frontières symboliques de la nation.In the early 2000s, actors of cross-Channel transport are forced to be involved in border control due to financial pressure from the British Government. Based on fieldwork conducted between 2011 and 2017 in Calais, this article explores the delegation of border controls to private actors and investigate the use of « discretion » by sailors and trucks drivers in the implementation of these controls. More broadly the article analyzes how the focus on the border work documents the redeployment of State regarding migration controls and the definition of the foreigners

    Andrijasevic Rutvica, Migration, Agency and Citizenship in Sex Trafficking

    No full text
    Dans Migration, Agency and Citizenship in Sex Trafficking, Rutvica Andrijasevic revient sur les enjeux que soulèvent l’arrivée en Italie de femmes d’Europe de l’Est venues travailler dans la prostitution de rue. À partir de leurs récits de vie, elle critique l’idée d’une « traite des êtres humains » (traffic) pour déplacer l’analyse vers les questions des politiques migratoires européennes, de la citoyenneté et du marché du travail. L’idée d’un trafic des êtres humains dans la prostitution re..

    In the border : migrants and struggles for places in Calais

    No full text
    La ville de Calais est chaque année un lieu de transit pour plusieurs milliers de touristes qui se rendent en Angleterre. Mais c’est aussi, depuis plus de 20 ans, un lieu d’immobilité pour des personnes migrantes. La thèse part de cette situation de frontière pour analyser les luttes concernant l'allocation des places aux migrants dans la ville et dans l'espace national. À la croisée des travaux des border studies et de ceux de la géographie sociale, ce travail analyse le renvoi des migrants au dehors des territoires nationaux anglais et français et la mise en scène à Calais d'une "frontière fermée" et d'une "frontière vide". Il examine le décalage entre cette mise en scène et les vécus et les pratiques de la frontière, à savoir la persistance des passages des migrants vers l'Angleterre et l'installation dans la durée de campements sur le littoral. En s'intéressant plus particulièrement aux pouvoirs publics locaux, aux collectifs de riverains, aux associations de commerçants et aux associations de soutien aux migrants, la thèse permet également d’appréhender les luttes locales autour de la place faite aux migrants dans Calais et questionne la manière dont ces luttes travaillent à produire des frontières dans la ville. Cette recherche explore enfin les processus qui sous-tendent la mise à l'écart des personnes migrantes de la ville et des territoires nationaux anglais et français par l'analyse de la construction de l'altérité migrante. Elle s’achève par l’étude des processus de subjectivation par lesquels ces personnes font avec et contre les places et les identités qui leur sont assignées.The city of Calais is a crossing point for thousands of tourists going to England. In the last two decades, it has also become a territory of immobility and stagnation for migrants. Examining different ways of constantly being inside and outside, this thesis analyzes the birth of struggles for a place in the city, those of migrants in the city of Calais.Working at the intersection between border-based studies and social geography, it highlights different situations of being constantly expelled outside the national territory, those of France and England. In Calais, this phenomenon stages the formation of a "closed border" and an "empty border". However, within this framework of expulsion and rejection, migrants lived experiences and practices at the borders have not been without persistence. Migrants continue to cross the French borders. On the long run, their persistence produces the settlement of migrant camps on the French coastline. Examining the implication of different actors in the governance and the management of this population at different levels of scale, this study explores the birth of local struggles around a place for the migrants, fundamental to the understanding of the production of borders within the city. Lastly, it analyzes policies that underlie the exclusion of migrants in the city and in national territories thus leading to the construction of the "other, the migrant". It studies the "everyday acts of resistance" of those persons through which and with which emerges this "Other, the migrant"

    Au-delà des murs. Maintenir l’ordre à la frontière franco-britannique

    No full text
    La ville de Calais, un des principaux espaces de transit vers l’Angleterre, a été le théâtre depuis plus de vingt ans d’une sécurisation croissante de son port et du site d’entrée du tunnel sous la Manche afin de filtrer et de bloquer les traversées des personnes migrantes. Au-delà de ces politiques d’immobilisation, les stratégies de contrôle des pouvoirs publics français passent également par une mise en mouvement contrainte des personnes migrantes. En axant le propos sur les pratiques policières de déplacements forcés, cet article souhaite contribuer à l’analyse des dispositifs spatiaux de maintien de l’ordre en contexte frontalier. Il s’appuie, pour ce faire, sur une enquête de terrain menée à Calais entre 2010 et 2015 auprès des acteurs du contrôle migratoire.The city of Calais, one of the main transit areas to England, has for more than twenty years been the scene of reinforced security measures in its port and at the entrance site of the Channel Tunnel to filter and block the crossings of migrants. In addition to these immobilization policies, the strategies of the French public authorities also involve the forced mobility of migrants. By focusing on police practices of forced displacement, this paper aims to contribute to the analysis of spatial policing mechanisms in border contexts. It is based on a field survey conducted in Calais between 2010 and 2015 among actors involved in migration control

    À chacun sa place. Une étude des rapports de domination dans l’aire de distribution des repas aux migrants sans-papiers de Calais

    No full text
    Depuis la fin des années 1980 et la mise en place de l’espace Schengen, le Royaume-Uni refuse l’entrée sur son sol aux migrants sans-papiers venus principalement du Kosovo, de l’Afghanistan, de l’Irak, de l’Iran, du Soudan ou encore de l’Érythrée. Ceux-ci se retrouvent de fait bloqués dans la ville de Calais, à seulement 35 kilomètres des rives anglaises, en attente de traverser illégalement. Leur présence dans la ville devient progressivement un enjeu important pour les autorités françaises ..

    “I Love Calais”. Mobilizations and Power Struggles Against the Presence of Migrants on the French-British Border

    No full text
    En septembre 2016, une mobilisation du Grand rassemblement pour le Calaisis bloque la rocade qui mène au port de Calais pour demander la fermeture d’un camp où vivent plusieurs milliers de personnes migrantes. Leur mot d’ordre : « J’aime ma ville ». Présenter la genèse du Grand rassemblement pour le Calaisis, nous permettra ici de revenir sur cette mise en relation de plusieurs groupes d’acteurs contre la présence de personnes migrantes dans Calais. Cela nous amènera à questionner la délégation du pouvoir de police à des acteurs non institutionnels et à explorer des pratiques de vigilantisme. En approfondissant ces mécanismes de production locale de la frontière, nous nous arrêterons sur les registres de légitimation de ces actions, en particulier l’exclusion des personnes migrantes au nom de l’amour de Calais.In September 2016, a mobilization called the Grand Rally for the Calaisis blocks the ring road that leads to the port of Calais to request the closure of a camp where several thousand migrants live. Their motto: “I love my city”. Presenting the genesis of the Grand Rally for the Calaisis, we will return to the connection between several groups of actors against the presence of migrant people in Calais. This will lead us to question the delegation of police power to non-institutional actors and to explore practices of vigilance. By deepening these mechanisms of local production of the border, we will focus on the registers of legitimation of these actions, in particular the exclusion of the migrants in the name of the love of Calais
    corecore