31 research outputs found

    PalamÚde martyr de la sophia ? Ambiguïté et faillite du savoir

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    International audienceThe death of Palamedes, injustly accused by Odysseus, was the subject of a tragedy by each of the Attic Poets. This mythical theme enjoyed a great succes in classical Athens and the contest between Palamedes and Odysseus was a mean to contrast two models of sophia. This paper will study Palamedes' character in the rhetorical and philosophical tradition at a time when sophia - its definition and its command- was at stake. Such a discussion was renewed in the Second Sophistic.Héros épique « oublié » par HomÚre, PalamÚde est érigé au rang de figure tragique par les trois grands poÚtes du V e siÚcle à chacun desquels il inspire une piÚce homonyme. Présenté comme un sophos et un bienfaiteur de l'humanité, il est condamné sur une fausse accusation non par la justice divine, comme Prométhée, mais par le tribunal de ses frÚres humains. La science et les inventions de PalamÚde suscitent l'envie et la jalousie de ses contemporains : il apparaßt en effet comme le rival et le double éminemment vertueux du perfide et rusé Ulysse. La figure de PalamÚde cristallise donc, dÚs le V e siÚcle, un débat sur la nature de la sophia, terme polysémique qui peut désigner aussi bien la sagesse morale que le savoir de l'érudit ou l'habileté d'un homme intelligent. Dans cette étude, on s'intéressera à la maniÚre dont la figure de PalamÚde dans la tradition rhétorique et philosophique reflÚte les débats entre sophistes et philosophes. Ces enjeux retrouvent toute leur virulence à l'époque impériale dans le contexte de la Seconde Sophistique

    De Marathon Ă  la victoire de Leucate : lorsque l’actualitĂ© des guerres du Roussillon envahit l’Ɠuvre Ă©rudite d’un JĂ©suite toulousain

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    En octobre 1637, paraĂźt chez A. Colomiez, imprimeur toulousain, la premiĂšre traduction des dĂ©clamations du sophiste grec PolĂ©mon (c. 87-143 ap. J.-C.), en latin. Cette Ɠuvre du JĂ©suite Pierre Poussines relĂšve a priori du cercle restreint des publications Ă©rudites, destinĂ©es aux lettrĂ©s, comme les conseillers du Parlement auxquels appartient le dĂ©dicataire de la prĂ©face, aux ecclĂ©siastiques ou aux Ă©tudiants. Cependant les hasards du moment et la sensibilitĂ© particuliĂšre du traducteur Ă  l’actualitĂ© font que ces deux discours sur la victoire de Marathon entrent en rĂ©sonance avec la victoire contemporaine des Français contre les Espagnols, survenue Ă  Leucate quelques jours auparavant. La prĂ©face latine du JĂ©suite relate le succĂšs français en le prĂ©sentant comme une rĂ©Ă©dition de la victoire grecque, aurĂ©olant ainsi les exploits de l’armĂ©e du Roi du prestige des guerres mĂ©diques. L’ouvrage se trouve, de ce fait, participer Ă  la glorification des triomphes de Louis XIII et fait Ă©cho aux libelles contemporains, diffusĂ©s par le mĂȘme imprimeur. Cette coĂŻncidence entre l’actualitĂ© militaire et les travaux du philologue lĂ©gitime sa traduction et offre une carriĂšre inĂ©dite aux dĂ©clamations de PolĂ©mon.In October 1637 A. Colomiez, a Toulouse printer, published the first translation into Latin of the speeches of the Greek sophist Polemon (c. 87-143 A.D). This work by the Jesuit Pierre Poussines a priori belongs to the restricted circle of erudite publications destined to a lettered public such as the Parliament councillors, to one of whom the preface is inscribed, to the clerics or the students. Now it chanced that the events of the moment and the translator’s peculiar sensitiveness to current events made it that those two speeches on the victory at Marathon came in resonance with the contemporaneous victory of the French over the Spaniards that had taken place at Leucate a few days before. The Jesuit’s Latin preface relates the French success by presenting it as a repeat of the Greek victory, thereby crowning with the glory of the Medic wars the feats of the King’s army. The work accordingly participates in the glorification of Louis XIII’s triumph and echoes the contemporary libels issued by the same printer. That coincidence between current military events and the philologist’s works legitimated his translation and offered an unexpected career to Polemon’s oratory

    Mixis

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    Observateur hors pair, critique acerbe, orateur virtuose qui manie l’humour et l’ironie tout autant qu’il se plaĂźt aux rĂ©fĂ©rences intertextuelles et aux rĂ©flexions mĂ©talittĂ©raires, Lucien de Samosate est un des grands noms du iie siĂšcle aprĂšs J.-C. Son influence sur des oeuvres aussi variĂ©es que l’Éloge de la Folie d’Érasme, Pantagruel et Gargantua de Rabelais, les Dialogues des morts de Fontenelle, les Voyages de Gulliver de Swift et les Petites Ɠuvres morales de Leopardi tĂ©moigne de l’étendue de ses expĂ©rimentations littĂ©raires. C’est Ă  l’une des spĂ©cificitĂ©s de l’écriture lucianesque, la mixis, que le prĂ©sent ouvrage est consacrĂ©. Le mĂ©lange des genres Ă  l’oeuvre chez Lucien y est examinĂ© par un ensemble de spĂ©cialistes dans ses dimensions thĂ©oriques et pratiques. En effet, si Lucien se revendique fiĂšrement comme l’inventeur d’un type particulier de mĂ©lange, le dialogue comique, une multiplicitĂ© d’autres formes, d’autres « ingrĂ©dients » sont convoquĂ©s dans ses textes. En s’interrogeant sur la nature de la mixis, sur ses modalitĂ©s et sur ses fonctions, ainsi que sur ses effets, il s’agit de proposer une synthĂšse sur un des Ă©lĂ©ments clĂ©s de la poĂ©tique lucianesque

    colloque DIALogue et recit. DIalog und narration. GIESSEN, 21-23 mars 2019

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    ErzÀhlen im antiken Dialog, 21-23 MÀrz 2019, Giessen Internationale altertumswissenschaftliche Tagung, veranstalter P. Von Möllendorff (Justus-Liebig UniversitÀt Giessen) Dialog und Narration 2019 ProgrammTélécharge

    Le rĂ©fĂ©rent mythique dans le discours physiognomonique et l’analyse onirocritique

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    La physiognomonie et l’onirocritique sont deux sciences qui prĂ©tendent fournir les moyens de connaĂźtre son avenir, en sachant dĂ©chiffrer les signes prĂ©curseurs des Ă©vĂ©nements futurs rĂ©vĂ©lĂ©s par la physionomie ou par les rĂȘves. L’analogie est un mode d’interprĂ©tation commun aux deux disciplines, mais si l’onirocritique recourt frĂ©quemment Ă  l’interprĂ©tation des visions de songe par le dĂ©tour du rĂ©cit mythique, la physiognomonie se rĂ©fĂšre beaucoup plus rarement au mythe et uniquement Ă  titre d’argument d’autorité : le mythe ne constitue pas dans la physiognomonie une mĂ©thode d’exĂ©gĂšse. Par ailleurs, l’attitude d’ArtĂ©midore, dans son traitĂ© La clef des songes, montre que le savant ne thĂ©orise pas de maniĂšre dogmatique l’emploi du mythe, mais que celui-ci doit ĂȘtre validĂ© par l’expĂ©rience. Le mythe est soumis aux critĂšres de l’empirisme scientifique plutĂŽt qu’à la critique rationnelle philosophique.Physiognomony and onirocritics are two sciences that are supposed to provide the means to know one’ s future through one’ s ability to decipher the precursory signs of forthcoming events revealed by one’ s physiognomy or dreams. Analogy is a mode of interpretation common to both disciplines, but while onirocritics frequently resorts to the interpretation of dream visions in a round about way through mythical narrative, physiognomony very seldom refers to myth and solely as an authoritative argument : myth does not constitute a method of exegesis in physiognomony. Moreover Artemidorus’ attitude in his treatise The key to dreams shows that the scientist does not theorise the use of myth in a dogmatic way but that the latter must be validated by experience. Myth is subjected to the criteria of scientific empiricism rather than to rational philosophical criticism

    Lucien et le mythe d’ ጩραÎșÎ»áż†Ï‚ ᜁ λáœčÎłÎżÏ‚Â : le pouvoir civilisateur de l’éloquence

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    La figure d'HĂ©raclĂšs, telle qu'elle peut apparaĂźtre dans la majoritĂ© des Ɠuvres de Lucien, est conforme Ă  la tradition satirique ou cynique. Le portrait qu'en dresse Lucien, dans HĂ©raclĂšs Ogmios, tranche avec cette tradition. L'authenticitĂ© du tableau, la rĂ©alitĂ© archĂ©ologique et religieuse de la divinitĂ© Ă©voquĂ©e par Lucien sont autant de questions sur lesquelles ont dĂ©battu les savants, sans vraiment parvenir Ă  un consensus ou Ă  une rĂ©ponse dĂ©finitive. Sans rejeter la possibilitĂ© que Lucien fonde sa description sur un souvenir rĂ©el, il nous semble intĂ©ressant d'examiner comment Lucien forge une figure mythique Ă  rebours des emplois habituels du mythe d'HĂ©raclĂšs. Le Syrien hellĂ©nisĂ© prĂ©tend se faire l'Ă©cho d'une interpretatio gallica de la divinitĂ© hellĂ©nique et romaine. Ce mĂ©lange des identitĂ©s culturelles semble interroger les notions de barbarie et de civilisation. Faire d'HĂ©raclĂšs un dieu de l'Ă©loquence, c'est attribuer Ă  l'art de la parole un pouvoir civilisateur qui se substitue Ă  la conquĂȘte militaire, Ă  l'opposĂ© de l'Hercule romain. Cette leçon de civilisation par la culture hellĂ©nique est donnĂ©e par un barbare hellĂ©nisĂ©, celte mais aussi syrien : Lucien le sophiste construit avec cet Hercule gaulois une figure Ă©clatante de la paideia.The figure of Herakles, such as it may appear in the majority of Lucian’s works, conforms with the satirical or cynical tradition. The portrait drawn by Lucian in Herakles Ogmios sharply differs from that tradition. The authenticity of the picture, the archaeological and religious reality of the deity evoked by Lucian are as many questions about which scholars debated yet never truly reached a consensus or a final answer. Whithout ruling out the possibility that Lucian is grounding his description on a real memory, it seems to us interesting to examine how Lucian works up a mythic figure in contradistinction with the usual uses of the Herakles myth. The hellenized Syrian pretends to be echoing an interpretatio gallica of the hellenic and roman deity. That mixture of cultural identities seems to question the notions of barbarity and civilization. To make of Herakles a god of eloquence is to confer a civilizing power to the art of speech which supersedes military conquest, in opposition to the Roman Herakles. That lesson of civilization by hellenic culture is delivered by a hellenized barbarian, celtic but also syrian : Lucian the sophist builds up with that gallic Hercules a splendid figure of paideia

    Colloque Dialogue, dialogisme et polyphonie Paris 23-24 juin 2017

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    Ce colloque est organisé par Sylvie Franchet d'Espérey et André Rehbinder avec la collaboration de l'équipe Dialogos. Télécharger le programm

    DiatribÚ, quelques jalons dans l'histoire d'un mot controversé

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    International audienceAnne-Marie Favreau-Linder « DiatribĂš, quelques jalons dans l'histoire d'un mot controversĂ© » RĂ©sumĂ© : Le terme diatribai apparaĂźt dans les catalogues d'Ă©crits que DiogĂšne Laerce attribue Ă  des philosophes de diffĂ©rentes Ă©coles. C'est Ă©galement le titre que portent les manuscrits d'Arrien consignant les propos tenus par ÉpictĂšte dans le cadre de son enseignement. À partir de ce terme, les savants modernes ont conçu un genre littĂ©raire antique, la diatribe, auquel ils ont rattachĂ© un grand nombre d'oeuvres trĂšs diverses tant grecques que latines. L'historiographie de cette dĂ©rive a Ă©tĂ© trĂšs bien retracĂ©e par Pedro Pablo Fuentes GonzĂĄlez (1998, 2015 : 127-173), mais ce sont les traces d'Halbauer (1911 : 3-10) que je suivrai ici pour revenir sur l'origine du terme et le sens de ses premiers emplois dans la littĂ©rature grecque. Cette enquĂȘte lexicale s'arrĂȘtera plus particuliĂšrement sur le dĂ©but du IV e siĂšcle, oĂč le nombre d'occurrences du substantif se multiplie chez deux auteurs, Platon et Isocrate. L'hypothĂšse que je formule est que la rĂ©currence du mot chez ces deux auteurs n'est pas fortuite : le terme diatribĂš est employĂ© avec d'autres termes, notamment celui de philosophia, pour dĂ©signer et lĂ©gitimer l'activitĂ© intellectuelle que ces deux hommes ont pratiquĂ©e et enseignĂ©e. Il reflĂšte les mutations du systĂšme Ă©ducatif Ă  AthĂšnes et les rivalitĂ©s entre les programmes proposĂ©s par ces Ă©coles nouvelles

    Colloque Dialogue, dialogisme et polyphonie Paris 23-24 juin 2017

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    Ce colloque est organisé par Sylvie Franchet d'Espérey et André Rehbinder avec la collaboration de l'équipe Dialogos. Télécharger le programm
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